NaNoWriMo, deux semaines plus tard.

Petite mise à jour par rapport au NaNoWriMo. J’avais prévu un article à la fin de la première semaine mais je n’ai jamais réussi à le terminer. Je l’ai donc jeté et commencé un nouveau !

Pour rappel, le NaNo c’est avant tout un défi personnel. Je me suis fixé comme objectif d’écrire un bouquin que j’imagine depuis plusieurs mois déjà pour l’occasion. Son nom sera probablement Asmara. Il s’agit d’un roman de science fiction et d’anticipation. Pour donner une idée de quoi ça va parler, sachez que j’ai commencé à imaginer l’histoire en partant de zéro mais en référence au roman 1984 de George Orwell. Au fur et à mesure que le scénario s’est mis en place, je me suis rendu compte que l’histoire se rapprochait de plus en plus du film culte des frères (et sœur maintenant) Wachowski, Matrix. Au final, je crois que Asmara tient plus de Matrix alors que ce n’était absolument pas mon but initial ! Je ne prétends pas arriver à une histoire de la qualité et de la profondeur de 1984 ou Matrix, je me suis simplement inspiré de ces œuvres et permis quelques (nombreux ?) clins d’œil ;).

Premier point à retenir sur mon NaNo : ça avance ! Le NaNo c’est (au moins) 50 000 mots en un mois, j’en suis pour l’instant à 36 213, ce qui constitue déjà en soi un petit exploit. Si je devais donner un unique conseil pour le NaNo, c’est de se fixer une limite minimale de nombre de mots à écrire par jour. Cette planification m’a énormément aidé à avancer jusque-là en me forçant, les jours où j’étais moins motivé, à écrire quand même. Si je m’étais fixé au départ 2 000 mots par jour pendant le mois, j’ai décidé de passer en cette troisième semaine à un objectif de 2 700 mots pour finir d’ici dimanche. Ça peut sembler être une augmentation superficielle, mais c’est déjà pas mal sachant que ma moyenne est de 2 130 mots par jour (avec une jolie pointe à 4 156 jeudi dernier !).

La plus grosse difficulté est certainement de gérer correctement sa motivation. Il faut avouer que lorsqu’on se prend une ou deux journées de pause, la reprise est compliquée. Entre le doute (« Est-ce que mon histoire est bonne ? ») et le manque d’inspiration, ce n’est pas toujours facile d’avancer. En un peu plus de deux semaines de NaNo, j’ai tout de même mis en place un certain nombre de mécanismes. Le premier, c’est d’écrire le soir et la nuit : je suis beaucoup moins distrait et donc plus performant entre 17h et 23h que le reste de la journée. Autre point important, c’est la musique. J’évite les chansons dont les paroles ne font que de me distraire. Je me concentre principalement sur des artistes comme Massive Attack, Archive, EZ3kiel (qui vient de sortir un nouvel album au passage :p) ou UNKLE que j’ai découvert pour l’occasion. Le fait de les passer en boucle n’est pas dérangeant car lorsqu’on est concentré sur l’histoire, on n’y fait presque plus attention. À l’inverse, quand on est en perte de motivation, la musique peut avoir un effet dopant qui booste la concentration ! Dernier point pour me motiver et concentrer, c’est de m’enlever le maximum de distraction autour de moi. Ça peut passer par ranger le bureau ou écrire dans un éditeur de texte en plein écran sans aucune notification pour déranger. La semaine dernière, j’ai même rangé l’appartement et fait la vaisselle parce que l’idée que ce n’était pas fait m’obnubilait. Une fois terminé, je me suis rendu compte que je n’avais plus aucun mal à écrire. Alors oui c’est purement psychologique, mais si ça marche, moi, ça me va !

Une chose intéressante dans le NaNo, c’est aussi de voir les autres avancer. Il y a ceux qui peinent et abandonnent rapidement (non non, je ne vise personne :)). Il y a ceux qui doutent, qui avancent difficilement (non je ne vise toujours personne :p). Il y a ceux qui, comme moi, avancent assez bien, tiennent le cap et finiront légèrement en avance. Et enfin, il y a les fusées : eux, ce sont les plus déprimants (je déconseille d’ailleurs d’aller lire certains topics des forums du NaNo si on est en pleine démotivation !). Ceux-là se sont les habitués : ils écrivent leurs 50 000 mots en moins d’une semaine, voire moins d’une journée. J’avoue que je n’ai aucune idée de comment ils font, mais c’est assez beau à voir. Bref, le NaNo ce n’est pas uniquement un défi personnel, c’est aussi une communauté. Pour ma part j’essaye de retranscrire chaque soir mon humeur d’après-séance sur le réseau social Diaspora* pour faire le point sur mon avancement, sur les difficultés, mes bonnes nouvelles et sur comment je sens la suite. Je tiens une sorte de journal de bord et je pense que je remettrai tout ça au propre à la fin et que je le diffuserai en même temps que le bouquin.

En parlant de diffusion, j’ai décidé de placer Asmara sous licence Creative Commons Zéro, c’est-à-dire de l’élever dans le domaine public. On m’a régulièrement demandé ce que je comptais faire du bouquin après l’avoir écrit et le choix de la licence a semblé surprendre (surtout ma famille en fait) : l’écriture de ce roman est pour moi juste l’envie de réaliser un rêve de gosse, je n’ai jamais eu envie de faire de l’argent avec ça (surtout que je ne suis pas encore certain que ça puisse marcher). Plus que l’argent, c’est les lecteurs qui m’importent : avoir un retour construit pour me faire progresser. Diffuser un roman dans le domaine public permet l’accès à l’histoire à un maximum de personnes. Le choix du domaine public c’est une histoire de partage, pas d’argent. C’est aussi une affaire de convictions : je trouve plus « juste » qu’une œuvre soit dans le domaine public que dépendant d’un auteur unique voire de ses descendants. Si vraiment l’histoire vaut le coup d’être publiée chez un éditeur (encore une fois, je n’en suis pas sûr), je verrai ce qu’il est possible de faire.

D’un point de vue technique, comment se passera la mise à disposition du roman ? Je suis encore en train de me tâter mais je pense relire et mettre à disposition un chapitre par semaine sur ce blog. Ça me permettra de corriger les fautes et incohérences au fil de l’eau tout en permettant de ne pas noyer les lecteurs. J’ai essayé de terminer chaque chapitre par une pointe de suspens ce qui, je l’espère, maintiendra l’intérêt pour Asmara durant les semaines de « livraison ». Il devrait y avoir 19 chapitres donc 19 semaines. Une fois que tous les chapitres auront été publiés je referai une dernière grosse relecture et publierai les sources du roman, une version PDF et probablement une version EPUB (format de fichiers pour les livres numériques).

Je vais donc essayer d’augmenter le rythme d’écriture pour essayer de terminer dimanche et commencer la relecture dans la foulée. Ça va être une grosse semaine, mais ça vaut vraiment le coup ! En attendant, j’ai écrit le synopsis du roman sur le site du NaNo (et pour le coup, je n’en suis pas satisfait du tout !).

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Publié par Marien Fressinaud : 94