Accélérer son site web avec Squid – 2

Dans le billet précédent, nous avons vu l’intérêt d’un reverse-proxy Squid ainsi que son installation et sa configuration basique. Dans ce billet, nous allons réellement utiliser les possibilités de Squid.

Rappels

Historiquement, les proxy HTTP ont été mis en place afin d’accélérer les chargements des pages web. A une certaine époque l’acronyme WWW pouvait avoir pour signification « World Wide Wait ». La solution apportée à ce problème a été de mettre en cache les contenus au plus proche de l’utilisateur par le biais de proxy.

La gestion du cache HTTP doit être géré du coté du fournisseur de contenu, à savoir le serveur web. En théorie, ce dernier a autorité sur les données du site qui pourront être mises en cache ou non. Ces informations sont transmises dans les en-têtes HTTP par le biais de divers champs que nous ne détaillerons pas tous ici. Un champ particulièrement intéressant est la durée de rétention dans le cache.

Par défaut, Apache n’envoie pas d’informations quant à la mise en cache du contenu ce qui signifie donc qu’en théorie les données de notre site ne seront pas mises en cache. Dans notre situation, cela signifie que Squid ne met rien en cache tant que nous n’avons pas configuré Apache pour lui indiquer qu’il est possible de le faire.

Configuration d’Apache

Nous allons donc devoir paramétrer Apache pour utiliser les en-têtes contrôlant la mise en cache de nos pages web. Ainsi, notre serveur Squid pourra prendre une partie de la charge de notre serveur web et ainsi le soulager.

Le module Apache qui nous intéresse plus particulièrement est mod_expires. Son activation est simple et, dans le cas de Debian, il est packagé avec Apache. Il suffit donc de l’activer comme suit.

# a2enmod expires

# /etc/init.d/apache2 restart

Une fois ce module activé, nous allons pouvoir le configurer.

Configuration de mod _expires

Nous allons pouvoir configurer mod_expires par le biais de fichiers .htaccess comme il est possible de le faire pour bon nombre d’autres modules. Ce module nous permet de gérer assez finement la mise en cache des fichiers. La syntaxe est simpliste mais efficace. Si vous souhaitez obtenir une explication exhaustive dans la syntaxe et de ses fonctionnalités, je vous recommande de consulter la documentation.

Pour ce site, j’ai choisi la politique suivante de mise en cache.

ExpiresActive On
ExpiresByType image/gif « access plus 1 week »
ExpiresByType image/jpeg « access plus 1 week »
ExpiresByType image/png « access plus 1 week »
ExpiresByType text/css « access plus 1 days »
ExpiresByType application/x-shockwave-flash « access plus 1 hour »

Ensuite, c’est à vous de voir ce que vous voulez que Squid mette en cache ou pas en fonction des fonctionnalités de votre site.

Vérification

Afin de vérifier si tout fonctionne correctement, je vous invite à consulter les log d’accès à votre serveur Squid. Des lignes comportant « TCP_HIT » s’afficheront lorsque Squid servira des données du cache à la place d’Apache. Si vous n’avez que des « TCP_MISS », il doit probablement manquer un élément à votre configuration.

Au final, cette méthode permet d’accélérer significativement son site web et ainsi d’améliorer son référencement sur Google. Dans mon cas, le temps de chargement de ce site a été divisé par un facteur 2 à 3 ce qui est tout de même très intéressant. Des lecteurs m’ont fait remarquer qu’il existait une alternative plus moderne à Squid, Varnish qui permettrait de définir des politiques de mise en cache plus fine. Je vous laisse donc y jeter un coup d’œil !

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Publié par Benkemoun : 87