Primevère - Bilan

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Bonjour,

Comme je l’avais dis dans mon précédent billet, j’étais au salon Primevère les 20, 21 et 22 février, avec l’ALDIL. J’avais dis que j’essayerai de faire des minis-billets en direct pour vous tenir au courant de l’ambiance toussa toussa, et j’avais promis que je ferrais ensuite un bilan. Le bilan, le voici. Les mini-billets, vous l’avez peut-être remarqué: y’a pas eu… Flemme ? Manque de courage ? Rien à dire ? Non: mieux que ça, cette fois si, j’ai un vrai excuse, toute belle: nous n’avions pas internet.

D’ailleurs, l’absence de net à été le plus gros point négatif de ces trois jours (c’est dire si l’ensemble est positif). En effet, à part ce petit désagrément “indépendant de notre volonté”, je suis très satisfait de ces trois jours. J’y ai fait d’excellentes rencontres, que ça soit avec les membres de l’ALDIL (je ne connais pas tout le monde) ou avec les visiteurs: j’ai pris pas mal de contacts.

Que dire de plus si ça n’est que ce genre d’événement permet de bien “roder” notre discours sur le libre, en étant confronté aux questions courantes des gens. En effet, le public est malgré tout très large: il va du badaud qui se demande ce qu’est l’ALDIL, au connaisseur qui a un problème de mise-à-jour de sa Debian, en passant par l’entrepreneur qui souhaite faire passer sa PME/PMI aux logiciels libres. Pour tout ces gens, nous avons tenté d’apporter des réponses satisfaisante au maximum, en utilisant les compétences de chacun des membres de l’ALDIL (je prenais par exemple en charge la majorité des gens qui demandaient des informations sur les logiciels graphiques).
Nous disposions cette année d’un espace optimal, que nous avons tenté d’agencer au mieux:

  • Deux banques permettaient de faire des démos avec les portables (c’est là que j’étais le premier jour). Il y avait je crois 4 ordinateurs portables, deux marrons et deux bleus (comprendre deux Ubuntu et deux Fedora).
  • Trois ordinateurs permettaient de faire des démos d’utilisation et d’installation. En ce qui concerne ces installations, sachant que c’est une étape qui rebute la plupart des débutants, j’ai fait la remarque aux ALDILiens que nous aurions dû mieux organiser cela, en faisant par exemple des groupes, et en ayant un programme (genre une install commentée toute les heures), pour que les gens puissent s’organiser et ne pas avoir à attraper une install en cours.
  • Il y avait aussi l’”Uburntu machine”, une machine avec 4 graveurs et un logiciel (Lazarus, baaah) fait maison par un ALDILien, qui permettait de graver en 3 minutes des galettes de distributions linux, vendues en l’occurrence à partir de 1.50€.
  • Il y avait bien sûr également la “salle” de conférence, avec, de mémoire, une quarantaine de places, un vidéo projecteur appartenant à l’ALDIL (ouaiii !) et un micro (fourni un peu tardivement par les organisateurs de Primevère).
  • N’oublions pas qu’il s’agissait de l’Éspace Numérique Libre, il y avait donc d’autres représentants de la culture libre: APRIL (avec un tout petit stand), TripleA et Artischaux/Dogmazic. Cet aspect de regroupement des associations liées au logiciels libres était pour moi très intéressant, j’ai donc été un peu déçu que cet “Espace Numérique Libre” n’en soit pas vraiment un: en effet, à part le fait d’être voisin, nous ne partagions pas grand chose avec les autres stands de cet “Espace”. J’aurais préféré un agencement qui les intègre y vraiment.

En ce qui concerne plus précisément mes domaines de prédilection (graphisme), j’ai été surpris de découvrir un demande qui m’étais jusque là totalement inconnue au niveau de Blender, celle des artisans et des architectes souhaitant utiliser Blender professionnellement. Bon, pour les architectes, je le savais déjà, mais pas à ce point: J’ai dû discuter avec une trentaine de personnes de ces deux catégories, et à chaque fois, sans exception, la réponse à leur demande était positive, mais malheureusement, je disposais de peu de fichiers de démos illustrant les capacités de Blender en matière de modélisation “rigoureuse” (côtes, plans, etc.), mais j’ai malgré tout pu faire plusieurs démos à ce sujet. J’essaierai donc de faire bouger la communauté (francophone avant tout) en ce sens, puisque je n’ai connaissance d’aucune initiative liée à l’architecture et encore moins à l’artisanat au niveau de la communauté francophone: il existe toutefois quelques projets de banque de donnée pour architecte en anglais.

