Zim, un vrai couteau suisse
Depuis que j’ai commencé ce blog, je me suis dit que je devais parler des outils que j’utilisais afin de faire connaître les raisons de leur choix et pourquoi pas, vous convaincre de les essayer. Je ne l’avais toujours pas fait ou juste évoqué en passant mais aujourd’hui je passe à l’action avec un outil que j’utilise quasiment au quotidien : Zim.
Avant de l’utiliser, j’avais toujours des fichiers texte à droite à gauche que je créais dans un bête éditeur. Il y avait un peu de tout : des idées, des brouillons d’articles, des listes, des notes, des astuces, ...
Alors à un moment j’ai décidé de chercher un logiciel me permettant de regrouper tout ça. J’ai essayé plusieurs usines à gaz ou trucs trop lourds pour gérer ce genre de choses qui ne m’ont pas convaincu. D’un autre côté, je voulais aussi éviter le systèmes de post-it un peu trop simplistes qui en mettent partout sans être faciles à organiser.
C’est pourquoi j’ai choisi Zim qui est un bon compromis entre les deux : une grande fenêtre centrale permettant de se concentrer sur le texte à taper, une barre d’outil très sobre et une colonne à gauche que l’on peut organiser en pages et sous-pages selon les catégories que l’on veut utiliser. Je l’utilise souvent sur la moitié de l’écran avec de l’autre un navigateur ou un terminal par exemple selon les besoins.
Le but premier de ce logiciel est de créer des wiki avec des renvois entre les pages que l’on crée, je dois dire que je ne l’ai jamais utilisé pour ça mais pour plusieurs autres fonctions proposées comme une todo list avec des cases à cocher par exemple pour les livres que je veux lire et dont je veux garder une trace de lecture (date et appréciation).
La mise en forme du texte est minimale mais largement suffisante pour faire des textes avec des titres de chapitres, des listes et quelques effets de caractère de base. Encore une fois, on est entre le trop lourd et complet traitement de texte et le trop basique éditeur de texte.
Autre gros avantage, la sauvegarde se fait régulièrement au cours de l’ajout du texte. On peut donc laisser l’outil ouvert, y jeter ses idées et liens tout en farfouillant sur le net et tout est sauvegardé au fur et à mesure.
Seul inconvénient à cela, lorsque l’on sélectionne tout ou partie du texte pour faire un copier-coller par exemple, il faut éviter de taper accidentellement sur une touche car la sélection est supprimée et sauvegardée assez rapidement et les retours en arrière sont limités (c’est juste que j’ai eu le coup avec un ordi qui pète parfois les plomb et se met à faire des lignes de œœœœœœœœœœœœœ, ce qui m’a bousillé tout un brouillon de plusieurs pages).
J’utilise donc maintenant cet outil pour toutes mes notes, idées et brouillons de billet (comme celui-ci) et certaines pages sont permanentes (listes de commandes bash, guide de migration perso avec les logiciels et config utilisées, listes de documents à emprunter en médiathèques, ...) et d’autres temporaires avec des idées ou des brouillons de textes que j’ai à écrire. Je l’utilise même pour les premiers jets avant de mettre des écrits en forme dans un traitement de texte pour me consacrer entièrement au fond plutôt qu’à la forme.
L’avantage aussi, c’est que tous ces textes centralisés et accessibles sans avoir à naviguer dans les dossiers sont tous au format texte donc très légers et facilement réutilisables à partir d’un autre logiciel. Je fais des synchronisations régulières du répertoire où ils sont stockés sur un périphérique de stockage (type clé USB) afin de toujours les avoirs au cas où.
Il est aussi possible d’exporter chaque page ou ensemble de pages en html (forcément pour un wiki) mais aussi en markdown ou en LaTeX pour les amateurs ; l’outil ne permet par contre pas de faire de l’impression directe, ce qui peut se comprendre car ce n’est pas son but. N’oublions pas l’outil bien utile de correction d’orthographe pour éliminer les plus grosses fautes. Enfin, il est disponible pour toutes les distributions et même pour ceux qui sont sur des OS non libres. Bien entendu, il est sous licence GPL.
Bon, voilà, il y a sans doute plein d’autres fonctionnalités à découvrir avec ce genre d’outil. J’ai simplement essayé de vous présenter l’utilisation que j’en fait et peut-être aurez-vous l’envie de le tester ou de me dire ce que vous en pensez.