2 days in New York : perdu dans la traduction

Perdu{.left} Mieux vaut tard que jamais comme on dit ? Cela fait un mois que 2 days in New York est sorti dans les salles obscures françaises, deux semaines que je soutiens que j’irais le voir mais que mon planning est sans cesse modifié mais cette fois c’est fait ! J’ai fui lâchement l’inactivité lassive du soir pour me réfugier au chaud de la salle de projection pour le voir.

Quelques uns me parlaient d’un bon film, sans plus, on rigole “mais” … mais quoi ? Je ne sais pas. A force, j’ai cru finir devant un Lost in Translation familial et français. Mais ces critiques ne m’atteignent pas : j’adore la productive et vivante Julie Delpy et la piplette déconcertante qu’est Chris Rock … Ah … les français, leurs râleries, leurs hypocrisies, leurs ignorances … c’est ainsi que la famille de Marion (Julie Delpy) nous représente, comme les américains comme Mingus (Chris Rock) nous dépeindraient avec nos saucissons et reblochons à faire passer tels de la contrebande. Mais au delà, sont surtout mis en exergue les a prioris, le brassage culturel, la vie de chacun, l’effet de la loi de Murphy et bien sûr … l’inexistence même des coïncidences ! Une nana disjonctée, un vrai new yorker, une soeur psychotique/nympho/exhib, un boulet de service, un père qui ne débite pas un mot d’anglais, un fils un peu perdu et une fille qui finira comme la première Goth Black … Un bon groupe comme on les aime. Tout est raconté à la légère, tel les mensonges que l’on raconte à un voisin chiant dans l’ascenceur pour s’en débarasser. Rien n’est pris au sérieux si ce n’est notre propre désespoir et justement que chacun se retrouve à un moment … perdu dans sa propre réalité. Chaque drame a son happy end. Après tout, nous français, nous délectons avec plaisir et humour du malheur de nos congénaires, alors faisons-le avec panache et légèreté ! Julie Delpy nous offre une comédie à déguster à n’importe quelle heure. Je cherche encore à comprendre la tentative de comparaison de certains avec du Woody Allen, à croire qu’il faut toujours comparé à certains dinosaures américains pour apprécier la fraicheur et légèreté de la nouvelle vague francaise…

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Publié par Francois Aichelbaum : 171