Sortie (discrète) de Qemu en version 1.0

Une sortie discrète pour un outil pourtant essentiel dans le paysage de la virtualisation libre et open source. Petite présentation sur ce logiciel si discret.

Qemu pour tous les émuler

Lancé il y a plus de huit ans par Fabrice Bellard, Qemu était initialement dédié à l’émulation des systèmes x86. Il s’agissait donc de simuler le fonctionnement d’un PC. Une approche qui lui permet de faire fonctionner n’importe quel système d’exploitation sans aucune modification de ce dernier. Le système d’exploitation émulé ne voit pas la différence avec une vraie machine. Le prix à payer de cette émulation restant des performances souvent dégradées.

Qemu est donc une solution de virtualisation qui permet de faire fonctionner aussi bien des systèmes d’exploitation comme Microsoft Windows, que GNU/Linux ou encore FreeBSD et j’en oublie.

Qemu est également disponible sur différentes architectures matérielles, x86, x64, PPC, Sparc et ARM et peut fonctionner sous les systèmes d’exploitation mentionnés précédemment. Qemu procure donc une forme d’universalité à l’émulation.

Optimisations de Qemu

Pour améliorer les performances de Qemu, il est possible de lui adjoindre des modules d’accélération. Il en existe trois :

  • KQEMU un module noyau Linux 2.4 et 2.6 pour invité x86 sur hôte x86, ou invité x86_64 sur hôte x86_64. Initialement développé sous licence propriétaire, puis libéré en 2007, ce module n’a pas trouvé de mainteneur, et il a donc été supprimé du code source de QEMU en 2010.
  • qvm86 est un module noyau Linux sur hôte x86 sous licence GPL, mais le projet a également été abandonné en 2007
  • En plus d’offrir une accélération substantielle à QEMU, le module KVM est une solution de virtualisation complète pour les systèmes à base de processeur x86 supportant les extensions de virtualisation (Intel VT et AMD Pacifica). Jusqu’en mars 2009, le module KVM nécessitait une version modifiée de QEMU. Depuis lors (version 0.10) les modifications sont directement intégrées dans la version officielle de QEMU (Source Wikipédia).

Il reste donc KVM qui est aujourd’hui au cœur de bien des offres de virtualisation et de cloud computing que ce soit chez Red Hat ou encore Canonical. Xen fait également usage de Qemu. Autant dire l’importance de ce dernier.

Une version 1.0

Un numéro de version toujours un peu magique qui semble vouloir indiquer que le logiciel a enfin atteint un stade de maturité et de stabilité.

Parmi les nouveautés apportées, on notera la possibilité de faire fonctionner les processeurs virtuels sur un thread (flux d’instructions) séparé. Ceci devrait permettre de mieux exploiter les  processeurs multicœurs. Au menu, aussi, une amélioration de la gestion de la mémoire et des disques qui devrait encore accroître les performances et la stabilité du logiciel. Du côté du support des architectures matériels, le support du jeu d’instruction du Cortex-A15 ARM.

Personnellement, j’utilisais beaucoup VirtualBox, mais le petit logo Oracle en bas de la page d’accueil me faisait me poser des questions. Non pas que VirtualBox soit un mauvais logiciel (il utilise d’ailleurs aussi en parti Qemu) j’ai toujours été très satisfait de ses services. Mais les outils disponibles sur ma Fedora rendent l’utilisation du couple KVM-Qemu tout aussi simple et suffisent pour mes besoins. Alors autant libérer un peu son informatique


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 07/12/2011. | Lien direct vers cet article

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