WikiLeaks : parce que c'est quand même important

Petit résumé de ce qu'il se passe actuellement dans le monde.

Wikileaks, existant depuis maintenant quelques années, commence à devenir très connu. Pourquoi ? Parce que l'organisation est en train de publier plus de 250'000 "câbles" (ou télégraphes) reprenant des conversations confidentielles entre 274 ambassades du monde depuis 1966 jusqu'à aujourd'hui. Plus de 15'000 sont qualifiés secrets. On y apprend plein de chose, mais là n'est pas le plus important. De toute façon, ça prendrait trop de temps à lire. (Hum)

Le plus important, c'est le grand pas vers la liberté d'expression qui vient d'être franchi, et ça certaines personnes ne le supportent pas.

Fait pas du tout surprenant : quelques jours après la publication de ses documents, Julian Assange, le porte-parole de WikiLeaks, est accusé non pas de viol, comme la plupart des médias l'ont relaté, mais de crime sexuel. D'après son avocat, il s'agirait de surprise sex, c'est à dire des relations sexuelles sans préservatif sans prévenir, qui est passible d'une amende salée (quelques centaines d'euros) en Suède. C'est tout. La Suède a quand même lancé un mandat d'arrêt à l'echelle européenne, c'est pour dire.

Bref, c'est là que ça devient intéressant. WikiLeaks, et donc Julian, devient un phénomène mondial, haï par les gouvernements trop peu sûrs d'eux et des gens qui ont leur compte en banque rempli à ras bord d'argent dont "on ne sait pas" d'où il vient et qui croyent que c'est un violeur du style d'Ivan S., mais vénéré par ceux contre la corruption et les mensonges gouvernementaux. Et les jeunes rebelles. Finalement, Julian, munis de ses avocats, se livre à la police britannique le 7 décembre 2010 (ce matin). Entre temps, son compte Paypal, Visa, Postfinance, etc. ont été bloqués. D'ailleurs, Postfinance est vraisemblabement "victime" d'attaques DDOS. C'est à la mode en ce moment j'ai l'impression.

En parallèle, Wikileaks.org devient instable. Tout d'abord, l'hébergeur du site stoppe son service. C'était Amazon.com. Le site est transféré sur un serveur français, chez OVH. Là tout à l'air de jouer, sauf que... le fournisseur du nom de domaine wikileaks.org stoppe son service lui aussi. Suite à cette annonce, le Parti Pirate suisse propose à WikiLeaks d'utiliser le domaine .ch qu'ils avaient acheté. L'URL est toujours accessible aujourd'hui, en tout cas en Suisse. Oui, car en France le site web a été filtré au Sénat... sauf que, entre temps, des centaines de miroirs voient le jour. Héhé.

C'est qu'il est très simple d'installer un miroir du site sur son serveur, et (c'est un site statique qui prend à peu près 70 Mo pour l'instant). Il est mis à jour de manière automatique sans intervention de notre part. Le wikileaks loutré est situé à l'adresse wikileaks.loutre.ch.

Vous voyez bien le problème : difficile de filtrer sur quelque chose qui existe partout.

Autre histoire, celle d'un fichier d'environs 1.3 Go crypté qu'Assange à publié sur le net avec Bittorrent. Fichier qui est donc forcément déjà partout dans le monde sauf... qu'il est crypté (lien plus bas). Il dit qu'il donnera sa clé si son site se meurt, s'il est soumis à des charges soit à cause de Wikileaks, soit à cette histoire de sex crimes, ou s'il se fait assassiner (eh ben).

Ce qui est sûr, c'est que Hollywood va s'y pencher... quoiqu'ils risquent encore de se faire censurer.

Nous sommes bel et bien en train de vivre un moment historique palpitant.

Une petite liste de liens intéressants :

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