Dedibox, le VNC qui sauve la mise...
La grosse angoisse avec une dédibox vient lorsque, par exemple après une massive attaque de spam, la machine part en toupie et s'écrase sans crier gare... Comme quoi, même Linux arrive à planter n'en déplaise à certains . Bref, dans ce cas, comme dans celui d'une upgrade de noyau, il est nécessaire de redémarrer le zinzin, et là c'est grosse sueur jusqu'à ce que le ping se remette à causer et que les services soient à nouveau en ligne.
Mais voilà, il arrive que le ping ne vienne jamais, que les minutes passent et que rien ne se passe....
Dans ce genre de situation j'avais l'habitude dans de passer la dédi en mode "rescue" et de tenter quelques divinations de mon cru pour localiser le maudit grain de sable. Divination car sans logs écrits sur le disque, l'exercice ne manque pas de sel et tient plus du tarot que de la technique lorsque toutes les vérifications d'usage sont passées (fsck, vérification de grub, etc)
Mais pour une fois, la toutouille en aveugle n'a rien donné et la machine à continué sa sortie de route sans broncher. Trois heures après, je continuais à secouer le bousin en tout sens sans plus de succès. En désespoir de cause, j'ai lancé un pitoyable appel au secours sur le canal IRC d'entraide et une âme charitable m'a répondu : "Tu n'as qu'à demande un KVM au support". Gloups... Je n'avais même jamais entendu parler de cette chose là. Je me dirige donc vers la demande d'assistance et effectivement, dans les options, la demande de KVM est bel et bien présente. Je rédige ma requête, l'envoie et vais me coucher, car à 3h du mat' j'avais comme un doute sur une réponse dans la minute. Au passage, Linux est tout de même une chose merveilleuse car même en mode "rescue", j'ai tout de même pu monter mes partitions, appliquer un chroot à la racine et relancer mes services vitaux (courrier) pour attendre sereinement le lendemain.
. Et effectivement le lendemain, une personne du support m'avait répondu en me donnant l'adresse et le mot de passe de mon accès KVM. Le principe est très simple, imaginez la chose comme un module hardware connecté tant à la sortie VGA, qu'aux entrées clavier et souris de votre dédibox. Ce module connecté au réseau est disponible à travers l'adresse IP fournie par le support. Pour s'y connecter, il suffit d'un simple client VNC. Le module va alors digitaliser le signal VGA et le renvoyer vers le client VNC, et inversement injecter les ordres claviers/souris émis par le client sur les ports correspondant de la dedibox. Du coup, le système fonctionne dès le démarrage de la machine, comme un véritable système écran/clavier distant.
Il ne reste donc qu'à utiliser un simple vncviewer (paquet tightvnc) et de se connecter sur le KVM pour voir apparaître la sortie vidéo de la dédibox et donc le message d'erreur qui la maintient bloquée. Dans mon cas il s'agissait d'un pilote défectueux. Il m'a donc suffit, à travers le client VNC, de redémarrer la dédibox en utilisant le mode sans échec de la Mandriva, bidouiller le pilote et ainsi corriger le problème. Un petit miracle.
Alors peut-être étais-je le dernier à ne pas savoir qu'une telle possibilité existait mais au cas où, voilà donc un moyen simple de gagner 3h de sommeil.