Red Hat Enterprise Linux 6 une version majeure

virtualisation RHEL Red Hat NUMA KVM La version 6 de la distribution GNU/Linux Red Hat Enterprise Linux (RHEL) vient de sortir. La version 5 remontait à 2007 et avait connu plusieurs mises à jour dans l’intervalle. Paul Cormier, vice-président exécutif de Red Hat n’hésite pas à présenter cette version comme “l’aboutissement de dix années de développement, d’apprentissage et de partenariat”, un travail qui a conduit la  RHEL6 “au coeur des centres de données”.

Selon Red Hat, la technologie NUMA (non-uniform memory access) améliore grandement les performances. La capacité d’adressage de la mémoire peut aller jusqu’à la valeur assez incroyable de 16To. Quant au nombre de processeurs supporté, il monte à plus de 4000.

Le noyau Linux utilisé est difficilement identifiable. Red Hat serait parti de la version 2.6.34 et en aurait supprimé les parties qu’il jugeait non mature ou encore ajouté des fonctions des toutes dernières versions.

L’accent a été mis sur la capacité à déployer de très grosses infrastructures comme celle nécessitée par les services de cloud computing. La virtualisation reste évidemment au coeur de cette version avec toujours l’hyperviseur KVM intégré en standard.

Parmi les nouveautés, on remarquera la fonction “control groups” qui permet de gérer de façon fine l’allocation des ressources. D’une manière générale, que ce soit du côté des fonctions d’économie d’énergie, de haute disponibilité pour la gestion des grappes de serveur ou encore des machines virtuelles, il ne semble pas manquer grand-chose.

On ne peut que rester impressionné devant la liste des fonctionnalités de cette distribution clairement forgée pour les entreprises. A côté de cela Canonical et sa version serveur d’Ubuntu semble en retrait pour constituer une alternative crédible et cela sans compter les années d’expérience de Red Hat en matière de support technique à destination des entreprises.

Autre point de comparaison avec Canonical, la durée du support est de dix ans au lieu de cinq pour les versions LTS d’Ubuntu server. Ce qui signifie que la version 5 sera encore maintenue pendant sept ans. Une version bêta 5.6 a d’ailleurs été rendue disponible simultanément.

On n’oubliera pas non plus les accords avec la quasi-totalité des grands constructeurs de matériels qui font de la RHEL le système d’exploitation pour serveur alternatif à Windows Server. Red Hat qui n’hésite d’ailleurs pas à se lancer dans le comparatif en se présentant comme :

  • Plus fiable que Microsoft,
  • Plus ouvert qu’ORACLE,
  • Offrant plus de fonctionnalités de Vmware.

En résumé une version “Plus”.

Crédit image : Certains droits réservés par erix!


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 11/11/2010. | Lien direct vers cet article

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