Ubuntu 10.10 est là!

Ubuntu 10.10 The Maverick Meerkat, la treizième version d’Ubuntu, sort aujourd’hui, le 10 octobre 2010, faisant ainsi hommage à la culture geek : 101010 en binaire étant égal à 42 (qui est la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et le reste).
The Maverick Meerkat (« Le suricate rebelle ») désigne un animal social, ce qui souligne le caractère « social from the start » de cette distribution avec notamment une meilleure intégration des réseaux sociaux. L’adjectif rebelle a été choisi pour insister sur les nombreuses nouveautés présentes dans cette nouvelle version.

Article tiré du site du zéro lien

Dès l’installation, les nouveautés apparaissent. En effet, l’assistant d’installation a été repensé pour simplifier la tâche de l’utilisateur. On note déjà deux nouvelles options qui permettent de faire directement les dernières mises à jour durant l’installation ainsi que d’installer d’éventuels codecs ou technologies propriétaires (MP3, Flash, pilotes graphiques propriétaires…).

L’outil de partitionnement a également été revu, permettant un partitionnement plus simple et plus intuitif. On note aussi quelques petits « plus » tels que le déplacement de la saisie des informations géographiques, d’identification, et de connexion après le partitionnement, accélérant ainsi l’installation à proprement parler.

Pour terminer, l’installateur vérifie maintenant que toutes les conditions requises à l’installation sont bien respectées avant de commencer celle-ci (espace disque, connexion…). Si ce n’est pas le cas, des messages apparaîtront à l’écran et l’installation ne pourra pas se poursuivre tant que les conditions nécessaires ne seront pas remplies.

Ubuntu 10.10 embarque la version 2.6.35 du noyau Linux. Pour rappel, Ubuntu 10.04 intégrait le noyau Linux 2.6.32.

• La gestion de l’énergie a été améliorée grâce à de meilleures prédictions du temps d’inactivité du processeur, qui peut hiberner plus profondément et consommer ainsi moins d’énergie. Cela entraine une augmentation de l’autonomie de la batterie qui faisait défaut.
• La gestion de la mémoire vive doit elle aussi être améliorée, grâce à un patch qui permet de la défragmenter, et ainsi d’éviter les échecs d’allocation.
• Ubuntu 10.10 permet en outre de choisir le nouveau système de fichier Brtfs à l’installation. Ce système de fichier, développé par Oracle, permet notamment de stocker plusieurs milliards de milliards de fichiers, intègre la compression des données et permet de créer des instantanés, utiles pour la sauvegarde. Notez toutefois que si vous voulez l’utiliser, il vous faudra créer une partition /boot distincte de votre système, formatée en ext4, car GRUB ne supporte pas encore ce système de fichier.
• Les pilotes libres intégrés au noyau (KMS et DRM) ont été mis à jour. Mises à part des corrections de bugs et l’amélioration de leurs performances, les pilotes tels que Nouveau et Radeon supportent maintenant plus de cartes graphiques (comme la famille des HD 5000) et la gestion d’énergie a été grandement améliorée pour les cartes de la marque ATI.
• Pour cette dernière version, les développeurs d’Ubuntu ont développé leur propre framework, leur permettant d’intégrer le support du multi-touch à Ubuntu 10.10 : il s’agit du framework uTouch 1.0.

Notez qu’il est possible de trouver tous les détails techniques sur les nouveautés du noyau 2.6.35 sur le site de LinuxFr.

Canonical a beaucoup travaillé sur l’apparence par défaut de la nouvelle version de l’OS. Nous retrouvons les thèmes Radiance et Ambiance plus soignés avec une nouvelle couleur dominante qui est l’orange, de nouvelles icônes, un nouveau fond d’écran ainsi qu’une nouvelle police de caractère, Ubuntu Font Feedback.

Une nouvelle police de caractère

GNOME 3.0, le célèbre environnement de bureau, a encore été retardé de six mois et n’est donc prévu que pour Ubuntu 11.04. C’est donc GNOME 2.32 qui est utilisé dans cette version d’Ubuntu. Cette version est une légère évolution de la précédente, qui apporte quelques nouveautés logicielles.

• Le nouveau client de courriel Evolution est plus rapide.
• De nouvelles fonctionnalités pour le gestionnaire de fichiers Nautilus. La corbeille est améliorée : on peut désormais connaitre la date et le chemin d’origine du fichier supprimé. Un nouveau bouton apparait dans la corbeille pour restaurer le fichier sélectionné dans son dossier d’origine. Il y a également un nouveau panneau de gestion de conflit entre deux fichiers.
• La calculatrice est plus rapide au démarrage et colorée pour une utilisation plus simple.
• Empathy permet désormais l’échange de fichiers et des conversations audios et vidéos avec le protocole MSN.

