Les sources de revenus de Canonical
Comme beaucoup d’entre-vous, j’ai appris l’arrivée de services web 2.0 (terme tout de même un peu fort) sur la distribution Ubuntu. L’occasion de s’intéresser à Canonical et de proposer un tour d’horizon de ses différentes sources de revenu.
Canonical, la société fondée (et financée) par l’entrepreneur sud-africain Mark Shuttleworth, emploie actuellement environ 280 personnes.
La société a vocation à générer des profits grâce aux services proposés aux professionnels et aux particuliers. À ce jour, si Canonical voit ses revenus augmenter, elle n’est pas encore bénéficiaire.
Et pour cause, depuis plusieurs années les services proposés par Canonical ne lui rapportent aucun revenu :
- Shipit, une plate-forme qui permet d’envoyer gratuitement la dernière version d’Ubuntu Desktop ou Server par voie postale.
- Bazaar/Launchpad, permettant respectivement de gérer les différentes versions et branches d’un logiciel, et de proposer du travail collaboratif entre différentes personnes et groupes sur des projets open-sources.
Actuellement la trésorerie est créditée par des apports indirects parmi lesquels :
- Le mécénat de Mark Shuttleworth, son fondateur, qui a investi plus de 10 millions de dollars de sa fortune personnelle pour le développement d’Ubuntu et qui devrait pouvoir financer l’entreprise encore 3 ou 5 ans.
- La vente de produits dérivés depuis le shop Ubuntu (ex. textiles et accessoires directes)
Pour parvenir à l’autosuffisance (ces sources n’étant pas pérennes ou suffisantes), Canonical s’assure également de revenus réguliers à travers plusieurs services :
- un service Ubuntu One qui permet de stocker, synchroniser et partager des documents en ligne grâce à un serveur. Un service gratuit pour 2 Go d’espace mais facturé 10$ par mois pour 10Go.
- un outil de management et de supervision Landscape (service inclut dans les 2 offres de support du point suivant) ou disponible en tant que service indépendant au tarif de 110€ par machine et par an.
- un service d’assistance proposé pour les versions Desktop (185€ en 9-5 ou 665€ en 24-7) et Server (554€ en 9-5 ou 2032€ en 24-7).
- des certifications matérielles tout d’abord, avec de nouveaux accords de distribution envisagés et des relations saines entretenues avec la plupart des fournisseurs de serveurs, dixit Mark. Dell et HP proposent actuellement des ordinateurs avec Ubuntu Linux.
- Et des certifications pour les personnes, avec une offre de formation allant de 36€ pour du e-learning à Ubuntu Desktop à 1625€ pour une formation de 2 semaines à la version Server.
Selon Nicolas Barcet -directeur de Canonical France-, l’équilibre financier de Canonical n’est pas prévu avant 2010. Une date qui se rapproche…
Peut-être avez-vous identifié d’autres sources de revenus liées aux modèles économiques auxquels se rattache Canonical ?
Partager cet article :