[TEST] PC LDLC Vulcain SP2
LDLC.com a décidé il y a quelques temps d’étoffer son offre par un ensemble de PC portables sans OS. A l’occasion de la sortie de la nouvelle version d’Ubuntu et dans l’objectif de tester le guide de tux-planet, j’ai eu l’occasion de tester l’un de ces modèles, le Vulcain SP2-2-S10.
Pour commencer, je vous propose une courte vidéo de présentation de la bête :
Le Vulcain SP2 est en fait un châssis Textorm M13A SU7300, équipé et vendu par LDLC sous son nom. Celui-ci embarque un processeur Intel SU7300, de 2Go de RAM, 120 de SSD, une webcam (JMicron 1,3MP), le WIFI et le Bluetooth pour un écran 13 pouces.
Accessoires
Le Vulcain est vendu sans OS mais pas sans accessoires. En effet, il est proposé avec un pavé numérique USB et une housse néoprène griffés LDLC. C’est une bonne attention qui apporte une plus-value au PC (surtout la housse).
Design et ergonomie
En terme de design, ce PC est vraiment bonne surprise. Alors que je m’attendais à une machine insipide, dont le pedigree chinois ne ferait aucun doute, le Vulcain a une bouille plutôt réussie et sobre. La coque est en plastique, imitant le métal brossé, de couleur bronze (et non pas gris/maronnâtre comme je le dis dans ma vidéo…). En y regardant de plus près, on constate qu’au niveau de la charnière, les plastiques du châssis sont un peu moins rigides, sans pour autant paraître faiblards.
Le Vulcain est plutôt fin (2.2cm), particulièrement léger et assez petit grâce à son écran 13pouces. De fait, son gabarit le prépare à un usage nomade.
Cette petite taille s’assortit d’une connectique réduite à l’essentiel :
- sur le flanc gauche : deux prises USB, un lecteur SD/XD Pro, une prise VGA et la prise chargeur électrique
- sur le flanc droit : un port USB, les entrée/sortie jack, une prise RJ45, un port antivol et une ouïe d’aération
Pas de lecteur CD/DVD qui prendrait trop de place, il faudra installer son OS depuis une clé USB ou un lecteur DVD externe. Je trouve dommage que le branchement électrique se fasse sur le côté, ce que je trouve moins pratique…
On ouvre la machine (qui ne se ferme pas par une saleté de petit clip qui se casse au bout d’un an, merci ldlc/textorm) sur un ensemble châssis/clavier/touchpad noir agrémenté de touche de gris métal chromé. A gauche du clavier on retrouve 5 LED qui indiquent la charge, les accès SSD, le verrouillage majuscule, le verrouillage numérique et le WIFI. Au dessus du clavier, 3 boutons permettent d’allumer le PC, d’activer/désactiver le WIFI et de réduire la luminosité de l’écran.
A l’usage, on s’habitue très vite à la disposition des touches du clavier et il est fort agréable à utiliser. C’est moins vrai pour le touchpad qui n’est pas spécialement agréable, ni précis.
Sous la machine, la batterie s’intègre parfaitement au châssis et ne boudine pas l’ordinateur. C’est la seule pièce amovible directement sous le PC. Sous celle-ci, on trouve une encoche pour insérer une SIM (3G?).
Voici une galerie photo de la bête pour vous faire une idée :
Démontage et accès RAM/HDD
LDLC le permettant avec maintien de la garantie, je vous propose d’ouvrir la machine pour une éventuelle upgrade. Pour ce faire, il va falloir retirer les 9 vis du châssis (cf. photo ci dessous). Puis, on glisse le capot vers soi pour le démonter. La RAM et le disque dur sont facilement accessibles. Sur ce modèle, LDLC intègre par défaut un SSD OCZ de 120Go et 2 Go de RAM.
Disque dur et RAM sont les seuls éléments remplaçables par soi-même sans perte de garantie constructeur. La carte WIFI, aussi, peut-être remplacée mais sans maintien de la garantie.
Allez Van Dame, full Contact!
Allumons donc la bête puis installons-y quelques OS pour s’assurer de sa compatibilité out-of-the-box (ou pas). Pour ce test, j’ai installé sur le Vulcain les OS suivants :
- Windows 7 x32
- Windows 7 x64
- Windows 8 developer preview x64
- Ubuntu 11.10 x32 – (Unity et Gnome Shell)
- Ubuntu 11.10 x64 – (Unity et Gnome Shell)
Pour installer les OS Windows à l’aide d’une clé USB, j’ai utilisé l’utilitaire Windows 7 USB/DVD download tool de Microsoft. Pour Ubuntu, j’ai utilisé Unetbootin.
Windows 7 oui, mais x32 de préférence
Le PC est vendu comme compatible Windows 7 et fourni avec un CD de drivers. Malheureusement, les drivers ne sont fournis que pour la version x32 du système d’exploitation. Ce n’est pas spécialement pénalisant puisque seul un driver n’est pas reconnu (je ne suis pas parvenu à trouver lequel pour en forcer l’installation) et que le système 7 x64 fonctionne parfaitement sur le Vulcain.
Si la machine s’en sort plutôt bien sous Windows 7, notamment grâce à son SSD, elle n’obtient une note de performance que de 3,1/7,9.
Attention toutefois : les drivers fournis (sur CD pour un PC qui n’en a pas le lecteur…) ne sont pas proposés au téléchargement par Textorm sur son site Internet. Ne le perdez donc pas!
Windows 8, Windows 7 interfacé?
