Pourquoi je n'abandonnerai pas Firefox

C’est assez étrange. Je vois de plus en plus de linuxiens se laisser tenter par Google Chrome. Et j’ai le sentiment que sur le long terme, ce choix n’est pas le bon.

Google est rentré dans la course aux navigateurs web dans le but d’en faire la brique de base de son futur système d’exploitation. Google a fait le choix des technologies libres pour son navigateur en le basant sur un moteur de rendu existant et éprouvé, Webkit. Google Chrome est un logiciel libre, et c’est bien. Mais pourtant, utiliser Google Chrome au quotidien cache une chose moins bien glorieuse pour le web sur le long terme : utiliser Firefox de manière marginale, voire l’abandonner.

C’est là tout le problème je pense. Les deux navigateurs sont très bons dans l’ensemble. On peut difficilement leur reprocher quoi que se soit. Pourtant, leur développement est mené par deux entités bien différentes et aux objectifs… opposés.

Google a un objectif mercantile et choisit les technologies qui vont lui permettre de créer une offre rapidement afin de générer des marges juteuses. Que Google Chrome soit vert, noir ou bleu, peut importe. L’important est qu’il permette à Google de générer des profits sur le long terme.

Mozilla Firefox voit son développement encadré par la fondation Mozilla. Ses objectifs sont clairs : préserver l’ouverture du web et son accessibilité grâce à un navigateur à la pointe de la technologie. Des profits ? Oui, bien sûr, autant que faire se peut, mais dans l’objectif de les réutiliser pour le développement du navigateur.

Un exemple simple vient facilement à l’esprit de qui suit un peu l’actualité informatique de ces dernières semaines : le choix de Google d’utiliser le format propriétaire et payant H.264 dans Chrome et celui de la Fondation Mozilla de promouvoir une technologie libre et gratuite, l’ogg Theora.

C’est aussi oublier bien rapidement d’où nous venons, c’est à dire la suprématie d’Internet Explorer 6, et ce que nous a permis d’achever Mozilla Firefox : la pérennité du web face à un éditeur de logiciels et technologies propriétaires, qui n’a, lui aussi, que des objectifs mercantiles.

Sur le long terme, je fais confiance à la Fondation Mozilla pour faire les bons choix pour le web et pour continuer de maintenir cette concurrence autour des technologies libres et ouvertes. Étrangement, je ne peux pas accorder autant de crédits à Google.

Et vous ?

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Publié par MrTom : 34