Construisez un internet décentralisé avec Libervia (Salut à Toi) !

Parmi les nombreuses nouveautés et évolutions de Salut à Toi pour la version 0.7 à venir, une a un particulièrement grand potentiel : Libervia (l'interface web) est devenu un cadriciel web (ou « framework web »).

« Mais il y en a déjà plein ! » vous entends-je dire… C'est vrai, mais celui-ci est décentralisé.

Construire sur du standard, avoir des outils pour créer décentralisé

Utiliser les comptes existants

Libervia s'appuie donc sur SàT et XMPP pour aider à construire voire reconstruire le web. Quel est l'intérêt ? Et bien déjà l'authentification, chose nécessaire sur la plupart des sites de nos jours, utilise le compte que vous avez déjà. Non je ne parle pas du compte sur le gros truc bleu ou l'oisillon piailleur, mais bien de votre compte XMPP, celui que vous utilisez avec SàT, Movim, Gajim, Conversations ou encore Pidgin, celui dont les données peuvent être chez vous dans votre salon, et avec lequel vous pouvez utiliser n’importe quel nom, celui avec lequel vos faits et gestes ne sont pas épiés.

Le ou la développeur/euse n'a donc pas besoin de gérer cela, et les utilisateurs n'ont pas à recréer un compte à chaque site ou à utiliser un compte centralisé (et ainsi dire aux aspirateurs à données du net où, quand et à quoi ils se connectent).

Autre avantage : on profite de l'existant ; si vous voulez intégrer d'autre moyens de vous authentifier (par exemple utiliser vos comptes GNU/Linux), vous n'avez qu'à activer ce qui va bien sur votre serveur (voir cette liste pour prosody, vous trouverez certainement une liste équivalente pour les autres serveurs.).

pubsub, la base de données décentralisée

XMPP n'est pas une technologie, mais un ensemble de technologies cohérentes, et pubsub est l'une d'elles. Pour mémoire, il s'agit d'enregistrer des données (ou « items ») dans des « nœuds » (qu'on peut voir comme des tables ou collections dans les bases de données), qui sont sur des services.

Un service pouvant être n'importe où sur le réseau, au même endroit que votre serveur web, à l'autre bout de la planète, sur l'intranet ou sur un .onion dans le réseau Tor. Bien sûr il est possible de garder des données localement si nécessaire, notamment pour le cache.

le cache parlons en justement, pubsub a une propriété très intéressante : on peut s'abonner à un nœud pour être prévenu des modifications sur celui ci (ajout/modification ou suppression de données). Ceci permet à Libervia d'avoir un système de cache automatique : une page peut être mise automatiquement en cache et celui-ci peut-être invalidé dès qu'une modification a lieu. Voilà encore de quoi simplifier la vie du développeur, et améliorer les performances côté utilisateur.

faciliter la vie

Libervia a été pensé pour faciliter la vie des développeurs.

changer l'apparence

Le système est entièrement basé sur un moteur de modèles (jinja2), qu'il est très facile d'étendre pour faire de nouveaux thèmes (du simple changement de CSS à la transformation de toute la structure des pages). Il suffit de créer un répertoire avec le nom du thème et de modifier ce que l'on souhaite, et uniquement ce que l'ont souhaite : les pages du thème par défaut vont être utilisées si nécessaire.

Intégration entre serveur et client

Un certain nombre d'outils sont présents pour faciliter l'intégration entre la partie cliente (dans le butineur) et la partie serveur (HTTP). Ainsi par exemple, il suffit de déclarer "dynamic = True" dans votre page Libervia (côté serveur), pour activer automatiquement un système de communication dynamique avec le navigateur (basé sur les websockets). Une méthode permet d'envoyer des données n'importe quand à la page, et une autre est appelée quand des données sont émises depuis le navigateur.

Ceci sera encore plus poussé dans la version 0.8, avec l'intégration prévue de transpileurs Python vers Javascript. Libervia utilise jusqu'ici Pyjamas, un projet qui n'est plus maintenu et qui se base sur un Python 2 obsolète. Pour éviter d'être bloqué sur une seule option, le choix sera laissé au développeur d'utiliser un transpileur Python vers Javascript (Brython et Transcrypt sont prévus), du Javascript simple (dit « vanilla »), ou s'il ou elle aime se faire du mal, un cadriciel Javascript à la mode.

Gérer les tâches communes

Un système de traduction est intégré nativement (utilisant Babel), ainsi que des filtres pour les dates, le rendu d'interfaces venant du backend, ou encore la création de formulaires.

Les modèles sont prévus pour êtres réutilisables, ainsi il est simple d'intégrer, par exemple, des commentaires dans une page.

Un écosystème en symbiose

Je m'arrête là pour les fonctionnalités, même si la liste n'est pas finie (il est par exemple possible de générer des sites statiques à la manière d'un Pelican ou d'un Hugo).

Ce nouvel outil a déjà été mis en pratique dans certaines des nouveautés de la version à venir, notamment avec le gestionnaire de tickets et de demande d'intégration de patch (« merge requests ») mentionnés précédemment.

La prochaine version de Salut à Toi est un aboutissement, c'est la première version prévue pour être utilisée en production, et constitue désormais tout un écosystème de communication, de création et de travail collaboratif, compatible avec le reste de la famille XMPP.

Si vous voulez vous tenir à jour vous pouvez consulter mon blog (qui est fait avec Libervia) ou nous rejoindre sur le salon sat@chat.jabberfr.org.

Si vous voulez nous soutenir, vous pouvez soit adhérer à l'association, soit nous aider sur Liberapay.

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