Ouvrons la cage !
Allez je me lache, j'en peux plus d'attendre ! À force de mordre les barreaux qui me retiennent, j'envisage une sortie, j'aperçois une ouverture. Officiellement ce n'est pas réglé… mais depuis quand faut il attendre les déclarations officielles ? Je vous livre ici le début de mon plan. Celui qui sera j'espère placardé sur peupleloup.info avant la fin de cet été. Lorsque viendra ce moment, la cage sera ouverte. Là, je mords encore les barreaux mais je sais qu'ils vont céder. Il ne peut en etre autrement.
La Baie-James, région de mon cœur, ne sera pas au programme cette fois ci je le crains. Trop de difficulté pour m'assurer de la seule chose dont j'ai besoin : du temps de présence ! Je ne peux plus supporter cette épée de Damoclès qui menace mes projets tous les six mois… Et je n'ai aucun argument à faire valoir pour demander asile dans ce pays inventeur de l'immigration choisie.
Cependant, le Canada n'est pas le seul pays où vivent les loups. Nous habitons dans un tel pays, meme s'il a tendance à rejeter ces prédateurs qui dérangent notre soif de controle. 20 ans, que le loup est revenu en France. Petit à petit, il a recolonisé les Alpes et se pointe dans les Vosges, le Jura et les Pyrénées. Il est hors de question de réaliser mon projet dans une zone fraichement recolonisée, pour ne pas augmenter les difficultés déjà bien présentes. Mais, dans certains régions, cela fait quelque temps que le loup s'est installé et où il semble acceptable qu'un barbu traine ses guetres, parcourt le territoire de la meute et essaye de se faire accepter !
J'ai commencé mes recherches il y a quelque temps déjà et posé les premiers jalons. J'ai fais quelques rencontres importantes qui m'ont amené à penser que c'était possible. C'est dans le massif du Vercors que mon regard poine maintenant. C'est du coté de Bouvante et de la foret de Lente, au pied des hauts plateaux. On l'appelle d'ailleurs la meute de Bouvante. On dit que c'est la meute la mieux installée dans le Vercors.
Un territoire moins vaste qu'au nord du Québec (250km2 au lieu de 1500), mais une végétation plus dense. Il y aura l'inconvénient d'une forte présence humaine (enfin plus qu'en Baie-James c'est sur) et d'un enneigement moins important. Il y aura des pistes de chiens qui perturberont mes pistages, mais en échange, il y aura de quoi me rendre plus mobile et plus présent dans les habitudes de la meute (le territoire étant plus petit, je serais plus remarquable).
Des avantages et des inconvénients : la vie en quelque sorte. L'énorme avantage reste que je n'ai pas de limite de temps, je suis dans mon pays. Une fois passée la difficulté de trouver un coin pour poser le camp de base, je n'ai pas de limite de temps, je ne suis pas « périmable » ! Bon, la durée de base de ce projet sera de trois ans, c'est pour moi la durée minimale idéale pour ce que je veux faire. Mais après… le vent nous le dira !
Voici un brouillon, les idées lancées suite aux premières réflexions. Le gros du travail commence, ce n'est qu'un préliminaire, mais j'avais envie de le mettre en ligne, de le partager avec ceux qui aimeront triper avec moi, sur la piste des loups du Vercors…
ToDo
- récupérer carte en bonne définition pour délimiter la zone (le svg de la page wikipedia pourrait coller)
- finir synthèse du projet vercors, pour envoyer aux contacts
- contacter les connaissances locales et planifier rendez vous avec les gens concernés.
- faire liste de partenaires locaux potentiels (camping, plein-air, photo, associations, alimentation,…)
- prévoir longue session dans le vercors pour commencer repérage et contacts
- faire liste matos minimum pour début projet --> faire budget minimum pour lancer le projet (fait, voir budget-2013.ods)
idéalement, le projet devrait démarrer en mars-avril prochain. et d'ici la fin de l'été, son lancement officiel annoncé sur le site
La priorité devient maintenant le projet de terrain. cela concerne les dépenses, la recherche de financement et le temps passé. Les conférences peuvent continuer en parallèle, si possible dans une zone limitrophe, histoire de pouvoir prospecter et amener des écoles régionales à suivre le projet.
