Un châssis en open hardware à la conception originale et en céramique pour vos serveurs
Hedera Technolgy travaille aussi bien sur des concepts de châssis en open hardware dont voici un exemple original que sur du logiciel libre de gestion d’infrastructure avec Kanopya. Une solution permettant de configurer, optimiser et automatiser l’administration des infrastructures informatiques.
Un châssis en céramique
Lors du dernier salon Solution Linux j’ai croisé cette étonnante décoration qui trônait sur le stand de la société Hedera Technology. J’ai tout d’abord cru à un pot de fleurs décoratif auquel on aurait oublié d’adjoindre lesdites fleurs. Mais il n’en est rien il s’agit d’un châssis en céramique pour serveur qui répond au doux nom de Cleo.
La conception de ce châssis permet d’insérer à l’intérieur un ensemble de cartes mères qui reposent sur les piques en bois que vous voyez dépasser et qui sont disposées à peu près verticalement autour d’un “puits” central grâce auquel l’air chaud va s’évacuer. Les renflements à la base et au milieu sont des réservoirs d’eau dont vous apercevez l’ouverture circulaire dans l’angle et qui contribuent aussi au refroidissement de la structure.
La combinaison de ces deux éléments avec une aération sur le principe du Moucharabieh permet de n’utiliser aucun ventilateur pour refroidir l’ensemble. Pensez quand même à rajouter un peu d’eau de temps en temps. Le design de ce châssis a été réalisé par l’ENSCI conjointement avec Hedera et Atelier Sans Frontières.
Un design au fond tiré du bon sens. J’ai toujours trouvé étonnante la position horizontale des serveurs dans les châssis qui oblige à forcer par des ventilateurs un flux d’air horizontal alors que l’air chaud monte “naturellement”. J’imagine que les spécialistes ont une réponse à cela.
Une solution à faible coût, à destination des pays dits “émergents”, mais qui pourrait chez nous aussi susciter l’intérêt dans certains contextes comme par exemple faire accepter à votre tendre moitié la présence de vos divers ordinateurs dans le salon !
Ce serveur et d’autres seront exposés à l’ENSCI pendant Futur-en-Seine du 17 au 26 juin puis du lundi au vendredi jusqu’au 23 Juillet dans le cadre de l’exposition InfoRéalité. Plus d’informations sur ce lien. Les plans et mode de fabrication seront mis en ligne à cette occasion.
Kanopya le logiciel de gestion passe sous licence libre
Lors de ma dernière rencontre avec Jérèmie Bourdoncle il y a de cela quelques mois, Hedera hésitait encore sur le modèle de licence à adopter pour son logiciel Kanopya. Ce dernier permet de couvrir les besoins suivants :
- Déployer automatiquement vos configurations sur votre infrastructure et d’en changer facilement en fonction de vos besoins;
- Bénéficier d’un environnement hautement disponible et automatiquement ajustable en cas de panne matérielle;
- Consommer des ressources (électriques ou informatiques) uniquement en fonction du besoin de vos applications.
Hedera s’est spécialisé dans une approche particulière appelée physicalisation par opposition à la virtualisation. Plutôt que de chercher à assembler un gros serveur équipé de processeurs puissants qui sera ensuite partitionné en plusieurs machines virtuelles, il s’agit ici d’une grappe de petites machines que l’on allume, éteint, ou assigne à des ensembles applicatifs selon les besoins à un instant T.
Depuis le mois de mai 2011, Kanopya a été libéré sous licence libre AGPL. Vous pouvez consulter le site qui lui est dédié et le télécharger pour l’essayer. Il nécessite pour cela un serveur sous Debian squeeze auquel on ajoute un dépôt spécifique.
Pour en savoir un peu plus sur ce châssis, et la physicalisation vous pouvez regarder la vidéo de l’interview que j’avais réalisée avec Jérémie Bourdoncle sur le salon Solution Linux 2011.
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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 14/06/2011. | Lien direct vers cet article
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