De l'art du bon exemple
Lorsqu'on écrit un texte un tant soit peu explicatif, on se retrouve toujours à donner un exemple. L'exemple est l'essence même de l'explication, essayez d'expliquer l'addition à votre fils sans utiliser d'objet "pour l'exemple". L'exemple est l'élément déclencheur de la compréhension.
Un long texte abscons ne permettra jamais à quelqu'un d'apprendre ni de comprendre vraiment de quoi il s'agit. Mais plus la formalisation est grande, moins les exemples sont nécessaires. Et pourtant même en mathématique, un exemple permet toujours d'avancer un peu plus vite dans la compréhension des choses.
C'est pourquoi il est indispensable de bien choisir ses exemples. Un exemple doit à la fois :
- coller à la théorie qu'on expose
- être valable
- être concis
- être commun dans un premier temps
- être original dans un deuxième temps
- ouvrir l'esprit
Si l'exemple met en pratique une simple action, vous ne retiendrez que les quatre premières propriétés. Si ce que vous voulez montrer est vaste, faites en plusieurs et n'hésitez pas à sortir des sentiers battus.
Exemple (:-) : Supposons que vous vouliez expliquer ce qu'est un fruit. Ne vous cantonnez pas à ceux que vous avez dans votre cuisine. Votre auditeur en déduira qu'un légume se trouve dans la cuisine (oui c'est peu tiré par les cheveux, mais vous a-t-on raconté l'histoire du robot a qui on avait appris à reconnaître des arbres sur des photos, et qui finalement avait appris à reconnaître la présence du ciel bleu ?).
Autant que possible, essayez de mettre en pratique tous les éléments de la définition. La tomate est un fruit, mais le rambutan aussi.
Ce n'est qu'à la condition d'être un peu original et d'exploiter les différentes variations de la notion que vous désirez expliquer que vous ouvrirez l'esprit de votre spectateur et qu'il se demandera enfin si oui ou non la pomme de pin est un fruit (de même que la banane qui n'a pas de graine).
En gros, ne prenez pas pour exemple mon article précédent.
Faites donc bien attention aux exemples que vous donnerez, votre lectorat s'attachera bien plus à les comprendre que la théorie sous-jacente. C'est aussi grâce à eux que vos correspondants auront un esprit ouvert et que vous augmenterez leur QI (félicitation, vous participez à l'augmentation du QI mondial).