Présentation de Pscoffoni

Bonjour Pscoffoni, pourrais-tu te présenter ?
Côté état civil j’ai 42 ans, je suis marié et père de deux filles de 8 et 11 ans. Côté boulot j’ai lâché mon poste de responsable informatique récemment pour me lancer à l’aventure et me « libérer ».

Comment considères-tu tes connaissances en informatique ?
Je suis un généraliste. Je sais à peu près soigner tous les bobos de l’informatique. Mais si ça devient compliqué, je dois passer la main. Il y a des domaines où je suis un peu plus pointu cependant comme l’administration d’une pile LAMP (Linux/apache/PHP/Mysql). J’ai aussi pas mal bricolé autour des logiciels de gestion de contenus comme SPIP, xoops, wordpress ou Joomla.
Il y a aussi la messagerie où j’ai testé beaucoup de solutions (parfois avec désespoir) pour essayer de trouver le remplaçant parfait d’Exchange.
Je suis un bricoleur de nature donc je n’ai pas peur de mettre les mains dans le cambouis, j’aime même plutôt cela. Donc je ne recule pas devant l’écriture de quelques lignes de PHP ou de script bash. Voilà, je sais un peu tout faire et rien faire.

Peux-tu nous présenter ton blog ?
Lorsque j’ai créé mon blog il y a un peu plus de deux ans, l’objectif pour moi était de restituer par écrit ce que je pouvais lire, faire ou encore imaginer autour des logiciels libres et open source. C’était une façon pour moi de « fixer » ce que je pouvais apprendre. Et puis je me disais qu’avec un peu de chance quelqu’un viendrait parfois compléter, critiquer ou me donner d’autres pistes à explorer. Avec le temps, d’autres sujets comme le cloud computing se sont ajoutés presque de façon involontaire. Je n’ai créé la catégorie qu’au bout d’un certain temps en me rendant compte du nombre d’articles que j’avais fait à ce sujet. Aujourd’hui mon blog continue d’évoluer en fonction de mes intérêts du moment. Je n’ai pas vraiment de plan concernant son contenu.

Pourquoi as-tu choisi de parler de logiciels libres sur ton blog ?
Comme je le disais, lorsque j’ai lancé mon blog qui est à la base un blog personnel et pas un blog thématique, sinon je lui aurais donné un autre nom, il se trouve que mes loisirs informatiques étaient centrés autour des logiciels libres. J’ai donc commencé à écrire principalement sur ce sujet.

Comment as-tu découvert les logiciels libres et depuis combien de temps les utilises-tu ?
Je ne suis pas ce que l’on pourrait appeler un utilisateur « natif » des logiciels libres. J’ai longtemps travaillé, développé, utilisé des logiciels propriétaires sans trop me soucier de l’existence d’une quelconque alternative. En cela, je suis différent de ceux qui ont toujours baigné dans cette culture depuis leurs débuts dans l’informatique. Je n’ai commencé à m’intéresser à ces derniers qu’en 2003 environ. À l’époque, je cherchais une solution pour mettre en place un intranet dont le contenu devait être facilement mis à jour par des utilisateurs non informaticiens. J’ai découvert SPIP. Ce fut le premier logiciel libre que j’ai vraiment utilisé. Au début, je le faisais tourner sur un poste sous windows 2000 Pro sur lequel j’avais installé un bundle PHP/Mysql : EasyPHP . Ça marchait très bien . Au bout d’un moment, je me suis dit que ce serait mieux de le mettre sur un serveur sous GNU/Linux et je me suis mis à la RedHat8 puis à Debian 3. Le temps a passé, je me suis intéressé d’un peu plus prêt aux aspects non techniques, c’est-à-dire aux licences et puis aux principes du logiciel libre, ses modèles économiques, etc.

Quel(s) OS et quelle(s) distribution(s) utilises-tu ? Pourquoi ?
Normalement j’utilise une Debian sur les dépôts testing. J’ai utilisé Ubuntu sur mon poste avant de revenir à Debian lors de la sortie de Lenny. J’ai toujours aimé le système de gestion de paquet de Debian et puis je dois dire que côté stabilité cela s’est toujours relativement bien passé pour moi. Il n’y a que depuis l’achat de mon dernier ordinateur portable un poil trop moderne que je suis passé sur Fedora 14 qui offrait le meilleur compromis. Cela fait un gros mois que je l’utilise et j’en suis plutôt content. Ma dernière utilisation de Fedora datait de la version 4. Je vais peut-être passer sur la 15 ou revenir à Debian testing. Je testerai les deux solutions avant de prendre une décision.