Pour être opérationnel à moindre frais (dépendant des frais de réparation du camion pour le CT), il faut prendre en compte le camion comme faisant partie intégrante du projet. à priori pour le camp de base, C'est l'idéal, si on peut y rajouter un espace toilé (custom avec la tente de camp ou avec un auvent). cela solutionne la problématique de la cuisine et du stockage du matériel sensible. En vérifiant et changeant les tuyaux de gaz, il doit être facile de remettre en fonction le chauffage pour l'hiver. Idem pour le lavabo et les eaux grises. + si électricité = frigo
Problème à solutionner : le réapprovisionnement en eau potable.
- pour le camp de base : si possibilité d'utiliser le camion, on peut penser à prendre des jerricans et refaire un gros plein régulièrement. La récupération de l'eau de pluie à réfléchir, selon où on est placé. (terrain privé, facilité de mettre un réservoir et de quoi drainer un peu, dans le cas du camping, ça risque d'etre plus délicat).
- pour les camps mobiles, à voir sur le terrain mais en purifiant l'eau, ce devrait etre possible sans gros effort (hors hauts plateaux)
Pour les déchets, à voir aussi l'emplacement du camp. En fait, c'est vraiment l'étape importante qui déterminera tous les autres postes. Il faut savoir où je peux installer le camp de base !!
C'est donc la recherche préliminaire à faire au plus tôt. déjà théoriquement. voir sur la carte les emplacements qui seraient idéaux : centre de la zone d'étude, proximité de commerces pour ravitaillement et déchets, eau. quelle possibilité pour l'électricité et aussi la couverture GSM disponible (à vérifier lors des repérages de cet été). 3G, ce serait parfait, on pourrait se démerder avec ça pour tout le projet, même si ce n'est pas confort. Après, voir si possibilité de clé 3G pour étendre la connexion à l'ordinateur. Sinon, voir si possibilité d'aller régulièrement à l'extérieur pour balancer les photos. La mise à jour du site et la communication instantanée peut se faire via smartphone sans problème.
Changements par rapport au dernier projet
- Plus de mobilité
- Plus d'indépendance (moins de temps à l'extérieur du camp - voir électricité, ravitaillement)
- Plus de photos (1 par jour est un minimum, quelque soit le contexte).
- Tentative de plus de liens avec les écoles ?
- Si connexion mobile effective, plus de twitter ? (pas forcément une bonne idée, à réfléchir).
Dépenses
Penser itinérance !! : il faut absolument être plus mobile que les fois d'avant. le climat le permet, ainsi qu'une présence humaine accrue (= possibilité de ravitaillement plus aisée). la limitation d'une nuit par bivouac par le parc le demande et c'est le meilleur moyen pour parcourir un maximum de territoire et laisser ses empreintes. Donc, matériel adapté (léger) et nourriture à repenser (voir saucisson et autres, noix pour la pêche. dépendant du cash dispo).
Bon, j'ai fais un peu le tour de ce qu'il manquerait pour se lancer. En gros, 10000€ tout compris,et dans ce budget, on a plus de 3500€ d'apport. 6500€ à trouver d'ici à fin avril, je pense que c'est jouable. Et on peut réduire un peu encore…
- CT et mise en état du camion
- réchaud à gaz
- chaussures rando
- solution électrique (solaire surement, voir les possibilités avec les contacts ou la variante camping)
- reflex canon occasion ? (pour faire fonctionner le 300mm de sigma) neuf, compter 600€ pour moyen de gamme (avec vidéo).
- cartes de la zone
- bouffe
- vétements, ça devrait coller
- jumelles ?
- 1 appareil à déclenchement
- livres faune, flore et local (voir parc naturel) (achat cet été, il faut connaitre théoriquement le territoire)
- premiers soins
- matériel solaire itinérant (voir forum Manise pour le système qui avait été testé par le couple de photographes - voir si fabricant intéressé par partenariat).