Au niveau des conférences, le public était présent, la salle n’était certes pas remplie (Glooze fait figure d’outsider dans ce domaine-là, je crois), mais j’ai eu le sentiment d’avoir en face de moi des personnes intéressées et attentives, et qui, malgré tout, savaient exactement ce qu’ils voulaient (pas de badaud qui se trouvait là par hasard). J’ai eu aussi beaucoup de discussion très intéressantes après les conférences, avec ceux qui avaient des questions sur ce que je venais de dire.

J’ai toutefois été un peu déçu: le vidéo-projecteur n’étant que très peu disponible, je n’ai pas pu le regler correctement avant ma conférence pour que l’affichage soit correct, j’ai donc dû faire les démonstrations très contrastées et peu lumineuses, pour des logiciels graphiques, un comble ma bonne dame !

Malgré tout, je me suis rendu compte que mon modèle de conférence n’était pas parfaitement rôdé: en effet, le but était de présenter sans rentrer dans le détails ce qu’on pouvait faire avec les logiciels libres dans les domaines suivants:

  • 2D
  • Vectoriel
  • 3D
  • Vidéo
  • Photographie
  • MAO
  • Animation
  • Webdesign
  • PAO
  • Post-production

En suivant le plan qui suit:

  • Arts graphiques ?
  • Les arts graphiques et les particuliers
  • Les arts graphiques et les professionnels
  • Pourquoi des logiciels libres pour faire du graphisme ?
  • Présentation de certains logiciels libres graphiques
  • L’évolution de l’ensemble des logiciels libres graphiques
  • Comment apprendre ? Progresser ?
  • Questions (et réponses)

La plus grosse partie étant celle-ci: “Présentation de certains logiciels libres graphiques“, puisque je tentais d’y présenter un maximum des logiciels qui suivent:

  • Inkscape
  • GIMP
  • Scribus
  • Synfig
  • Blender
  • Kino
  • Kdenlive
  • Cinelerra
  • EKD
  • Muse
  • Hydrogen
  • Ardour
  • Audacity
  • Rosegarden
  • LMS
  • Bluemarine
  • UFRaw

(Au passage, je précise que je ne donne pas de diapositive, puisque le contenu du diaporama affiché pendant la conférence se résume à ce que je viens d’énumérer).

Bref, vous vous en doutez peut-être, j’ai eu les yeux plus grand que le ventre, puisque je n’ai évidement pas pu tout aborder: par exemple, très peu de personnes venaient pour la MAO, je leur proposais donc de leur faire une démo (dans la mesure de mes maigres compétences dans ce domaine) après la conférence. en plus, vous pouvez l’imaginer, j’ai une fâcheuse tendance à m’attarder sur Blender…

J’ai été confronté à un autre problème, lors de mes démos de Blender, qui attiraient un certain nombre de personne. En effet, ceux qui suivent le developpement de Blender savent que la 2.50 arrive pour juillet. Cette nouvelle version (qui fera l’objet d’un prochain billet), est attendu (et redoutée) par tout les utilisateurs de Blender parce qu’elle amènera un nombre élevé de nouveautés, à commencé par une refonte totale de l’interface et de la façon de travailler avec Blender, plus généralement. Là où je veux en venir, c’est qu’à tout les gens emballés par Blender (dont un infographiste Maya), j’ai n’ai pu que leur conseiller d’attendre la sortie de la 2.50, car s’il avaient commencé leur apprentissage immédiatement, le passage à la 2.50 aurait été mortel (façon de aprler, hein).

Bref, malgré quelques points négatifs au niveau de l’organisation (mais bon, ils n’ont pas que nous à gérer, hein), ça a été une expérience très intéressante: épuisante MAIS intéressante. Je remercie les organisateurs de Primevère de placer chaque année un peu plus leur confiance dans notre stand: je pense que cette année encore, nous avons largement rempli notre mission, et ce, avec enthousiasme, c’est en tout cas ce que j’ai perçu parmi les autres membres à la fin de ces trois jours.

PS: Et si le bilan arrive si tard, c’est parce qu’il faut bien une semaine pour se remettre d’un pareil truc, namaiho !

PS2: Les photos qui ont été prises avec mon appareil (en majorité par moi, mais aussi par Glooze et par Toine) sont disponibles ICI.

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Publié par Mr.Yann : 8