Au Portugal, la crise financière profite au logiciel libre dans les établissements scolaires
D’après le journal Publico, le Ministère de l’Éducation et des Sciences du Portugal (MEC) a décidé de ne plus consacrer d’importantes sommes d’argent pour les logiciels Microsoft dans les écoles.
En effet, dans le cadre des mesures d’austérité, le gouvernement ne souhaite pas renouveler les licences d’utilisation de logiciels Microsoft des 50 000 ordinateurs distribués entre 2004 et 2007. Les établissements scolaires conserveront leurs vieux ordinateurs afin d’y installer des distributions GNU/Linux. Cette mesure ne devrait pas toucher les PC distribués en 2009 au titre du plan technologique pour l’éducation car ces derniers bénéficient d’une licence définitive et non de licences par abonnement, contrairement aux 31 558 ordinateurs portables et 19 358 ordinateurs de bureau concernés.
«Un grand nombre de ces équipements, compte tenu de leur âge, ne sont pas en bon état et ne supportent pas les dernières versions des produits Microsoft», indique la circulaire publiée par le MEC.
Si José Eduardo Lemos de Association des cadres scolaires, comme Adalmiro Fonseca, de l’Association nationale du groupement des directeurs des écoles publiques admettent que de nombreux ordinateurs ne sont plus en activité, ils minimisent le besoin de migrer vers un logiciel libre. « Chaque situation doit être analysée au cas par cas. Pour certains postes il sera intéressant de payer la licence, pour les autres il sera préférable d’adopter Linux, ce qui permettra effectivement de diminuer les coûts» (1,16 millions d’euros en 2010), admet José Eduardo Lemos, dont l’école secondaire Eça de Queirós, à Póvoa de Varzim, est équipée de 300 ordinateurs, dont «seulement 20 à 30 sont antérieurs à 2009. »
Adalmiro Fonseca, même s’il convient que la situation n’affectera pas le fonctionnement des écoles et qu’il a bien compris que d’après ses collègues « l’utilisation du logiciel libre est l’avenir » soutient qu’il aurait été préférable d’avoir plus de temps pour effectuer cette transition vers Linux, mais s’il est toutefois convaincu que « le processus ne sera pas dramatique. »
Ces licences Microsoft ayant expiré le 30 septembre 2011, le MEC préconise de ne les renouveler « que pour les serveurs en bon état de fonctionnement et pour lesquels la migration vers des systèmes Linux n’est pas possible ». Le ministère précise également que même dans ce cas de figure, il ne sera pas capable d’assumer une telle dépense.
Le Portugal étant à court d’argent, il doit effectivement réduire ses budgets et abandonner le paiement des licences Microsoft notamment sur des machines vétustes ne répondant plus aux exigences de fonctionnement des logiciels de la firme de Redmond, ce qui peut être une solution dont devraient s’inspirer beaucoup d’autres états membres de l’Union Européenne.
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