Open Cloud Manifesto peine à rassembler
L’Open Cloud Manifesto est une initiative visant à définir un “Open Cloud“. Le cloud computing repose sur la mise à disposition de ressources informatiques dans lesquels chacun peut venir piocher pour exécuter des services, stocker ces données, etc… Un marché dont les revenus mondiaux selon le Gartner Group devrait dépasser 56,3 milliards de dollars en 2009 pour atteindre 150 milliards en 2013.
Le manifeste a pour objectif de définir les principes d’interopérabilité pour que le cloud computing soit une technologie ouverte. Ceci afin d’éviter que les utilisateurs ne se retrouvent “prisonniers” d’un fournisseur ou de technologies propriétaires et fermées.
Une initiative similaire, l’Open Cloud Consortium avait déjà été lancée avec pour objectif d’apporter des réponses basées sur des logiciels open source et des standards ouverts. Elle n’a pour l’heure reçue le soutien que de Cisco du MIT Lincoln Labs et plus récemment de Yahoo. A ces trois acteurs s’ajoutent un certaines nombre d’Universités américaines.
Qui soutient le Manifeste ?
Pas les principaux fournisseurs de service de cloud computing en tout cas : Amazon, Microsoft, Google et Salesforces sont aux abonnés absents. Reste tout de même VMware, Red Hat, Sun, la fondation Eclipse et AMD. Il y a une fracture claire entre les leader en place du marché et les fournisseurs d’infrastructures.
On peut donc craindre que cette initiative reste lettre morte. Chacun de ces quatre acteurs allant certainement chercher à capter et surtout à retenir ces usagers par divers biais. Un exemple récent : la polémique entre Sun et Google sur l’implémentation de Java dans Google App Engine.
Doit-on l’interpréter comme une première tentative de Google d’enfermer les utilisateurs dans une implémentation de Java qui ne leur permettrait pas de sortir facilement et sans coût de son service d’hébergement d’applications ?
La tentation est probablement grande pour ces quatre leader, mais attention, il risque aussi de tuer la poule aux oeufs d’or en éveillant la méfiance des entreprises envers leurs services. Espérons qu’ils sachent éviter cet écueil.
Personnellement, j’attend avec impatience le 1er mai date de la sortie de GroundOS dont on ne sait toujours pas si’il s’agit d’un buzz sans contenu ou d’un réel projet. En attendant, vous pouvez toujours consulter ma synthèse de 5 solutions open source de cloud computing et la présentation d’ Enomaly Elastic Computing Platform.
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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 17/04/2009. | Lien direct vers cet article | © Philippe.Scoffoni.Net - 2009
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