Teambox, un logiciel de gestion de projet en mode social
Je vous présente ici un logiciel de gestion de projet nommé Teambox. Ce logiciel sous licence AGPL est écrit en Ruby On Rail.
On retrouve dans ce logiciel les fonctionnalités de base d’une gestion de projet avec liste des tâches et assignation de ressources. Cependant, ne cherchez pas dans cet outil l’équivalent en mode web d’un logiciel comme Microsoft Project ou en équivalent sous licence libre : Gant Project ou OpenWorkbench. Sa finalité n’est pas vraiment la construction de planning très détaillés avec une gestion évoluée des contraintes sur les tâches.
Teambox se positionne plus comme un outil collaboratif de suivi de projet. L’accent est particulièrement mis sur la possibilité de lancer des conversations dans un contexte donné pour un projet précis. L’idée est de remplacer l’email pour les échanges de groupe dont on sait qu’elles sont parfois pénibles par ce média. Les décisions prises au détour d’un email sont également plus difficiles à retrouver.
Teambox permet également de regrouper et de gérer les documents associés à un projet.
Ainsi en regroupant les aspects projets et communication on permet aux utilisateurs d’avoir une vue plus complète de ce qui se passe sur un projet.
Teambox peut être téléchargé et installé sur votre serveur du moment que vous disposez d’une plateforme d’exécution Ruby On Rails.
Teambox c’est aussi un service en mode hébergé (SaaS-Software as a Service) que l’on peut utiliser au travers de plusieurs plans tarifaires dont un gratuit.
Je vous propose d’en découvrir un peu plus sur ce logiciel au travers des réponses qui m’ont été faite par Arthur Vassal de l’équipe de Teambox.
Quel est l’historique de ce projet, comment est-il né ?
Teambox est apparu lorsque le département d’EADS a chargé l’ingénieur Pablo Vilalba d’installer un outil de gestion pour l’entreprise. Cependant le projet ne se limitait pas seulement à EADS mais aussi à l’université d’Hambourg et quelques autres entreprises qui travaillaient en collaboration.” On avait besoin d’un programme qui n’était pas dans le serveur de l’une d’entre elles”. La proposition de Pablo Vilalba fut de créer un programme open source ou avec des codes ouverts, simples et modifiables mais avec des prestations professionnelles. Aujourd’hui, Pablo se consacre entièrement au projet Teambox.
A qui s’adresse cet outil de gestion de projet ?
A tout type et taille d’entreprise, département ou groupe de travail qui ont besoin d’un outil de gestion en ligne.
Quel est le plus de ce logiciel par rapport à d’autres solutions existantes ?
Notre avantage sur les solutions déjà existantes est l’open source. Basecamp par exemple a toujours été sur le segment des programmateurs et des dessinateurs. Nous, nous pouvons élargir notre modèle à n’importe quel type d’entreprise ou d’organisation et nous ne nous concentrons pas sur une seule niche de marché.
Concernant Google Wave, ils ont un modèle peu détaillé sans contexte précis. Chez Teambox, chaque projet bénéficie d’un contexte particulier, soutenu par des pages et des tâches spécifiques au projet. Google Wave serait plus une évolution de l’email qu’une substitution.
Salesforce est un concurrent direct qui a une excellente stratégie de vente. L’avantage que nous avons sur eux est une navigation plus simple. La force du réseau est un avantage que ni Basecamp ni Salesforce possèdent. Ces-derniers peuvent inviter à participer à un projet mais ne disposent pas d’un réseau d’entreprise. Avec Teambox, deux entreprises peuvent collaborer sur un petit projet. On peut l’assimiler à un groupe Facebook.
Le logiciel a été développé en Ruby. Pourquoi ce choix ?
D’une part, sa communauté nous plait parce qu’elle a une mentalité de start-up et les modèles de programmation sont toujours appliqués correctement, comme séparer le mode Vue et le mode Contrôleur. La courbe d’apprentissage est un peu longue et il est difficile de trouver quelqu’un qui connait bien en profondeur mais c’est simple de travailler avec RoR et ça en vaut la peine. Avec un petit nombre de programmateurs, ils font le même travail que beaucoup de programmateurs peu importe le langage.
Quel est votre modèle économique ? Il semblerait qu’il soit axé autour du duo Saas/Service. En quoi ce choix vous a paru judicieux et comment s’intègre le choix d’une licence libre ?
La philosophie de Teambox est d’offrir un compte adapté aux besoins des clients. Si une version gratuite ne suffit plus aux besoins, nous proposons un compte Premium pour celui qui a besoin d’une plus grande capacité. D’autres produits limitent le nombre d’utilisateurs ou de projets de manière à te stopper si tu te développes. Nous pensons que nous devons permettre à l’utilisateur de faire ce qu’il veut et qu’il décide lui-même s’il veut augmenter ses fonctionnalités. De plus, notre modèle est un produit intégré sur lequel il peut compter et non une additions de plugins. Cependant, la barre de recherche, l’intégration au domaine du client ou le branding collaboratif seront des fonctions payantes. Enfin, à partir de 200 Mégabites de capacité, on peut disposer d’un compte avec des fonctionnalités premium pour 12$ par mois.
Teambox est libre avec la licence Affero GPL 3 et sera toujours gratuit pour les utilisateurs même si nous avons une version améliorée.
Si je veux quitter l’offre Saas pour installer ma propre instance du logiciel le contrat d’hébergement prévoit-il la remise d’une copie de la base de données ?
On peut exporter les bases de données au moyen d’API.
Quelle est aujourd’hui la proportion des contributions externes ?
Comme projet open source, les contributions sont disponibes sur GitHub.com
Combien de clients aujourd’hui sur l’offre Saas ou installés ?
Aujourd’hui, près de 25 000 entreprises utilisent Teambox et les plans de paiment pour Saas sont actifs depuis février parce que nous avons continuellement des changements de versions gratuites vers des versions payantes.
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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 04/07/2010. | Lien direct vers cet article
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