Pirater en toute impunité grâce à la loi HADOPI
Je ne vais pas revenir en détail sur la loi HADOPI et les multiples débats à son sujet, vous trouverez de multiples explications sur la toile (Wikipedia, La Quadrature du net, etc.). Je remarque tout de même que la plupart des politiciens s’exprimant à propos d’informatique semblent complètement dépassés par le sujet.
Je ne télécharge pas de musique, pas de film, principalement par… manque de temps. Mais je connais des personnes qui évitent de le faire à cause de la peur du gendarme. En effet, selon certains mythes sur Internet, en téléchargeant illégalement un tube de la Star Académie, on risque de voir débarquer le GIGN à six heures du matin, de voir tout son équipement électroménager broyé et de passer des années dans le quartier haute sécurité d’Alcatraz. Or, la loi HADOPI va signer la fin de ce mythe. La sanction pour les pirates malchanceux sera de recevoir un courrier électronique menaçant d’une coupure de l’accès Internet pendant quelques mois, puis une lettre recommandée. Du coup, si l’on ne reçoit aucune intimidation, on ne risque aucune sanction (les peines issues de la loi DADVSI restent applicables mais c’est uniquement de la théorie, car la loi HAODPI introduit le concept de « riposte graduée »). Cela devient quasiment un « permis de pirater » sans contrepartie ! Au pire, en imaginant subir une coupure d’Internet, la sanction sera partielle car les moyens d’accéder à Internet sont nombreux (accès publics, Wi-Fi des voisins, accès 3G avec les téléphones mobiles, etc.). On est loin de l’intervention policière musclée à son domicile…
Bref, ceci n’est qu’une des incohérences de la loi HADOPI. Il reste à espérer que des alternatives comme la licence globale ou le mécénat global seront étudiées par l’Assemblée Nationale.