Après Mint, Debian bullseye/sid

J’ai terminé ma migration de Mint vers Debian bullseye/sid. Je suis sur ce dernier depuis 2 mois et demi sur mon pc portable (dual-boot : Mint et Debian), 1 mois et demi sur mon fixe. L’heure de vous faire un petit retour d’expérience et vous expliquer pourquoi j’ai changé de crèmerie.

Après Mint

J’étais extrêmement satisfait de Mint, pour moi elle surclasse Ubuntu, a un développement actif et sain, amène de nouvelles idées. J’ai réellement utilisé 3 distributions desktop dans ma vie : Xubuntu, Mint Xfce, Debian Xfce. Je recommande lourdement et sans aucune hésitation Mint. Lorsque j’ai décidé de remplacer ma distribution, ma shortlist contenait encore Mint ^^

Mais alors pourquoi ce changement ? La réponse est simple : Moi.

Lorsque je suis passé à Mint, j’ai commis une grosse erreur. Je savais qu’elle était basée sur Ubuntu, je la voyais faire de meilleurs choix, en réalité elle est basée sur Ubuntu **LTS**. Énorme différence pour moi, j’aime la nouveauté, les versions récentes des outils que j’utilise. Je suis arrivé sur Mint (basée sur Ubuntu 18.04 LTS) en septembre 2018, je n’ai rien vu… courant 2019 alors que je réinstallais des serveurs Debian en Buster au boulot, ça a commencé à sentir la naphtaline. J’avais des paquets moins récents que sur Debian Buster. Intenable pour moi, il fallait trouver une solution.

Une seconde raison a été ma volonté de retourner aux sources : Debian. J’ai fait quelques articles où je critiquais Ubuntu, j’étais sur Mint mais avec des vieux paquets, je bosse sur Debian au boulot. Quel intérêt de rester sur les filles ? Pourquoi ne pas retourner sur la distribution mère ? Une envie de tester, de voir si il me manquait des choses sur Debian.

Enfin la dernière raison est que Debian est ma distribution de cœur. La plus en accord avec « moi ». Je suis à la maison, chez moi. Je n’ai pas besoin d’accepter les idées de merde de Canonical/Ubuntu, Debian ne propose pas vraiment sa « vision » du desktop Linux. On construit réellement, on modèle son foyer chez Debian (relire Architecte). Avec Ubuntu/Mint on me tenait encore la main, les plans étaient déjà largement dessinés, la cohérence (réussie souvent) de l’ensemble restait malgré tout imposée. Sur Debian j’ai refait toute la déco, j’ai chiffré manuellement mon /home, j’ai choisi mes fondations récentes voire trop (bullseye/sid). Cette construction est définitivement la plus proche de moi et mes goûts.

Debian bullseye/sid

Lorsqu’on fait cat /etc/debian_version sur un serveur Debian « Buster » 10 alors on obtient « 10.3 » actuellement. Sur mon pc on obtient « bullseye/sid », je trouve ça amusant, je ne savais pas que Debian était capable de gérer/afficher cette particularité.

Les « bonnes » surprises sont peu nombreuses car je considère beaucoup de « qualités » comme implicites :

  • Les paquets sont très récents, pas besoin d’aller chercher plus loin la « fraîcheur »
  • Je craignais qu’il me manque des outils/paquets sur Debian, aucun manque
  • Debian est brut de décoffrage, c’est fourni moche de base. Je trouve ça énorme de dire ça, tout le monde sera d’accord pourtant. D’un autre côté cela force à creuser ce que l’on veut, nos goûts, faire des choix
  • J’étais curieux de voir la légendaire stabilité de Debian en « bullseye/sid » : J’ai eu jusqu’à maintenant des freezes, quelques comportements étranges, Chromium qui plante sauvagement. Je rappelle que j’utilise 60h par semaine mes postes sur Debian, je travaille dessus. Debian est certainement très stable mais si tu veux du stable, tu restes sur stable ha ha. Je précise que je voulais du « bullseye/sid », j’y reste, j’en suis satisfait
  • J’ai redécouvert le formidable outil apt-listbugs indispensable en bullseye (testing) ou bullseye/sid. Pour connaître les bugs sur un paquet apt-listbugs list chromium, sur tous les paquets apt-listbugs list $(dpkg --get-selections | awk '/install/ {print $1}')
  • Je vais plus loin dans ma compréhension et mon utilisation de Debian : Le pinning, le suivi et les corrections des bugs, la sortie des paquets

Peu de choses à en dire finalement, j’ai fait que des distribs en .deb, je reste en territoire connu/voulu. En insatisfait éternel, je regrette une stabilité totale (que j’avais sur Mint) mais ça ne se conjugue évidemment pas avec des paquets frais. Niveau maintenance je n’ai pas plus de travail à effectuer que sur Mint, je conserve ma gestion des mises à jour.

L’ultime qualité d’un outil est de se faire oublier. Hormis quelques instabilités, j’oublie Debian.

Entraide et partage

Avec le temps j’ai appris de mes erreurs, j’avais préparé ma migration notamment le pinning et mon sources.list mais j’ai tenu à vérifier mes infos chez des gens qui pratiquent. J’ai sollicité antistress qui m’a fait une longue réponse très précise pour le pinning et le sources.list, j’ai échangé avec Seb sur Debian et enfin j’ai piqué l’excellent conseil de Olivyeahh choix p (pinning) lorsque apt-listbugs remonte un paquet bugué. On s’évite ainsi la version foireuse du paquet et la version suivante (probablement corrigée du bug pénible) sera proposée.

L’entraide et le partage sont toujours bien présents dans les communautés du Libre, merci à eux.

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