Les contributions des entreprises et l’open source dans le contexte de NoSQL

Cet article entre dans la catégorie des « traductions/réfelxions libres » autour d’articles anglo-saxons qui m’ont semblé intéressants.

Il s’agit ici d’un article du site 451 CAOS Theory blog dont la thématique tourne autour de l’introduction de l’open source dans l’environnement informatique des entreprises.

NoSQL : un mouvement en faveur de bases de données non relationnelles

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le nom raccourci de ce mouvement, il ne s’agit pas de rejeter les bases de données relationnelles. NoSQL est la contraction de « Not Only SQL ». La nuance est subtile, mais réelle. NoSQL veut promouvoir une nouvelle génération de bases de données mettant l’accent sur certains points : elles sont non-relationnelles, distribuées, open source et capable de monter en puissance sans explosion des coûts (scalable pour les anglophones).

Au premier abord on se demande si l’on a pas à faire à un groupe de vieux informaticiens qui n’ont jamais pu se mettre au SQL et sont restés bloqués aux fichiers ISAM de leur vieil IBM S/36 des années 80-90.

Pourtant à y regarder de plus prêt ils n’ont pas l’air si vieux que cela. Une rencontre ayant eu lieu en juin 2009 sur le sujet avait réunis des intervenants de sociétés comme Cloudera (Apache HADOOP), Linkedin (Voldemort), Facebook (Cassandra), Stumbleupon (HBase) pour ne citer que les plus connus. Il s’agit ni plus ni moins que de la fine fleur du web 2.0 des années 2000.

Parmi ces solutions, il faut également citer Google et Bigtable qui gère aujourd’hui la plupart des données du géant. Un autre géant du cloud computing es également présent en la personne d’ Amazon et Dynamo . Mais il s’agit là de solutions propriétaires.

Vous trouverez sur la page d’accueil de Nosql-database.org une liste exhaustive des bases de données NoSQL.

NoSQL, un cas exemplaire dans le domaine de l’open source ?

Le développement du mouvement NoSQl est assez intéressant dans le contexte du logiciel open source, en particulier sur deux points souvent discutés :

  • la (faible) contribution des entreprises,
  • l’open source générateur d’innovation.

NoSQL est un phénomène qui est apparu avec les besoins d’entreprises comme Google, Amazon, Facebook, LinkedIn et Twitter qui ont créé leur propre technologie de gestion de données distribuées pour répondre à l’incapacité des bases traditionnelles d’atteindre les performances et de suivre la montée en charge nécessaire au développement de leurs activités. Comme on l’a vu tous les projets NoSQL ne sont pas open source cependant leur nombre est très important.

Lors du dernier NoSQL Week de Londres, Kevin Weill expliquait comment Twitter discutait avec Digg pour créer une système d’analyses en temps réel pour Cassandra. Ce même Kevin a récemment « twitté » à propos de Hadoop-LZO, un projet sur lequel Twitter travaille avec Cloudera et Facebook.

Il y a de nombreux exemples de contributions faites par Twitter, Facebook, Digg and LinkedIn sur leurs pages présentant les projets open source auxquels ils participent. Il semblerait que ces entreprises aient compris qu’elles avaient plus à gagner en collaborant, car ce n’est pas sur ces briques que repose leur modèle économique, mais sur l’assemblage et les services proposés.

Enfin, les technologies NoSQL open source sont en train de créer un nouveau segment du marché de la base de données, ce qui démontre leur capacité à innover.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 27/04/2010. | Lien direct vers cet article

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