Comment ne pas dépendre exclusivement de google grâce à des alternatives libres

Bien avant que Google nous sorte ses deux dernières trouvailles, à savoir sa décision de fusionner 60 politiques de confidentialité en une seule, avec toutes les implications que ça aura sur la vie privée des utilisateurs, et la dernière en date où il propose aux internautes d’installer un mouchard sur leurs navigateurs, pour mieux les traquer sur le web, bien avant tout cela, j’avais fait le choix de se débarrasser de tous ses services : Gmail, Google Docs, Google map…, et bien évidemment son moteur de recherche. Je profiterai donc de cet article pour vous présenter les alternatives que j’ai trouvé, en espérant que ça va vous convaincre à y réfléchir.

Google search

Comme beaucoup d’autres, j’ai commencé à m’intéresser à la question de la vie privée sur Internet, en lisant des articles sur la façon dont procède le moteur de recherche de Google pour placer ses publicités adsense. Et contrairement à ce que certains internautes pensent, on peut facilement se passer de Google search, sans que les résultats en soufrent. Et ce n’est pas les alternatives qui manquent. Pour ma part, j’utilise deux solutions pour effectuer mes recherches, duckduckgo.com et seeks.fr.
  • Duckduckgo : J’ai découvert ce moteur de recherche grâce à Midori, un navigateur web très respectueux de la vie privée. Duckduckgo affirme n’enregistrer aucune information des utilisateurs (requêtes effectués, IP, users agents…), et qu’en plus il empêche des sites web à le faire (tracking).Il propose une version sans javascript ainsi qu’une autre pour Tor. Duckduckgo est ce qu’on appelle un méta-moteur, car en plus de son bot qui indexe les pages web, Duckduckgo utilise les résultats d’autres moteurs de recherche (crowdsourcing). Un autre point fort de moteur de recherche est sa fonctionnalité !bang que je vous laisse découvrir. Bien qu’il soit pas libre, duckduckgo reverse une partie de ses revenus pour des projets libres.
  • Seeks.fr : à vrai dire, je dois écrire seeks-project et non pas seeks.fr, car ce dernier n’est qu’un noeud parmi tant d’autres. Les plus geek d’entre vous, l’auraient compris, seeks est moteur de recherche qui utilisent une architecture décentralisé. Vous pouvez utiliser des noeuds publiques ou installer le votre. Pour l’instant, comme je l’ai dit auparavant, j’ai utilise http://seeks.fr, mais je compte très bientôt installer le mien, il faut juste que je sois moins fainéant.

Gmail

Je vous mentirai si je vous dis que quitter Gmail était une chose facile, tant que le service est de loin une des meilleures solutions gratuites sur Internet (au même temps, Google ne pouvait pas faire pire que Hotmail). Cependant, sa manie à scanner mes email pour insérer ses conseils commerciaux (comprendre publicités), a fini par me convaincre qu’il était temps pour moi de chercher une autre alternative. J’ai profité de cette occasion pour renforcer la protection de mes données privées, en créant plusieurs boites mail, et chez différents fournisseurs (tuxfamily.org, toile-libre.org, lavabit.com). Nulle besoin de vous présenter les deux premiers, leurs réputations n’est plus à faire. Quant à lavabit.com, ils ont quatre offres, deux gratuites, les deux autres sont payantes. Pour les deux catégories, lavabit s’engage à respecter votre vie privée. Cependant, dans la deuxième offre gratuite, celle avec 1 Go d’espace, Lavabit insère un lien publicitaire -textuel- dans vos mails :/. Je vous recommande donc la version payante ou celle gratuite avec 128 Mo d’espace.

Sinon, la solution idéale, si vous êtes prêt à mettre la main dans le cambouis, reste d’installer votre propre serveur mail. Nulle besoin de vous ruiner en investissant dans un serveur dédié, un vieux pc, un p3 par exemple, avec 128 ou 256 Mo de ram, fait l’affaire. Ou bien, l’installer sur votre laptop. Contrairement à la légende qui laisse entendre que pour faire tourner un serveur mail, vous devez laisser votre ordinateur allumé 24/24h, il est tout à fait possible d’éteindre son pc sans risquer de ne pas recevoir les nouveaux email, à condition que ça ne dépasse pas cinq jours. Les nouveaux mails vont rester en fil d’attente jusqu’à ce que vous démarrez votre ordinateur/serveur mail.

Je vous recommande cet excellent tutoriel, qui vous montrera comment installer un serveur mail (Postfix Postfixadmin Dovecot Mysql Amavisd-new Spamassassin Clamav Postgrey Squirrelmail Roundcube) avec gestion des filtres Imap et des quotas).

Google Calendar

Contrairement à Google search et Gmail, je n’ai peu de mal à me séparer de Google calendar, pour la simple raison que je l’utilisais presque jamais. Je lui préfère Lightning, l’addon calendrier et contact Thunderbird. Pour quelqu’un comme moi qui ne se sépare jamais de son laptop et modem 3G, et qui en plus ne porte pas le cloud computing dans son coeur, le couple Thunderbrd/lightning répond largement à mes besoins.

Google Docs

Pareil pour Google calendar, le nombre des fois où je me suis servi de Google docs, doit se compter sur les doigts d’une main. Pour une utilisation normale -personnelle et professionenlle- je préfère la suite bureautique LibreOffice. Les rares fois où j’ai besoin d’un support de travail collaboratif, je me dirige vers la solution etherpad (d’ailleurs il faut que j’installe le mien un de ces jours).

Pour les internautes qui tiennent vraiment à avoir leurs applications dans le cloud, il existe le projet libre UNG « UNG is Not Google », qui veut offrir une alternative à Google Docs. Bien que tous les applications ne soient pas encore prête (cf le tableau sur la page d’accueil et le statut des services), des entreprises ont déjà commencé à commercialiser des offres basés sur UNG. par exemple TioLive, qui propose une offre gratuite sans restriction sur le nombre d’utilisateurs. Mais la meilleure solution reste que vous l’installer sur votre propre serveur.

Google reader

Je suis un addict aux flux RSS, d’ailleurs, je m’étonne toujours , quand je regarde dans mon entourage, le peu de gens qui les utilise, notamment parmi les bloggueurs. Je n’ai pas eu de mal à quitter le lecteur flux de Google, car en parallèle, j’utilisais (et j’utilise toujours) Liferea, un lecteur desktop en GTK, très pratique pour consulter les flux qu’on est pas connecté à Internet. Pour le gestionnaire en ligne, j’ai choisi -sans grande surprise- l’excellent RSS Lounge, si vous avez déjà installé un CMS -wordpress par exemple, vous n’aurez aucune diffuclté à l’installer. Je vous recommande ce billet de Génération Linux, pour en savoir plus sur RSS lounge.

Google analytics

Avant de trouver un remplaçant digne de ce nom à Google analytics, je me suis contenté pendant quelques semaines du seul plugin wordpress stats. Puis j’ai découvert Piwik grâce à ce billet de Nicolargo. Je suis certain que même ceux qui s’en foutent que Google les piste, seront séduit par Piwik.

Google map

Vous avez sûrement entendu parler de OpenStreetMap (OSM), un projet qui a pour but de créer une carte libre du monde. Toutes les données sont publiées sous licence CC-by-SA. Un autre exemple les projets libres pouvent rivaliser avec les solutions privatrices.

Voilà, j’ai enfin pu terminer ce billet. Si vous avez d’autres alternatives, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires.

Enjoy it ;)

Edit : pour ajout des suggestions.
Mail

Solution cloud :

  • Owncloud

 Galerie :

Cartographie :

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