Court métrage : Tears of Steel
Depuis un peu moins d'une semaine le dernier né de la fondation Blender : Tears of Steel, est sorti.
Contexte du projet
Blender est un logiciel de modélisation et animation 3D en concurrence avec les plus grands de l'industrie du cinéma comme 3dsmax ou Maya. Un point qui le différentie des autres est qu'il est libre. Bénéficiant d'un succès d'estime mais pas commercial, la Blender Fondation démontre régulièrement la puissance de son produit au travers de courts métrages dont elle finance la réalisation.
- En 2006 sort Elephant Dream qui présente deux personnages animés dans un univers à la fois mécanique et magique, qui n'est pas sans rappeler le monde des merveilles d'Alice.
- En 2008 sort Big Buck Bunny un film plus humoristique mettant en scène des animaux de la forêt se faisant la guerre. Je le trouve personnellement plus proche de ce que l'on voit au cinéma et je pense que ce n'était pas par hasard.
- En 2010 c'est Sintel dont j'avais parlé. Cette fois on y voit une héroïne agile dans un monde médiéval avec des dragons.
Tears of Steel
Tears of Steel se positionne dans l'univers de la Science Fiction et prend part dans un futur post apocalyptique dans lequel les humains luttent pour leur survie contre des robots. On sait qu'il n'est jamais bon de mélanger le futur et les robots, surtout quand les intelligences artificielles interviennent, mais une fois de plus je pense que ce cliché est volontaire car il nous rapproche de ce que nous sommes habitués à voir.
Ce qui est intéressant avec la science fiction, c'est la maturité de l'univers. En effet Big Buck Bunny nous ramenait aux films d'animation pour enfants que nous avons l'habitude de voir chez Pixar, tandis que Sintel et son univers fantasy me faisait plutôt penser à des cinématiques de jeux vidéo. En revanche la science fiction s'adresse un public plus général, surtout quand on emprunte à des références comme Terminator ou Matrix.
L'autre nouveauté est le mélange de vrais acteurs avec des décors générés par ordinateur, car les précédents court-métrages étaient 100% animés. Or ce procédé est très utilisé dans les films et même les séries, parfois même sans qu'il s'agisse de science fiction, il est donc important que la fondation Bender s'attaque à ce domaine.
J'ai bien aimé Tears of Steel, qui est mon préféré avec Big Buck Bunny. Cependant l'histoire n'est pas très détaillée, il y a une très grosse part laissée à notre interprétation personnelle, ce qui semble être une mode dans les films de SF. Je pense que les spectateurs ont le fantasme des films qu'ils ne comprennent pas, car ils paraissent alors plus complexes et mieux construits.
Certains observateurs aguerris ont également émis des remarques à l'égard des jeux d'acteurs, il est vrai que moi même j'ai été étonné de voir un des soldats tirer avec un fusil d'assaut à bout de bras tout en étant suspendu à une corde :D mais on pardonne aisément ces petits défauts.
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Excellent visionnage !