- matériel de ski de fond (voir si prêt possible) (170km de pistes rien que pour la forêt de Lente).--> se renseigner sur le niveau d'enneigement moyen (nombre de mois, épaisseur, type) sur les différentes zones. À quelle date le dégel ?
Outils
- rednotebook. c'est à priori un outil clé pour gérer les carnets de route. Tester un nouveau journal en incluant les tags intéressants pour l'étude (Fait, voir journal « vercors »). avec l'export en html et la possibilité d'utilser un journal non local, si on a internet au camp de base, il doit être facile d'avoir la base de travail sur le serveur. avec l'apport du netbook et à la condition d'avoir de quoi le charger, il doit être possible de se passer un peu plus de la phase crayon|papier.rêve en couleur
- Shotwell: forcément passer par shotwell (retester f-spot pour voir). rien que d'avoir les photos triés par date précises, on pourra associer bien plus facilement les carnets et les photos (voir meme tout le monde pourra les associer via la date --> mise en page des articles spip rendus plus facile et communautaire ?
- voir selon connexion : synchro du dossier photo de Shotwell sur serveur distant ? un autre pouvant alors avoir l'arborescence des photos, et un brut de secours. La solution flickr me semble dépassée et limitée. Piwigo serait l'outil idéal mais que donnerait piwigo avec une galerie brute (arborescence de shotwell) ? peut etre trop de sous albums, et les sous dossiers techniques ? (l'utilisation du logiciel d'import de piwigo est à retester. de ce coté, ne pas hésiter à se tourner vers les concepteurs de Piwigo, on a fait le premier contact et seraient peut etre intéressés à aider techniquement (partenariat avec piwigo.com??)
- IMPORTANT : Ne pas travailler sur les bruts. importer les photos avec shotwell, copier celles que l'on veut modifier (en copiant l'arborescence pour pouvoir les retrouver). Si travail avec reflex Canon, enregistrer en format RAW et non jpeg (d'ou nécessité d'avoir une carte rapide et grosse pour le reflex - 16go minimum).
- Pour les indices de présence et la réalisation d'une carte regroupant les coordonnées importantes, voir pour créer base de donnéés (libre office ?) en local, histoire de pouvoir les traiter sans avoir à les retaper une nouvelle fois (local ou serveur avec accès restreint, cela permettrait de déléguer cette étape (quoiqu'il faille de toute façon les numériser)).
Le top serait de mettre un maximum de données qu'on puisse réutiliser ensuite. On l'a vu avec les deux précédents projets, une fois sur le site dans un carnet, l'information ne peut être retiré du lot et on passe au travers de pas mal d'analyses intéressantes après coup. Le plus compliqué est de mettre en place un protocole et de le respecter. un des aspects essentiel au bon respect du protocode est qu'il soit simple à mettre en oeuvre. la difficulté étant la prise de ces données sur le terrain. Il faudra nécessairement régler le problème de la recharge des piles (gps entre autres) et avoir du confort dans l'énergie (l'utilisation du netbook serait un plus non négligeable sur le terrain, même s'il semble improbable de pouvoir se passer de carnet papier (rien que par le poids dans le sac, la fragilité du matos et le problème de la batterie). En effet, l'étape de retranscription papier/numérique est un frein considérable à la simplicité de mise en oeuvre et les retards de traitement rendent la tache indigeste, surtout sur le terrain où le temps devant l'ordinateur est pris pour d'autres actions importantes (et plus intéressantes).
Bon alors, on l'ouvre cette cage
Si je mets cet article en ligne, c'est que je commence à bouillir de cogiter à tout ça sans pouvoir en parler. C'est trop tot pour le dire un peu partout, mais c'est trop frustrant de retenir tout ça… Alors bon, comme ce blog n'est lu que par une poignée, et souvent des amis proches, c'est en quelque sorte le lancement officieux, le go pour chauffer le pack. Y'en a qui sont pret à repartir avec moi ?