Dans l’utilisation quotidienne de ta distribution, quelles sont les choses que tu apprécies et celles que tu n’aimes pas ? Quelle(s) améliorations(s) aimerais-tu trouver à l’avenir ?
Dans les choses que j’aime, c’est lorsque je peux laisser mon PC allumé toute une journée avec une pile d’applications ouvertes sans que ça ne plante et que je doive tout relancer sans compter le fait d’avoir perdu parfois le contexte de ce que je faisais. Cela dit, c’est quelque chose que l’on est aujourd’hui en droit d’attendre de la part de n’importe quel système d’exploitation. En dehors de cela, je n’ai pas vraiment d’exigences particulières. C’est vraiment la stabilité des applications qui prime pour moi et le fait qu’elles ne soient pas « cassées » par les mises à jour. Ce dernier point fait partie des choses que je n’aime pas. Je n’ai pas forcément les compétences ni le temps pour les réparer. Je peux cependant comprendre que le travail des développeurs (souvent bénévoles) n’est pas simple et que les accidents peuvent arriver. Je ne leur jette pas la pierre. Le bénévolat et l’absence de rémunération d’un grand nombre de contributeurs impliquent forcément des limites. Côté amélioration, j’aimerais que le matériel soit mieux supporté. Un vœu pieux quand on connaît la faible diffusion des distributions GNU/Linux. De fait, les constructeurs ne font pas d’efforts dans ce sens, mais peut-être que si la communauté se rassemblait pour aller les voir sous une bannière unique, il pourrait y avoir des avancées. My two cents comme on dit…

As-tu un ou plusieurs projets personnels dans le libre (documentation, développement d’un jeu, d’une application…) ? Si oui, peux-tu nous présenter rapidement ton ou tes projets ?
Des projets ? Oui, pleins, c’est le temps qui manque pour tous les mener . Mes projets sont en lien, je dirais, indirect avec les logiciels libres. Disons que je ne travaille pas sur un logiciel libre au sens de me focaliser sur un projet… Dans ce que je fais et qui est lié au web3D et donc aux besoins d’outils collaboratifs, nous étudions une sorte de mouton à cinq pattes. Pas tellement sur le plan technique mais sur le plan de la méthodologie. Je n’en dis pas plus pour le moment, car c’est encore sur le grill et pas cuit . Il y a de la pure technique informatique mais aussi des besoins plus variés qui vont de l’hôte(sse) d’accueil à des manager (euses). Si vous ne savez pas quoi faire en ce moment contactez-moi. Mais au final cela doit permettre de financer le développement de logiciels libres, de contenus pédagogiques en contournant certains problèmes inhérents aux modèles économiques couramment employés.

Comment as-tu connu le Planet Libre ?
Je ne me souviens plus . J’ai l’impression de toujours l’avoir connu. Plus sérieusement, j’ai dû tomber dessus par un lien un jour. Je pense que ce doit être par TuxPlanet son papa.

Pourquoi es-tu inscrit sur le Planet Libre ?
J’avais trouvé le principe sympa. Créer un flux unique d’informations francophones autour du libre, créant ainsi une sorte de démarche commune évitant l’éparpillement. Et puis, lorsque l’on veut donner des sites de référence à de nouveaux venus dans le logiciel libre cela simplifie la tâche. Moi je dis Framasoft et Planet-libre. Il manque un grand site de documentation unifiée. J’ajoute donc souvent Linuxpedia aux deux précédents.

Qu’attends-tu du Planet-Libre ?
Un flux d’informations de bonne qualité autour du logiciel libre et qui donne une vue suffisamment variée de l’actualité, mais aussi des trucs et astuces pas forcément très compliqués, tout le monde n’est pas un geek dans l’âme. C’est aussi un moyen, au travers d’articles de fond, de faire passer des messages à la communauté et de permettre aux nouveaux de découvrir l’univers et l’éthique du logiciel libre.

Pour terminer l’interview, pourrais-tu nous montrer une capture d’écran de ton bureau ?