Beurk... Quelle mauvaise introduction. Arrêtons-là le prosélytisme réducteur, le but de ce blog n'est pas de faire de la publicité comme on en fait pour vendre du boudin ou de la poudre à lessiver. Cet article est le premier d'une série présentant les possibilités des alternatives aux logiciels couramment utilisés, notamment le système d'exploitation Microsoft Windows. Le premier servira d'introduction et sera consacré à la remise en question de certains préjugés. Le second présentera les avantages des alternatives libres par rapport aux possibilités habituelles. Par souci d'objectivité, le troisième article présentera les inconvénients de ces alternatives ainsi que les changements auxquels il faudra faire face. Le dernier article donnera des pistes et références pour faire le pas.

Entamons les hostilités avec une question « existentielle »...

Pourquoi certains logiciels sont-ils gratuits, et d'autres payants ?

Il faut tout d'abord préciser que le développement d'un logiciel a un coût, tant du point du vue économique que du point de vue du temps dépensé. La différence principale avec un bien matériel usuel est que distribuer un logiciel ne coûte presque rien et le prix de vente est tout à fait arbitraire. Si beaucoup d'éditeurs comptent sur les ventes pour rentabiliser leur produit, d'autres sont rentabilisés grâce à des dons, à des services annexes ou sont développés par une poignée de bénévoles passionnés. La majorité des systèmes d'exploitation alternatifs ont majoritairement adopté ces trois derniers modes de fonctionnement : ils sont donc disponibles tout à fait gratuitement.

Les virus, chevaux de Troie, vers ou autre spywares sont-ils inévitables ?

Dans l'absolu, la réponse est oui. Ces logiciels utilisent des failles pour se propager ; aucun système n'étant à 100 % infaillible, il n'existera jamais de solution inviolable. Cependant, un système d'exploitation bien pensé peut réduire fortement le risque d'infection, ou tout au moins la limiter. Si la majorité des systèmes d'exploitation alternatifs n'ont besoin d'aucun logiciel antivirus, ce n'est pas parce qu'ils ne sont que peu utilisés mais bien parce qu'ils sont mieux conçus.

Est-il normal qu'un logiciel « plante » ?

Là encore, oui, car aucun logiciel n'est infaillible. Cependant, un système d'exploitation bien conçu doit être capable de limiter l'impact du dysfonctionnement d'un logiciel. Par comparaison, sur un bon réseau électrique domestique, le court-circuit d'un appareil électro-ménager n'endommagera pas les autres appareils domestiques. C'est exactement la même chose pour un ordinateur : un bon système d'exploitation ne deviendra pas instable si une application plante.

Pour installer un logiciel, la méthode courante est (i) de le chercher sur Internet ; (ii) de la télécharger ; (iii) de l'installer. Existe-t-il d'autres méthodes ?

Oui. La majorités des systèmes d'exploitation alternatifs disposent d'un gestionnaire centralisant toutes les applications disponibles. Il suffit de faire une recherche via ce gestionnaire, et d'un ou deux simples clics l'application voulue est téléchargée et installée automatiquement (« un ou deux » est à prendre au sens littéral : il s'agit réellement d'un ou deux clics). De plus, ce gestionnaire s'occupe également de mettre à jour l'ensemble des logiciels.

Tous les Windows se ressemblent. Par exemple, Windows XP ne donnent le choix que de deux palettes de couleurs pour les barres des tâches et les fenêtres ; Vista un peu plus, mais les différences ne sont pas transcendantes. Mac OS X est également très limité de ce point de vue. Est-ce une fatalité ?

Non. Les deux systèmes d'exploitation les plus connus sont aussi les moins personnalisables. Il est bon de savoir que les alternatives à ces systèmes permettent de modifier l'apparence de a à z. Il est possible de se créer un environnement aussi bien stylé que fonctionnel, original et adapté à ses envies.

Est-il nécessaire d'avoir un PC performant pour avoir un système d'exploitation dernier cri ?

Non. Une débauche de performance n'est nullement nécessaire pour faire de la bureautique (surf sur Internet, traitement de texte, emails, lecture audio ou vidéo). De nombreux exemples, là encore du côté des systèmes d'exploitation alternatifs, prouvent qu'il est possible d'innover sans demander un gouffre de puissance supplémentaire.

A l'instar d'une recette de cuisine, est-il possible d'avoir accès à la « recette » de création d'un logiciel ?

Cela dépend de la volonté des créateurs. Notons tout de même que s'il est plus « rassurant » de déguster un plat dont la recette est (un minimum) connue, il est aussi plus rassurant d'utiliser un logiciel dont le « code source » est connu. Même si l'utilisateur lambda que nous sommes n'a pas les connaissances pour en analyser le fonctionnement, nous pouvons espérer que des personnes plus averties l'aient fait à notre place. Ceci assurera d'une part que le logiciel n'exécute pas des actions non désirées (comme la transmission de données personnelles ou l'installation d'un spyware) mais permettra aussi à tout un chacun d'y apporter ses améliorations dans la mesure de ses connaissances. C'est là l'essence même du logiciel libre.

Sans entrer dans les détails, nous pouvons déjà percevoir que certaines limitations existantes dans les systèmes d'exploitation communément utilisés que sont Windows et Mac OS X peuvent être levées lorsqu'on se tourne vers leurs alternatives. Bousculer ses habitudes peut donc apporter son petit lot d'avantages.