La liberté d'expression encore menacée

Ou comment instrumentaliser à des fins politiques un événement tragique qui n'a aucun rapport pour relancer une loi anticonstitutionnelle : La loi AVIA

Pourquoi la loi Avia est liberticide et inutile ?

L'appareil législatif contient déjà tous les outils pour lutter contre les contenus manifestement illicites tels que les incitations à la haine, les injures à caractère raciste ou anti-religieuses.

Les contenus terroristes ou pédopornographiques doit être considérés comme tel par un juge et non par l'appréciation de l'administration. Les plateformes privées ne doivent pas jouer le rôle d'organe de censure et encore moins l'automatiser.
Le conseil constitutionnel s'est déja prononcé en indiquant que « le législateur porte une atteinte à la liberté d'expression qui n'est ni adaptée, ni proportionnée au but poursuivi ». Il persiste « le risque que les opérateurs soient incités à retirer tous les contenus contestés, y compris ceux qui sont licites » [1].

Si un contenu devait être supprimé, cela veut donc dire qu'il a été nécessairement publié donc le mal est déjà fait. Mais sous couvert de la lutte contre l'anonyma sur Internet (qui n'est qu'une idée reçue), la loi Avia va permettre de museler les personnes qui dérangent, ceux qui ont des idées en marge, les mouvements contestataires, ceux qui militent pour un état de droit et non pas pour un état policier en imposant une suppression pure et dure de leurs contenus sans l'accord d'un juge.

Cette loi est la porte ouverte vers une énième derive totalitaire où l'état va nous imposer son idéologie.

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Publié par Simon Vieille : 144