Le P2P n’est pas illégal !
Tout d’abord, on va essayer de définir ce qu’on appelle P2P. Le peer-to-peer (raccourci à P2P et francisé en pair à pair) est, en gros, un type de réseau informatique où les ordinateurs sont reliés les uns aux autres sans serveur. Où, selon le point de vue, tous les ordinateurs sont à la fois client et serveur. Alors, bien évidemment, lorsqu’on parle de P2P on sous-entend « les échanges de fichiers effectués dans le cadre d’un réseau P2P ». Si cela ne vous dit toujours rien, « BitTorrent » ou « eDonkey » devrait vous mettre la puce à l’oreille.
Ci-contre, deux schémas représentant un réseau client-serveur et un réseau P2P.
On revient donc à cette notion de toile (en opposition à un réseau en forme étoilée). Il y a donc toujours l’avantage que n’importe lequel de ces ordinateurs peut tomber en panne, le réseau sera toujours opérationnel. Mais ce qui a surtout fait la popularité des échanges de fichier via un réseau P2P je pense, c’est qu’il n’y a pas à acheter un gros serveur et avoir une connexion de grande capacité.
C’est en effet de nombreux « petits » ordinateurs et de nombreuses connexions de particuliers qui peuvent en quelque sorte « s’additionner » pour donner un bon réseau. C’est très intéressant pour les personnes qui mettent à disposition une distribution GNU/Linux, pour les artistes qui mettent leur oeuvres sous licence libre, pour les organisations qui font du calcul distribué (le plus souvent pour le bien commun), … Il n’y a donc quasiment aucun coûts et cela ouvre les portes d’une distribution à grande échelle à n’importe qui.
C’est pourquoi, il serait bon d’arrêter de faire l’amalgame entre P2P et téléchargement illégal tant l’improbable mort du P2P pourrait nous faire bien plus de mal que de bien.
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