Réduction d’URL : 10 logiciels open source pour faire votre propre service

Mais d’abord pourquoi doit-on raccourcir nos URL et depuis quand avons-nous découvert le besoin de le faire ?

A l’origine, le besoin était de palier à certaines limites des tout premiers clients mail et lecteurs de newsgroups qui coupaient les liens trop longs. TinyURL fut l’un des précurseurs dans ce domaine et apparut en 2002. Virent ensuite d’autres services comme bit.ly.

Bien sûr, l’arrivée de Twitter et d’une manière générale de tous les outils proposant de publier son « statut » a provoqué une explosion de la demande, les URL étant la plupart du temps compté comme du texte normal. L’exemple classique du micro-blogging qui impose une limite de 140 caractères rend quasiment indispensable cette opération. L’offre a explosée avec plus d’une centaine de services à ce jour.

Mais voilà le système a plusieurs travers très bien décrit par  Joshua Schachter :

  • Il crée un système d’indirection. Un lien hypertexte classique implique un navigateur, un service de résolution de nom (DNS), le serveur DNS associé au site web qui publie le lien d’origine et le site web en lui-même. Avec ubn service de raccourcissement d’URL, vous ajoutez un acteur qui agit comme un troisième resolveur de nom à la différence qu’il est souvent basé sur un script PHP et une base de données MySQL qui ne bénéficient pas des lumières de Dan Kaminsky and St. Postel (cette référence m’échappe, si quelqu’un peut m’indiquer qui est St. Postel mise à part une sainte française du 18ème siècle qui ouvrit une école pour fille…)
  • Il opacifie la destination du lien devenant ainsi une porte ouverte pour des pratiques de spam. Vous ne découvrez qu’en cliquant sur le lien sa destination finale.
  • Un nouveau « Man in the middle » apparaît. Le service de réduction d’URL peut décider qu’une URL viole les conditions d’utilisation et l’effacer, il peut perdre sa base de données, oublier de renouveler son nom de domaine ou simplement disparaître. Pire, il peut être piraté et ces liens utilisés comme moyen d’attaques de type pishing.

Le tableau n’est pas très rose et je suis assez étonné que les Twitter et autres Facebook n’aient pas pris en compte cette problématique qui peut rendre caduques les données qu’ils auront collectées et qu’ils auraient pu espérer monnayer.  Il suffit de voir ce graphe pour s’en rendre compte. Une raison sûrement pour laquelle un modèle viable pour Twitter ne peut être basé sur la donnée mais uniquement sur l’usage de l’outil. D’une certaine façon  c’est tant mieux pourrait-on se dire pour se consoler.

Pourtant, il ne devrait pas être compliqué pour eux de gérer les URL « à part » du texte et de conserver le coté « limité » du micro-blogging au seul « vrai » texte.

Un bémol à ce tableau sombre, c’est la valeur de ces liens que nous envoyons dans les services de micro-blogging et que l’on pourrait considérer comme purement temporaire et n’ayant de valeur que dans l’instantanée. Il est vrai que lorsque j’enregistre un lien, dans mes marque-pages ce n’est jamais un lien raccourci. Il y a donc aussi une question d’usage : ne jamais stocker un lien réduit, toujours garder l’original. Une bonne pratique à mettre en oeuvre pour éviter les mauvaises surprises.

En attendant, la moins mauvaise solution reste encore de mettre en place son propre réducteur d’URL. Chose faite cet été, car je suis un gros diffuseur de lien réduit, il me fallait donc faire quelque chose. Une mise en place dont je vous avais parlé lors de mon bricolage autour de Newsbeuter. Au moins cela me fournit-il une certaine sérénité sur l’avenir et ces liens qui seront valides tant que je le souhaiterais.

Je vous laisse consulter la liste proposée sur le site 2Expertdesign de 9 réducteurs open source d’URL. A cette liste j’ajouterais le  script Bilbolinks que j’utilise. Vous pouvez l’utiliser, il est ici, mais c’est à vos risques et périls.

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La liste des entrées complémentaires est établie par le module d’extension YARPP.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 18/10/2009. | Lien direct vers cet article | © Philippe Scoffoni - 2009

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