Le support matériel du Textorm sous Windows 8 developer preview est tout à fait identique à celui de Windows 7. De fait, le problème de drivers est le même que sous Windows 7 pour la version x64. Après, le système Windows 8, prévu pour les tablettes est très léger. Je le trouve malgré tout, par son interface, inadapté à ce type de PC mais ici, la faute revient à Windows 8.
Presque taillé pour Ubuntu
Je dis presque car si le PC est out-of-the-box compatible avec la dernière version de Ubuntu en date (11.10), les touches de fonction fonctionnent sans indications, ce qui rend difficile le fait de savoir si sa webcam est active, etc.
La machine est assez puissante pour encaisser sans problème les interfaces performancophages que sont Unity et Gnome Shell. Malgré tout, la carte vidéo est loin d’être ultra puissante. Elle renvoie un résultat de à la commande glxgears un FPS de 59.516 images par secondes.
timcruz@DeLorean:~$ glxinfo | grep « direct rendering »
direct rendering: Yes
timcruz@DeLorean:~$ glxgears
Running synchronized to the vertical refresh. The framerate should be
approximately the same as the monitor refresh rate.
298 frames in 5.0 seconds = 59.516 FPS
Le PC est tout de même capable de lire une vidéo HD en 1080p sans problème. Tant pour la version x32 que x64, le support est complet (ce qui est logique). Pour les curieux, voici une copie du lspci et lsusb de la bête : lspci_lsusb (61).
J’ai malgré tout rencontré quelques petits bugs sous Ubuntu que je n’ai pas connus sous Windows, toutes versions confondues :
- lag du poste pendant une 20aine de secondes une fois la session ouverte. Je pense que le problème peut venir d’un support incomplet du SSD, pourtant j’ai appliqué les différentes configurations recommandées dans la doc Ubuntu.
- arrêt incomplet du poste qui vide toute sa batterie. D’ailleurs, le problème n’a absolument pas lieu si on éteint le PC avec la commande sudo poweroff.
- le PC a aussi rencontré un ou deux kernel panic lors du branchement de disques USB.
Malgré ces quelques problèmes, le PC tournant parfaitement sous Ubuntu, je dois avouer que durant mon test, je n’ai presque jamais eu à revenir sous Windows. La machine est tout à fait adaptée au système Linux et celui-ci est taillé sur mesure pour l’usage auquel ce genre de poste est dévolu (web/multimédia).
Performances générales
Comme je le disais plus haut, la puce vidéo qui équipe le Vulcain est loin d’être la plus puissante qui existe. De fait, la machine se retrouve vite à la traîne pour ce qui est jeux vidéos et 3D mais sait traiter les vidéos HD. Toutefois, les performances du Vulcain sont peu au dessus de celles des netbooks les plus puissants. Cela s’explique surtout par le fait que la plate-forme SU7300 de Intel est maintenant un peu vieillissante (mais nettement plus abordable que son équivalent pour ultrabook) face aux puces AMD Brasos.
La machine est donc beaucoup plus à l’aise pour un usage multimédia/web/chat, etc. D’ailleurs, si vous désirez vous faire une idée de la performance de la webcam, voici une photo prise avec :
En terme d’autonomie, la puce Intel ne s’en sort pas trop mal et permet au Vulcain d’offrir une autonomie mesurée – en utilisation web/multimedia, wifi activé – sous Linux de 4h00, pour 4h20 sous Windows. Elle peut encore être améliorée grâce à des utilitaires tels que Jupiter qui optimisent la puissance délivrée en fonction du besoin réel. En désactivant les puces inutiles comme la webcam ou le WIFI selon l’usage voulu, on peut réussir à flirter avec les 5heures d’autonomie en usage multimédia.
Caractéristiques techniques
Modèle | LDLC Vulcain SP2-2-S10 (Textorm M13A SU7300) |
Système d’exploitation | aucun – compatible Windows 7 et Ubuntu 11.10 (noyau Linux 3.0) |
Processeur | Intel Core 2 Duo SU7300 (1.3 GHz – FSB 800 MHz – Cache 3 Mo) |
Chipset | Mobile Intel GS45 Express |
Mémoire RAM | 2Go DDR2 800 – PC2-6400 |
Stockage | SSD OCZ 120Go SATA3 |
Lecteur de carte | Memory Stick, Multimedia Card, SD (Secure Digital) |
Réseau | Ethernet 10/100 Mbps – WiFi N 150Mbps |
Connectiques | Bluetooth – 1 x Casque (Jack 3.5mm Femelle), 1 x Micro (Jack 3.5mm Femelle), 1 x RJ45, 2 x USB 2.0, VGA (D-sub 15 Femelle) |
Batterie | 6500 mAh – 4 cellules (Autonomie annoncée 5,5h – mesurée 4h20) |
L’avis de la geekette
Seul (gros) bémol: le touchpad: je ne m’y suis toujours pas faite! Sinon ce serait pour ce genre de PC que je quitterais mon netbook. Son format est idéal pour mon usage quotidien, il est si léger qu’il permet de travailler dans le canapé, il est rapide (pour les impatients comme moi), son clavier est agréable et silencieux, et en plus sa robe bronze brossée est vraiment belle et originale!
Mon avis sur le Vulcain SP2
Pour juger le Vulcain SP2, il faut avant tout le replacer dans son contexte. En proposant à la vente des PC portables sans OS, LDLC vise un public geek susceptible d’y installer un système alternatif. J’ai clairement l’impression d’être dans la cible visée et honnêtement, je pense que la machine tient ses promesses : rapidité, support multi-OS et performances. Si quelques bugs ternissent le tableau, le poste fonctionne d’une façon très agréable. Le faible poids et le gabarit de la machine en font une machine nomade de premier ordre et comble aisément les lacunes des netbooks : performances, écran et résolution.