Logiciel libre – message à ceux qui me représentent
À mon député, M. Stéphane Bédard,
À mon premier ministre, M. Jean Charest,
À Mme Courchesne, Présidente du Conseil du trésor
J’enseigne au secondaire et je m’intéresse aux logiciels libres. Je comprends très bien qu’ils ne peuvent pas répondre à tous les besoins… Mais je sais aussi qu’ils peuvent nous offrir des choses que les logiciels privateurs ne peuvent pas!
Je suis indigné par la nouvelle publiée sur le site du Devoir à l’effet que Québec choisit les logiciels sous licence sans appel d’offres (http://www.ledevoir.com/politique/quebec/335976/informatique-quebec-choisit-les-logiciels-sous-licence-sans-appel-d-offres). Cela m’apparait être un pas en arrière. On vient de choisir de ne pas se donner le choix! On vient de se refuser à nous-mêmes le droit d’envisager (je ne parle même pas de choisir!) une possible amélioration ou un changement pour quelque chose de meilleur! Peut-être que les logiciels libres ne pourraient pas répondre aux besoins du gouvernement, mais si on ne les considère pas, comment va-t-on le savoir? Et si, certains changements étaient souhaitables? Dans le contexte actuel, nous ne le saurons jamais! Notre gouvernement vient de nous refuser le droit d’essayer de faire mieux!
Les valeurs soutenues par les compagnies qui produisent ces logiciels sont tout à fait contraires aux valeurs de la société québécoise (liberté, égalité, respect). J’ignore les raisons qui ont réellement mené le gouvernement à ce choix de ne pas se donner le choix, mais je suis déçu de voir que nos représentants manquent autant de vision à moyen et long terme. Pourquoi ne pas se donner le choix et décider au cas par cas? Pour des dizaines de situations (pas toutes, mais plusieurs!), les logiciels libres représentent une meilleure solution. Plusieurs exemples de changements réussis existent… Plusieurs gouvernements et compagnies ont fait la preuve que les logiciels libres sont une solution viable et fiable.
En opposition aux logiciels dits privatifs, ces applications réduisent la dépendance des organismes publics vis-à-vis des grands groupes industriels, améliore la sécurité des données et favorise le respect du patrimoine numérique.
Comme Québécois, je suis déçu de savoir que mon gouvernement manque de respect envers les valeurs sur lesquelles nous avons érigé notre société.
Éric Noël