T.S. Spivet : un oisillon prend son envol

t.s-pivet-jeunet-bonham-carterAvec son titre français à rallonge (bien que l'original ne soit pas si court), L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet annonce un voyage initiatique intéressant. On hésite à avoir un voyage fantastique mais la bande annonce nous rappelle que le voyage est extravagant et que la force du film est dans son jeune acteur.

Le jeune T.S. Spivet, petit garçon de 12 ans perdu dans sa famille, entre des parents trop pris par leurs activités à la ferme, et une soeur superficielle qui le dénigre en permanence, décide de fuguer à l'occasion d'un quiproquo qui le mènera à Washington, D.C. pour une remise de prix scientifique.

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Quand je lis Jean-Pierre Jeunet, je pense à du très bon (La cité des enfants perdus) et à du très mauvais (Le fabuleux destin d'Amélie Poulin - bah oui). Du coup, je ne sais trop à quoi m'attendre. Mais bon, le synopsis m'intrigue tout autant que la bande annonce alors j'y vais.

Démarre alors le voyage initiatique et poétique du jeune T.S.. Et c'est avec plaisir qu'on l'accompagne dans son périple à travers l'Amérique, tel le vagabond caché dans son train de marchandise. T.S., c'est ce genre de petit garçon qui ne se sent pas à sa place dans son Montana natal et qui passe son temps à analyser son monde, le comprendre, et l'imaginer pour pouvoir fuir son quotidien.

Touchant dans le jeu du petit, l'histoire l'est tout autant et on vibre pour lui quand il nous raconte son quotidien et le passé de son frère jumeau, très différent de lui. On s'imagine l'accompagnant durant son périple, asseyant de l'aider dans l'adversité. Des personnages hauts en couleurs parsèment également la route du jeune T.S..

Malheureusement, le film se veut léger et finit de manière trop catapultée. L'envie de Jeunet d'en finir pour ne pas avoir un film trop long se fait sentir. Les derniers évènements se précipitent à une vitesse où le film en devient presque indigeste alors que jusque là on se délectait du récit. La poésie jusque lors enivrante laisse sa place à un mélange entre plaisir et stupeur. Un travail bâclé sur une histoire et une mise en scène magnifique.

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Publié par Francois Aichelbaum : 171