Mandriva 2009.1, fin de migration

La mandriva 2009.1 est arrivée avec son lot de nouveau dont principalement Gnome 2.26, Xorg 1.6.1 et le kernel 2.6.29. Petit point d'étape sur les problèmes rencontrés et le ressenti pour cette nouvelle mouture.

Les machines à mettre à jour

Comme base de test, j'ai eu 5 machines à mettre à jour :

Serveur externe
Une dédibox v1 chargée principalement du WEB (Apache/Drupal/Postgresql) et du courrier entrant (Postfix/Spamd). Côté hardware, pas d'écran (et donc de X11), basé sur du Via C7.
Serveur interne
Une boite chargée du NAS (SMB/NFS), de l'intranet (Apache/Drupal/Postgresql), du courrier local (Postfix/Cyrus-imapd), et d'un segment audio (MPD). Là aussi une machine sans écran (et donc pas de X11) à base de Via C7
Station de travail
Un machine de travail donc utilisant massivement VMWare et J2SE6/Eclipse qui fait un peu de tout. Côté hardware rien de trés exotique, une nvidia 8600GT en dual-screen, un Core2 Quad et 32G SSD OCZ (en plus d'un disque magnétique de base).
Station multi-usages #1
Un nano-netbook qui prend en charge un segment audio, la lecture de petites vidéos, le reveil le matin, et un peu de surf sur le net. Pour le hard c'est de l'Atom, chipset Intel et Wifi (Atheros AR5006EG) et une paire d'enceinte USB Logitech Z10.
Station multi-usages #2
Même usage que la machine précédente à l'exception de l'audio avec un Athlon, un vieuuuux chipset S3virge et une carte WIFI PCMCIA Linksys WPC54G.

Les serveurs

La première chose que j'ai tenté est comme toujours une mise à jour en supprimant les médias de la 2009.0, en ajoutant ceux de la 2009.1 (via zarb.org) et en lançant la commande magique urpmi --auto-update.

Pour la dédibox c'est passé comme une lettre à la poste, après un temps très court du aux paquets peu nombreux mais surtout à l'utilisation des dépôts proxad, la machine était prête à être redémarrée et tout a fonctionné sans encombre à l'exception du classique Postfix qui m'a re-re-re-passé le service lmtp en mode "chroot". Même constat pour le serveur interne ce qui n'est pas surprenant tant les machines sont proches.

Le machine de travail

Pour la station de travail ce fût une autre paire de manche. Après redémarrage, UDEV était dans les choux et ne reconnaissait plus rien du tout, plus d'USB, plus de clavier ni de souris donc, et un très étrange message de paquets corrompus par CPIO qui apparaissait dés que j'essayais d'ajouter le moindre logiciel. Après une heure de tentative pour faire redémarrer udev, j'ai lâchement abandonné, et démarrant sur le CD d'une 2009.1 Free et en ré-installant le tout from scratch.

L'installation s'est passée sans problèmes jusqu'au redémarrage de la bécane. La combinaison SSD plus fastboot est assez impressionnante avec un bécane prête au login en moins de 20s. Bien évidement il a fallu commencer par installer le pilote nVidia, installation qui a planté lamentablement quelle que soit la version utilisée. Le kernel 2.6.29 64 bits n'est pas encore bien digéré semble-t-il. Cependant le problème fût réglé en me rappelant que maintenant les pilotes propriétaires étaient dans les dépôts mandriva. Le problème fût donc réglé par un urpmi nvidia-current-latest et par la récupération de mon ancienne configuration /etc/X11/xorg.conf. Résultat 7s au gtkperf avec le moteur ClearLook et 3s avec un moteur de base.

Les ennuis ont poursuivi avec l'installation de VmPlayer 2.5.2 qui lui aussi refuse de se compiler avec un kernel 2.6.29. La solution fût trouvée ici et VmPlayer s'est mis à fonctionner correctement.

Pour ne pas s'arrêter en si bon chemin, autre pétouille lorsque j'ai redémarré la machine : Kernel Panic. Plusieurs tentatives ont ainsi échouées pour cause de partition Root introuvable.... Re-démarrage sur le CD d'installation, choix de l'option "Mettre à jour vers Mandriva 2009.1" et l'installateur a du réparer quelque chose car au terme de la procédure qui en toute logique n'a prise que quelques secondes, la machine redémarrait correctement.

Voilà, fin de l'histoire qui m'a pris tout de même 3h ce qui est le temps le plus long jamais obtenu sur une mise à jour Mandriva.

Les stations multi-usage

Sur la station a base de chipset Intel, la mise à jour à du casser quelque chose au niveau de Xorg car le pilote Intel est devenu carrément instable. Soit il couinant qu'un symbole était introuvable, soit il gelait la machine, soit les performances était horrifiantes (GtkPerf à 160s!!!). J'ai donc investi dans un lecteur optique USB et j'ai opté pour une re-installation. Et là tout a marché comme sur des roulettes... Wifi reconnu en standard (ce qui est une grande nouveauté pour ce chipset !!), pilote graphique aussi véloce qu'il peut l'être mais en revanche un écran tactile toujours aussi muet. Et grand étonnement, la paire d'enceintes USB a fonctionné directement, comme cela, sans broncher... En somme, au delta de l'installation qui va m'obliger à re-paramétrer un tas de chose, cette nouvelle mouture est quasi optimum pour l'U810, je mettrais dés que j'ai le temps à jour le billet qui traite de cette machine.

Pour la seconde station, quelque peu échaudé, j'ai directement opté pour l'option installation. Là aussi tout c'est bien passé au détail de la carte WIFI qui n'était point reconnue. En fait le WIFI tout court avait été zappé et il me fallut déjà ajouter le paque wireless-tools pour retrouver iwconfig et iwlist. Ceci fait, dmesg indiquant que le firmware de la bestiole était introuvable. J'ai donc suivi ce tutoriel à la lettre pour créer le firmware et ceci fait, après une ré-insertion de la carte, le réseau est arrivé.

La mandriva en elle-même

Je n'ai pas, loin de là, eu le temps de tout explorer. Et mise à part les soucis de mise à jour, cette nouvelle version apporte tout de même deux trois choses assez évidentes :

  • La vitesse du boot clairement améliorée sur toutes les machines.
  • Le support de XRandr beaucoup plus efficace.
  • Un pilote Intel relativement véloce avec la nouvelle accélération UXA permettant de lire une vidéo sur mon U810 sans avoir à passer par le mode openGL.
  • Le support en standard du chipset Atheros AR5006EG de manière fiable, stable, et avec un débit excellent. Plus besoin de passer donc par NDISWrapper.
  • Une très, mais très nette amélioration de l'applet Mandriva de gestion des connexions. Pour le WIFI c'est flagrant. Dans les précédentes version, l'impression était qu'appuyer sur le bouton Connecter se résumait à jeter à souffler dans un violon. Maintenant, comme WIFI Radar, le système affiche chaque étape de la connexion et ne dis que tout c'est bien passé qu'à partir du moment où une IP a été assignée. L'outil devient enfin utilisable.
  • L'intégration d'EXT4 en standard qui procure un sensible gain de vitesse par rapport à EXT3.
  • Un très jôlie nouveau fond d'écran. Je le note car l'une des lacunes récurrentes des Mandriva est leurs horrifiants choix visuels. Ne rêvez pas, le reste de l'interface est toujours aussi vilain mais c'est un début.
  • Sûrement d'autres choses qui m'ont échappées mais que j'ajouterais au fur et à mesure.

Pour le reste c'est une Mandriva, ça tourne bien, sans problèmes.

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