Mon passage à Ubuntu
Depuis le mardi 04 juin, j’ai choisi de quitter l’univers Microsoft pour celui de Linux. Je ne sais pas pour combien de temps.
J’avais pourtant déjà essayé une fois avec Mandriva, sans succès. Je ne sais toujours pas ce qui m’a motivé. Le thème par défaut retravaillé d’Ubuntu ? Ou est-ce son immense communauté ?
Le choix de la distribution est l’étape la plus difficile. On rejoint une grande famille, une philosophie en quelque sorte.
Grand utilisateur de logiciels libres depuis mes débuts en informatique, le passage s’est fait sans trop de problème. On s’habitue vite aux logiciels « génériques » et on fini même par leur trouver des fonctions qui n’existaient pas sous Windows. Agréable.
Je sais qu’en écrivant ces lignes je ne convertirai personne. D’ailleurs ceux qui hésitent encore, sautez le pas : la prochaine fois que vous allumerez votre ordinateur, choisissez votre distribution lors du dual-boot, et passez y la journée. Ça vous fera une bonne idée de l’environnement dans lequel vous êtes. Personnellement, la doc-Ubuntu m’a bien aidé.
Mon nouvel environnement est différent. Il est aussi plus riche.
Dans l’ordre j’ai commencé par réinstaller tous mes logiciels : navigateur, mail, messageries instantanées, client ftp, client voIP, virtualiseur…
Des tutoriels existent partout sur Internet, et le forum Ubuntu-fr.org est très fourni. Ensuite j’ai ré-arrangé l’interface à mon goût (influencé par l’interface de Windows, mais finalement le plus important c’est de retrouver ses marques, peu importe ce que ca rappelle).
Oui, j’ai passé du temps à résoudre des problèmes, d’ailleurs certains ne le sont toujours pas. Par exemple, je ne parvient pas à utiliser mes enceintes de bureau, ni mon microphone. Mes prises Jack ne sont pas gérées nativement par le serveur audio. Bien.
Il faut garder à l’esprit que tout ce travail, ce système qu’on me propose gratuitement et ces milliers de logiciels, tout ce travail pharaonique a été réalisé par des gens comme vous et moi. Sur cette base je reste donc tolérant.
Parce que contrairement aux systèmes d’exploitations propriétaires, le miens ne rapporte rien financièrement. Sur Linux, nos loyaux serviteurs s’efforcent donc de développer eux même des pilotes génériques, le temps que le constructeur daigne sortir sa version officielle, souvent bien après la version Windows.
Alors pourquoi ?
Un peu comme Renault ferme l’accès au moteur de ses voitures, Microsoft réussi toujours mieux le côté Design. Mais à l’intérieur de la machine, que se passe t-il lorsque j’utilise mon ordinateur ? On m’empêche de regarder.
Des questions existentielles je m’en suis posé :
Pourquoi le disque dur gratte comme un fou alors que l’ordinateur ne fait que lire un film ? Pourquoi des développeurs qui sondent mes logiciels propriétaires (MSN, Skype) découvrent que ceux ci se servent de leur opacité pour transmettre des informations sur les logiciels que j’utilise ? Sur les sites que j’enregistre dans mes Marques pages (ou Favoris sous I.E), sur mes clées de licences ?
Le système que j’utilise est fait par des gens dont la motivation première n’est pas l’argent. Je n’aurais donc par exemple jamais à attendre une mise à jour payante pour avoir de nouvelles fonctionnalités. On ne m’empêchera pas non plus de programmer dans le langage de mon choix, comme Apple a désormais le culot de le faire pour iPhone OS.
Mais les Macusers apprendront de force à programmer d’une autre manière, ils sont habitués à la soumission maintenant. Steve a bien choisi à leur place que Flash n’était pas « approprié ». Peut être est-ce que bientôt il décidera qu’Internet n’est plus approprié, trop dangereux. C’est amusant un bâton en bois non ?
D’ailleurs le système Linux est fait par ses utilisateurs. C’est pour cela qu’il est sûr, si une faille est découverte, elle sera automatiquement corrigée et partagée à l’ensemble du groupe. Le système lui même est anti-virus. Il existe plusieurs manières de faire les choses.
L’usage au quotidien, après une semaine et demi ca donne quoi ?
Bon côté stabilité je dirais que comme sous Windows, un logiciel mal codé pose des problèmes. Et là l’OS n’y est pour rien, dans les deux cas.
Côté température, Nvidia a mal codé son pilote et comme sous Windows la température est excessive. Le pilote générique serait peut être mieux.
J’ai la sensation de contrôler mon pc, mon disque dur ne gratte que lorsque je le sollicite et globalement la machine répond a mon utilisation. Cette sensation nouvelle vient du fait que Windows fait tout plein de choses « pour mon bien » « à ma place » et « sans me déranger ».
Un dernier mot sur l’interface. J’avais ce cliché de Linux moche, toujours en ligne de commande et instable. Il existe un Pack Windows 7 qui rendra votre Linux en tout point identique à Windows 7, logo de boot, les sons, les icones, le bureau, les Widgets, tout.
La différence est sous le capot
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