Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare : j'en suis mort

Apocalypse2012. La fin du monde approche selon la croyance populaire (non ce ne sont pas les mayas qui l'ont dit). Cependant, un astéroïde nous menace. Bruce Willis veut nous en sauver dans Armageddon. Mais ici, le vaisseau Delivrance explose en vol et nous voilà définitivement condamnés. Mort clinique d'un spectateur en salle obscure.

La mort d'un genre

Hier sortait donc Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare. J'y suis allé. J'ai vu. Je n'ai pas vaincu.

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Les films sur la fin du monde, une grande histoire de non amour avec le cinéma sur les dernières décennies. Le Jour où la Terre s'arrêta (1951). Le jour d'après (1983). Deep Impact (1997). Armageddon (1998). Last Night (1999). La fin des temps (1999). Fusion (2001). Le jour d'après (2004). La guerre des mondes (2005). Melancholia (2007). Sunshine (2007). Le Jour où la Terre s'arrêta (2008). Phénomènes (2008). 2012 (2009). Prédictions (2009). Petite liste non exhaustive donc. Mais le genre tourne quelque peu en rond : astéroïde, cataclysme naturel ou extra-terrestres. Peu de changement aux scénarios. La mort d'un genre. Ici on rejoue Armageddon sous un autre angle.

Cette fois-ci, on la vie façon Eternal sunshine in spotless mind. Le couple qui s'y forme ne cherche pas désespérément à survivre mais simplement à finir sa vie ensemble. Dodge (Steve Carell) a été largué par sa femme (la vraie femme de Steve dans la vie) suite à l'annonce de l'explosion de la navette Delivrance. Penny (Keira Knightley) est une jeune fille perdue dans sa vie, hypersomniaque à ses moments perdus et amoureuse d'un loser. Tous deux, voisins depuis quelques années mais pourtant inconnus, vont profiter de la situation pour faire connaissance et tenter de s'entraider à réaliser leur dernier rêve. Revoir ses parents pour elle. Revoir son amour de jeunesse pour lui.

La mort du spectateur

Alors qu'une vraie osmose se sentait entre les héros d'Eternal sunshine in spotless mind, nos deux tourtereaux en devenir sont ici transparents l'un pour l'autre. Tout comme le jeu d'acteur plat, le film enchaîne les platitudes de situations, les évidences dans les enchaînements. C'est long. Les temps morts s'enchaînent. Petit réconfort, le personnage de Penny aime le bon son et emmène ses vinyls. L'occasion d'avoir au moins une bonne chose dans ce film : de la bonne musique. Insuffisant.

Par deux fois, on nous envoie des électrochocs pour s'assurer que nous ne sommes pas mort dans la salle obscure. Heureusement. Mais encore une fois insuffisant. Quinze personnes ont fuit la salle pour se préserver. Je suis mort sur mon siège.

 Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare

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Publié par Francois Aichelbaum : 171