C'était pire avant

Cet après midi j'ai écouté Jacques Marseille, professeur à Paris I Panthéon-Sorbonne, agrégé d'histoire, sur RTL faire la promotion de son bouquin "l'argent des français". Franchement je ne doute pas des qualités intellectuelles de cet homme, mais l'entendre débiter autant de contre vérités et pures inepties m'a un peu énervé. A en croire cet homme, les français qui se plaignent de la baisse de leur pouvoir d'achat, qui trouvent que la vie devient de plus en plus dur ne sont pas dans la réalité, qu'ils n'expriment que de fausses impressions basés sur le fait que le français est un mécontent né, et qu'il est pris dans le tourbillon de la surconsommation. Et cet homme d'expliquer , à l'aide d'étude qu'il aurait fait tout seul dans son petit coin, que tout ça n'est qu'une impression, qu'en fait les français devraient arrêter de se plaindre et devraient plutôt regarder les progrès sociaux effectuer depuis le 19 ème siècle, toute sa théorie est basée sur ce constat que la France de Zola n'a plus rien à voir avec celle d'aujourd'hui, alors de quoi se plaignent les français? sa grande phrase "En un siècle, le Français a vu son pouvoir d'achat mul­tiplié par dix et son temps de travail divisé par deux". Alors parce que c'était pire avant on doit tout accepter aujourd'hui monsieur le professeur?
Ce monsieur nous a sorti tranquillement un argument béton, qui est parait il le résultat d'une de ces fameuses études personnelles, à savoir qu'à titre de comparaison en 1840 les 10% représentant les plus gros salaires étaient en France 19 fois supérieur aux 10% représentant les plus petits salaires et que de nos jours ce rapport est passé à 3. A qui ce monsieur veut il faire croire une énormité pareille, lui qui par le jeu des cumuls de postes perçoit un revenu mensuel 4 fois supérieur à celui du smic. Cet historien clairement pro sarkoziste et qui se définit comme un ancien communiste, fustige les privilégiés et les fonctionnaires alors qu'il est partie intégrante de ces deux catégories, ce monsieur n'en évidemment pas à une contradiction prés. De plus cet homme a l'air de tout particulièrement s'aimer, il n'y a qu'à se rendre sur son site officiel et d'admirer ses photos qualifiées d'officielles, et puis une vingtaine d'ouvrages publiés en 25 ans il ne chôme pas.
Il n'est pas dans mes habitudes de faire de billets à connotations politique, je laisse cela habituellement à K., mais toute cette élite qui se permet de faire la leçon a le don de m'irriter, et circonstance aggravante ce monsieur a comme patronyme le nom de ma ville adorée. C'était mon coup de gueule de la semaine.