Boot sur clé USB
Comme la majorité des utilisateurs de distributions GNU/Linux, j’utilise aujourd’hui la possibilité d’installer mon système directement d’une clé USB bootable. Cela est très avantageux par rapport à l’ancienne méthode standard, qui consiste à graver un CD, puisque cela dispense d’avoir un graveur, de payer des CDs, et surtout depuis trois ans et la déferlante des Netbooks, beaucoup de machines n’ont tout simplement plus de lecteur optique.
Tips Ubuntu 10.10
Or, pour l’iso de la dernière version d’Ubuntu, Maverick Meerkat, quand vous créez la clé USB bootable avec usb-creator, vous obtenez par la suite le magnifique message :
SYSLINUX 3.63 Debian-2008-07-15 EBIOS Copyright (C) 1994-2008 H. Peter Anvin Unknown keyword in configuration file. boot:
En fait, le problème est que les anciennes versions d’usb-creator ne sont pas compatibles avec la nouvelle iso Ubuntu. Il existe trois manières de régler le problème :
- Faire une upgrade de votre Ubuntu à Maverick Meerkat.
- Installer le .deb de la dernière version d’usb-creator.
- Plus simplement, éditer le fichier “syslinux/syslinux.cfg” de votre clé USB, et à la dernière ligne, remplacer “ui gfxboot bootlogo” par “gfxboot bootlogo”.
Tout cela m’amène à faire un point global de la situation de ce type d’installation pour les différentes distributions GNU/Linux que j’utilise.
Ancienne méthode
En plus des traditionnelles images en “.iso” pour graver un CD, Arch Linux jusqu’à son installeur 2009.08, et Ubuntu jusqu’à la version 9.04 de son édition pour netbook, ont fourni des images en “.img”. Avec la simple commande :
sudo dd if=image.img of=/dev/sdX
on obtenait immédiatement une clé USB bootable. Cette méthode rapide et efficace présentait deux petits inconveignants :
- Elle nécessite de fournir deux fois plus d’images différentes de la distribution, les “.img” en plus des “.iso”, ce qui vu le nombre d’images déjà important d’une distribution GNU/Linux (différentes architectures, différents modes d’installation, etc.), peut finir par amener une certaine confusion.
- Elle formate toute la clé USB, empêchant de continuer à l’utiliser aussi comme périphérique de stockage.
Nouvelles méthodes
C’est pour cela que de nouvelles méthodes ont été développées. Arch Linux propose depuis son installeur 2010.05 des images “.iso” hybrides, générées grâce au programme isohybrid. Ces dernières sont utilisables directement aussi bien pour graver un CD que pour créer une clé USB bootable. Cela règle parfaitement le premier problème, mais pas le second.
C’est pour cela que depuis sa version 8.10, Ubuntu fournit le programme usb-creator évoqué ci-avant, qui copie les fichiers nécessaires de l’iso Ubuntu sur la clé et la rend bootable, mais sans la formater et en préservant la possibilité de l’utiliser comme périphérique de stockage.
Et chez Debian ?
La situation chez Debian était jusqu’à présent très problématique, puisque l’installation d’une clé USB était beaucoup plus complexe que les autres installations, et de plus très mal documentée. C’est le 9 septembre 2010 que Tanguy Ortolo lève ce lièvre dans son mail Complicated installation from USB, et comme souvent chez Debian en ce moment c’est Joey Hess qui s’y est collé, et qui dès le 13 septembre annonce avoir réussi à faire fonctionner le debian installer avec isohybrid.
Le 1er octobre, Joey Hess publie sur son blog Debian USB install from hybrid iso, informant que toutes les netboot mini.iso des daily builds sont maintenant des iso hybrides. Cependant, les autres images Debian ne sont pas encore des iso hybrides à cause d’un problème avec jigdo. Or jigdo, pour Jigsaw Download, a été développé pour et par Debian, pour répondre au problème de la surcharge de la bande passante des serveurs lors des downloads des isos. Problème qui a été brillamment résolu depuis par BitTorrent. Il serait donc grand temps de dire “merci et au revoir” à jigdo, dont le développement a été arrêté et qui est en “maintenance mode”, et de générer au plus vite toutes les isos avec isohybrid.