Manjaro : ArchLinux pour tous !

Dans un précédent billet, je vous avouais une chose : Linux m’ennuie… Depuis plus de 6 ans, j’utilisais Ubuntu. J’en avais fait mon système favori, participant même, avec mes maigres compétences, à la traduction ou même, il y a déjà un peu de temps…, au packaging de pilotes wifi pour certains portables ACER.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts… Lassé par l’orientation « philosophique » et technique prise par Ubuntu, j’ai décidé de migrer vers d’autres cieux plus radieux. Unity, « spywares », Amazon et autres Gnome3 ont fini par me faire renoncer à mon « joujou ». Ma recherche s’est donc immédiatement porter vers des systèmes plus « sains », plus libres. Debian ? Oui, certainement, mais … rien de nouveau sous le soleil ! Et puis mon PC ne doit pas trop aimer Debian … ou bien c’est moi (problèmes de locales récurrents, carte graphique qui merdouille, etc.).

Alors quoi ? Passer sous système *BSD, comme je vous l’avais suggéré dans un article précédent ? Mouais… j’ai fait le tour des NetBSD, FreeBSD, DragonFly ou même  OpenBSD. C’est puissant, ça fonctionne parfaitement, c’est stable et fiable… mais Gnu/Linux a fini par me manquer :) …Et puis j’ai découvert Arch Linux. Un système pour barbus, geeks et autres ténors du “locale-gen”, du “cfdisk” et du “fakeroot”. Bref : un environnement ouvert, complet et stable où on doit mettre les mains dans le cambouis pour obtenir un système “à nous”.

Sous Arch Linux, j’ai découvert de nouvelles commandes : pacman, yaourt, etc. Ça change des apt-get à foison que j’avais l’habitude de taper depuis des années. J’ai testé pendant une semaine sur un ordi de test, sous Virtualbox. Et résultat ? Ca me plait ! Mais il reste un souci, de taille. Le temps ! Le temps dont on doit disposer pour installer un système complet, “aux p’tits oignons”. Le temps consacré aux recherches sur le Net pour trouver une solution à un problème de locale, de carte graphique, d’erreur de configuration, etc. Et le temps, je ne l’ai pas ! Boulot + famille (3 enfants) = temps réduit réservé aux “loisirs”… Et puis, en cherchant un plus sur le Net, j’ai entendu parler de Manjaro. J’ai découvert cette distribution sur Distrowatch. Une distribution basée sur Arch Linux proposant une ISO sous XFCE, Mate ou Cinnamon, déjà, ça sent bon ! Mais une distribution qui facilite l’accès à Arch Linux par certaines applications plus “user-friendly”, ça sent très bon. Et finalement, ça sent tellement bon, que je l’ai adopté.

Une petite présentation de la bête s’impose maintenant : Manjaro Linux est une distribution basée sur le système Arch Linux, ça je l’ai déjà dit, et par conséquent totalement compatible avec cette distribution bien connue (dépôts, etc.). L’intérêt et les objectifs fixés par Manjaro sont d’être une distribution simple à l’usage, actualisée, rapide, conviviale, et calquée sur les principes du K.I.S.S.

Particulièrement déployée sous un environnement de bureau léger mais puissant comme Xfce, Manjaro est également disponible avec les versions de Mate, Cinnamon et KDE. Et dernièrement une version de test est sortie sous OpenBOX.

Développé en Autriche, en France et en Allemagne, Manjaro combine l’ensemble des avantages d’Arch Linux avec une approche centrée sur la convivialité et l’accessibilité. Disponible à la fois en version 32 et 64 bits, Manjaro convient tant aux débutants qu’aux utilisateurs avancés. Pour les débutants, Manjaro offre un installeur convivial et le système est conçu de façon à ce que tout fonctionne directement, sans intervention de votre part (“out of the box”). Et ça, j’ai pu le tester et le vérifier ! … Possédant une carte graphique Radeon HD6850, j’ai choisi de démarrer Manjaro XFCE “avec les pilotes propriétaires” (Ouhhhh ! Le vilain !!!). Une fois le live-cd démarré puis l’installation achevée, je me suis retrouvé sous un système parfaitement fonctionnel, avec notamment les pilotes AMD/ATI installés ! Le bureau est esthétique et je me retrouve à l’aise sous XFCE4 que j’apprécie tout particulièrement.

manjaro_cli_installer

 

initramfs-manjaro

J’ai aussi découvert AUR (Arch User Repository, dépôt des utilisateurs d’Arch Linux) qui est une bien belle invention. Arch User Repsotory est un dépôt communautaire auquel tous les utilisateurs d’Arch peuvent participer. Il contient des descriptions de paquets, les PKGBUILD (similaires aux ports BSD), par opposition aux dépôts officiels qui contiennent des paquets binaires compilés, tout prêts. AUR n’est donc pas un dépôt classique et en particulier, le contenu n’est pas systématiquement vérifié ni maintenu activement. Il faut donc être prudent lors de son utilisation. Mais ça permet d’installer des applis qui peaufinent votre système.

Yaourt est un programme en ligne de commande qui complète et améliore les fonctions de pacman (équivalent d’apt-get sous Debian et dérivés) pour la gestion des paquetages sur Archlinux et le support d’AUR (recherche, installation, gestions des conflits et dépendances).

yaourt_2

Tout ce petit monde fonctionne parfaitement avec fluidité.

Il me reste encore à tester beaucoup de choses. Ce “nouvel environnement” me permet de changer d’air, de respirer à nouveau sous Gnu/Linux où, sous Ubuntu, j’avais l’impression de régresser. Je ne dénigre pas Ubuntu et respecte humblement ses utilisateurs dont j’ai fait partie pendant des années. Je sais d’où je viens. Mais j’ai fait mon choix. Personnel. Et je subodore … que beaucoup commencent à avoir le même raisonnement que moi.

Conclusion ? On se retrouve dans quelques semaines pour faire le point sur ma vision et mon expérience sous Manjaro… Mais pour le moment, ça se passe bien ! :)

Bref : j’ai installé Manjaro sur mon PC.

Manjaro

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