Comprendre et gérer ses partitions

HDD

Le disque dur est l’un des derniers composants mécaniques de l’ordinateur (sauf pour les chanceux qui ont des SSD). Son fonctionnement est relativement complexe, mais comprendre comment le système d’exploitation le gère peut vous permettre d’optimiser vos performances et d’éviter quelques problèmes. Commençons par expliquer les partitions et le formatage.

Essayons de considérer votre disque dur comme une tarte. Une partition est une « part » de cette tarte, ou vous stockez vos fichiers qui sont la « garniture ». Le système de fichiers est la « pâte ». La différence est qu’il peut y avoir différentes pâtes et garnitures sur une même tarte.

Systèmes de fichiers

Voyons maintenant les différents types de pâte : pâte brisée, sablée, feuilletée… alias les systèmes de fichiers :

  • NTFS : standard des partitions Windows.
  • ext3, ext4, reiserFS : formats les plus communs sous Linux
  • FAT16, FAT32 : recommandés pour les médias amovibles (votre clé USB ou votre baladeur sont probablement formatés en FAT32)

Il en existe bien plus, qui sont souvent créés exclusivement pour des différents OS ou plates-formes. Sachez par exemple que la PS3 a un disque dur au format… ps3 !

Partitions

Le partitionnement permet de séparer un disque dur en plusieurs ensembles logiques, qui doivent ensuite être formatés avec un système de fichier précis. C’est une opération automatique réalisée à l’installation d’un système. Un disque dur peut très bien fonctionner avec une seule partition, mais en distinguer plusieurs permet d’optimiser certaines portions du disque selon les actions qu’elles vont effectuer, ou de préserver certains fichiers.

Par exemple sous Windows 7 on retrouve souvent ça :

  • Partition de boot (NTFS, quelques Mo) : contient les informations sur le lancement du système et les options de récupération
  • C: (partition du système, NTFS) : contient le système en lui-même et toutes vos données

Alors que sur une installation Linux standard (par exemple Ubuntu), on a :

  • /  (partition racine, ext3 ou ext4) : racine de votre système avec tous les fichiers de l’OS
  • /home (répertoire personnel, ext3 ou ext4) : vos documents préservés à l’écart du système
  • swap (mémoire tampon, format swap) : mémoire d’échange pour soulager la RAM

Sous Windows le swap est une portion de la partition du système, ce qui ne change pas grand chose. En revanche, je recommande souvent de créer une partition additionnelle sous Windows, pour stocker ses documents à part les rendant ainsi moins vulnérables.

Le fait qu’on dépasse la capacité de 4 partitions non-logiques par disque est problématique et empêche dans ce cas de faire un dual boot. Plusieurs solutions sont alors possibles, comme utiliser des partitions logiques ou supprimer certaines partitions facultatives.

Mais abordons d’abord l’aspect pratique :

GParted, le couteau suisse des partitions

Précautions à prendre :
Sauvegardez toujours vos données précieuses car il est facile de faire une erreur en formatant. Soyez bien sûrs des partitions que vous formatez et n’interrompez jamais une phase en cours, sinon votre disque peut être endommagé. On n’est jamais assez parano avec les partitions et les erreurs sont irréversibles. Pour rappel, la team de la Vache Libre ne peut être tenue responsable d’une perte suite à un formatage erroné.

Plusieurs moyens existent pour formater une partition.

S’il s’agit d’un média amovible (clé USB, carte SD…) ou un disque externe, c’est une opération habituellement réalisable depuis l’explorateur de fichiers, peu importe votre OS.

Sous Linux un outil beaucoup plus complet et efficace existe,  j’ai nommé GParted. Il est disponible sur toutes les distributions et permet énormément d’actions sur tout les type de partitions et de systèmes de fichiers.

gparted

Ce logiciel est un véritable couteau suisse puisqu’il permet de retailler, formater, créer ou déplacer des partitions de plus de 15 formats différents. Voici un aperçu de GParted exécuté sous ma distribution Linux. Les rectangles en haut de la fenêtre représentent mes partitions, le noir étant la partition système bloquée pour empêcher le formatage pendant son utilisation :)

Chaque action est ajoutée dans une file d’attente que vous devrez exécuter à la fin, ce qui appliquera les modifications faites à vos disques durs. Pour formater une partition rien de plus simple : faites un clic droit sur la partition voulue, sélectionnez le système de fichier voulu, puis validez la file d’attente :

ntfsf

Prenez bien le temps de comprendre ce logiciel et vérifiez toujours ce que vous faites. J’espère que cela vous a été utile. Je ferai par la suite un second article sur l’utilisation avancée de GParted et des autres outils de partitionnement de GNU/Linux.

À suivre…

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