Pourquoi Metacity composite 2.24 est une alternative viable à Compiz

J’aimerais, par le présent billet, contagier mon appréciation et pure joie d’utilisation de Metacity 2.24 avec le mode composite (2.23.55 en fait, je me ferai un paquet de 2.24 quand il sera disponible). Attention, ça n’a rien à voir avec Metacity 2.22. Metacity composite 2.24 est tellement plus performant et stable que je l’utilise sans arrêt depuis plus de deux mois, sans jamais avoir lancé Compiz à nouveau. Le bug 522166 est probablement une des raisons pour cette amélioration de performance, tandis que d’autres bugs (problème de rafraîchissement du thème, problème de désactivation/réactivation du composite) dont j’étais affecté ont disparu.

  1. il est ridiculement rapide. Assez performant pour être fluide sur une nVidia GeForce 5200 “de merde” en 1920×1200 (impensable avec Compiz)
  2. Approche minimaliste (presque pas d’options, virtuellement aucun bug); je suppose que je dois être en train de vieillir, parce que le slogan “Boring window manager for the adult in you. Many window managers are like Marshmallow Froot Loops; Metacity is like Cheerios me plaît.
  3. Solide comme le roc
  4. Fait officiellement partie de GNOME
  5. Blender ne ramme plus
  6. Les vidéos ramment moins (ça c’est subjectif, aurait besoin d’être confirmé)
  7. Pas de problèmes étranges de placement/redimensionnement/maximisation de fenêtres (y’a qu’à utiliser Evince pour quelques minutes et ça devient apparent), et pas de problèmes de “focus stealing prevention”
  8. Pas de paramètres/plugins qui jouent à la chaise musicale tous les deux mois
  9. Le moins d’animation possible. Metacity est là pour fournir le composite, et donc pas de “transitions” pour l’affichage des menus, etc. Ça a aussi l’avantage d’augmenter la perception de réactivité de l’interface.
  10. Attention aux détails: les ombres de fenêtres sont plus épaisses pour les fenêtres qui sont à l’avant (comme dans Mac OS X, d’ailleurs).
  11. Fonctionne même sur les cartes graphiques n’ayant pas d’accélération 3D; je me souviens de l’avoir utilisé, sans m’en rendre compte, sur le driver “nv” (au lieu de nvidia-glx) pendant un moment.
  12. Énormément moins de latence/lag lors du défilement de pages web dans Epiphany ou Firefox (site de test: slashdot)
  13. Activation/désactivation instantanée du composite. Ça me prend entre 0.5 et 1.5 secondes, ce qui me dit que ça doit certainement être bénéfique pour mon temps de login GNOME. En fait, maintenant que j’utilise metacity 2.23.x, j’ai le bonheur de ne pas avoir compiz qui se lance au démarrage dans toute sa lenteur et son instabilité générale (les panneaux/fenêtres qui apparaissent/disparaissent deux ou trois fois avant de se stabiliser par exemple)
  14. Nom d’un chien, it Just Works (TM).

Je préfère avoir moins de bling bling et avoir un gestionnaire de fenêtre qui ne se met pas dans mes jambes; je bénéficie d’un système rapide et des avantages de la composition de fenêtres de base (les ombres, ne pas avoir à tout le temps repeindre les fenêtres, support des applications compositées, etc.).
Je préfère ça, plutôt qu’un Compiz qui casse tous les quelques mois parce qu’ils ont encore modifié le trois quart des paramètres, changé trois fois de backend de configuration, renommé la moitié des plugins, etc. La “fonctionnalite” de Compiz est probablement un facteur explicatif derrière le fait qu’il n’est toujours pas stable (et rapide) après plus de deux ans de développement, là où Metacity a gardé les choses simples et a réussi à atteindre quelque chose de stable en une année.
Néanmoins, je dois lever mon chapeau à Compiz pour tout ce qui a été accompli, et pour avoir créé de la compétition à Metacity et les avoir motivé à faire quelque chose pour se sortir du millénaire précédent.

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