À noter que le GNOME Shell, nouveau gestionnaire de fenêtre développé par GNOME en remplacement de Metacity, n’est pas intégré par défaut mais est disponible dans la logithèque Ubuntu.

La logithèque Ubuntu, introduite dans Ubuntu 9.10, ne cesse de s’améliorer et de présenter de nouvelles fonctionnalités au fil des versions. Cette troisième mouture est plus performante et plus légère que les précédentes, elle offre plus de possibilités. On peut désormais consulter l’historique des actions effectuées avec la logithèque, voir où sont installés les logiciels, acheter des applications ou partager ces dernières via Twitter.

Les rubriques « sélection » et « nouveautés » font leur apparition afin d’aider les utilisateurs dans le choix de leurs applications, ce qui signifie aussi qu’il ne sera plus nécessaire d’attendre la version suivante d’Ubuntu ou d’utiliser des dépôts tiers (comme les PPA) pour profiter de la toute dernière version majeure d’un logiciel.

Comme vous pouvez le voir sur l’image, le menu audio a été refait. On peut bien évidemment régler le volume du son, mais la principale nouveauté est que Rythmbox peut être manipulé à partir de ce menu avec les boutons lecture/pause et reculer ou avancer dans une piste. On y trouve également la liste des chansons qui suivent la piste en lecture.

• Rhythmbox reste là avec sa gestion des web-radios, podcasts, listes de lecture, ainsi que la gestion des métadonnées, des fondus enchainés, des CD, et plein d’autres encore.
• F-Spot, le logiciel de gestion d’album photos et de retouche d’images, est désormais remplacé par Shotwell, un équivalent écrit en Vala, qui consomme moins de ressources.
• C’est la version 3.6.10 de Firefox qui est incluse dans Ubuntu avec la correction de problèmes de sécurité et de stabilité.

Rekonq, le navigateur web basé sur QtWebkit, est désormais installé par défaut et remplace Konqueror.

Kbluetooth, jugé trop en retard, laisse sa place à bluedevil, qui devrait améliorer la gestion du Bluetooth sous Kubuntu.
Pulseaudio est le nouveau serveur de son et KPackagekit apporte aussi de nouvelles fonctionnalités suite à quelques mises à jour.

On note la fusion des éditions Netbook et Desktop. Le choix entre les deux sera effectué à l’installation (Ubiquity, l’installeur de (K)Ubuntu, proposera la solution la plus adaptée en fonction de la résolution de l’écran) et il est bien entendu possible de permuter entre les deux après l’installation.

Enfin, c’est KDE 4.5.1 qui est livré avec cette mouture de Kubuntu, qui inclue les mises à jour de Plasma et de Kwin, dont vous pouvez voir toutes les nouvelles fonctionnalités dans cette news du Site du Zéro : KDE SC 4.5 dans les bacs?!

Xubuntu 10.10 sera livré avec XFCE, l’environnement de bureau célèbre pour sa simplicité, en version 4.6.2.
On peut noter que Parol remplace Totem Movie Player et que Brasero est remplacé par Xfburn.

Lubuntu, une autre déclinaison d’Ubuntu ayant l’avantage d’être plus légère, apporte, elle aussi, son lot de nouveautés.
Le gestionnaire de tâches Xfce4-taskmanager est remplacé par LXTask. L’outil de visualisations de documents Evince permet désormais de lire des documents au format PDF, et nous noterons l’ajout des applets/indicateurs sur lxpanel (désactivés par défaut).

Canonical fait peau neuve du côté d’UNE (un système Ubuntu spécialement conçu pour les netbook) en sortant Unity. Unity utilise l’accélération 3D étant intégrée sur certaines cartes graphiques pour proposer un rendu plus agréable. Mais, étant utilisable avec les écrans tactiles, l’absence de clic droit est immanquable. L’interface dispose d’un panel similaire à celui présent dans GNOME 2.30, accompagné d’une barre latérale permettant de lancer des applications web ou installées sur l’ordinateur.

Ubuntu light est une version rapide et légère qui permet l’accès à Internet en sept secondes à partir du démarrage. Cette version d’Ubuntu n’est pas disponible au téléchargement. En effet, Canonical va l’optimiser pour avoir des bonnes performances avec les composants de l’ordinateur. On le trouvera en vente sur certains ordinateurs en dual boot avec Windows.