Il y a encore du chemin à faire
Le site Les numériques vient de publier un test du Zotac MAG HD-ND01. Cette machine a une caractéristique qui paraît essentielle aux yeux des libristes : Elle est vendue sans système d'exploitation. Formidable, me direz vous.
Et bien, ce n'est pas l'avis du site qui identifie cette caractéristique comme un point faible.
À chaud, on pourrait avoir tendance à trouver gonflé qu'un site parlant de numérique y voit une lacune. Si on y réfléchit un peu, on se dit alors : "Oui, mais ça c'est un vrai problème pour Madame Michu". Peut-être, mais ça reste à démontrer. Et puis on lit quand même avec attention le test, notamment 2 choses :
"Libre à vous d'y installer le logiciel de votre choix par la suite. Si ce choix est intéressant pour les utilisateurs de logiciels libres, ce n'est pas une bonne nouvelle pour les utilisateurs de Windows qui doivent débourser au moins 80 euros en plus pour se payer une licence en OEM."
"Si vous n'avez pas de lecteur graveur externe et que vous avez réussi à installer votre OS depuis une clé USB, vous pouvez partager en réseau celui de votre ordinateur principal"
Curieuse perception des choses :
- Un acheteur qui achète une machine déjà équipée d'un système et de logiciels paie les licences. Il ne s'agit donc pas de débourser en plus, mais de savoir ce que l'on paie, ce qui n'est jamais le cas sur une machine pré-équipée. Si la machine avait été vendue avec un système, voire des logiciels pré-installés, il est évident que son prix aurait été très différent. Les nombreuses actions gagnées grâce à Racketiciel sur ce sujet le démontrent au quotidien. Mais ça ne passe pas sur TF1. Par ailleurs, il n'y a pas que les utilisateurs de logiciels libre qui ont un intérêt à acheter des machines sans OS.
- Il est évident que Madame Michu, cette inculte du numérique qui n'est pas foutue d'installer un système, saura sans aucun problème partager en réseau un lecteur de DVD installé sur une autre machine.
Une fois de plus, l'information est présentée de manière erronée, et incomplète, d'autant plus par un site parlant de numérique. A priori, on peut penser qu'ils savent de quoi ils parlent. Manifestement, il y a encore des lacunes. Et une fois de plus, on ne peut manquer de mettre en avant l'optionalité, qui résoud aussi bien les problèmes de Madame Michu [1] que les problèmes des utilisateurs de logiciels libres. Mais ça ne fait évidemment pas le jeu des lobbyistes qui arpentent les couloirs fréquentés par nos dirigeants politiques (oui, ceux là même que nous élisons)
Notes
[1] Même si elle n'en a pas conscience