RockBox, ça roxe du poney !

Comme je le mentionnais dans mon précédent billet, depuis l’ouverture de ce blog, j’ai en prévision d’écrire un article sur RockBox et je ne l’ai toujours pas fait donc c’est pour aujourd’hui.
Depuis au moins 5 ans, je n’ai rien vu passer sur le sujet. Certes, c’est un projet un peu ancien (mais qui avait eut son écho dans la presse spécialisé), il n’y a pas eu beaucoup de nouveautés ces dernières années et, surtout, les baladeurs numériques ont été remplacés pour beaucoup par le téléphone portable, mais il mérite cependant d’être connu et réveillera peut-être des appareils considérés comme obsolètes.

Commençons par ma découverte du projet.
Cela passe bien évidemment par mon activité de podcasting commencée il y a plus de 10 ans. À l’époque, j’utilisais un lecteur MP3 sur clé USB que je branchais sur l’autoradio. J’en ai usé 2 qui m’ont rendu de fiers services, mais au bout d’un temps, l’usure et parfois quelques incidents ont rendu certains boutons récalcitrants ; de plus, les écrans à une ou deux lignes ne sont pas forcément ce qu’il y a de plus pratiques mais quand on n’a pas encore goûté aux appareils modernes, à la couleur et au tactile, on ne s’en rend pas compte et on fait avec.

Bref, en 2012, je tombe sur un lecteur MP4 de 75€ en solde à 50% (aussi étrange que ça puisse paraître, ces appareils qui font bien moins de choses que les téléphones et tablettes restent plus chers que les premiers prix de ces objets tactiles, dont mon ZTE Open C) : un SanDisk Sansa Fuze+ doté d’un "pavé tactile". Au magasin je ne me pose pas de questions et j’embarque, surtout parce qu’il supporte le format OGG et que mon dernier lecteur MP3 est vraiment en bout de course.

Bon, il faut se remettre dans le contexte de l’époque (ce modèle est sorti fin 2010), on commence à avoir du tactile de partout, c’est la hype des premiers smartphones, la vidéo commerciale est hilarante de ce point de vue mais est plutôt mensongère car on ne peut pas swiper comme ils le montrent, il s’agit juste de points qui sont tactiles à la place de boutons physiques. Au moment de l’achat, je n’avais aucun objet tactile et ce n’était pas primordial, si ce n’est que je l’utilise en travaillant avec les mains pas toujours propres et c’était plutôt un bon point. Pourtant, à l’utilisation, le système d’origine est très lent à la détente et pas très pratique pour écouter des podcasts, notamment lorsqu’on veut reprendre là où on s’est arrêté ou avancer rapidement d’une heure par exemple.

Mais en cherchant quelques astuces, je me rends compte qu’un système alternatif, RockBox, existe et que le modèle est en cours de portage sur mon appareil (instable à ce moment-là).

Pour présenter rapidement le projet Rockbox, il est né au début des années 2000 pour supplanter le système sur les Archos qui frustrait ses utilisateurs. Il s’est peu à peu étendu aux iPod (en leur amenant la vidéo) et à de plus en plus de modèles et marques différentes (Philips, Sony, iRiver, SanDisk, Toshiba, Creative, Cowon, ...).

C’est un projet entièrement libre qui apporte beaucoup plus de fonctionnalités (formats supportés, réglages audio avancés, interfaces de navigation vocale pour les non-voyants, applications, jeux, ...) que le système d’origine (celui-ci reste accessible au démarrage un peu comme un dual boot en appuyant simultanément les boutons on et volume - ) ; rien que la rapidité de démarrage (5s contre 20s) et l’autonomie multipliée par deux valent le coup de l’installer.

C’est vraiment comme mettre un Linux sur son PC, on libère son baladeur et on reprend le contrôle de son système ; il n’y a plus de dépendance au système propriétaire parfois indispensable pour mettre du contenu sur le périphérique. La navigation se fait comme dans un navigateur avec des tas de menus permettant par exemple de renommer, copier, supprimer les fichiers. Alors c’est sûr que sur certains aspects, c’est moins user friendly ou clinquant, mais c’est bien ce qu’on cherche : avoir plus de fonctionnalités et de performances quitte à devoir chercher un peu.

Je ne reviendrais plus en arrière, au point que lorsque mon appareil a piqué une tête dans l’eau il y a deux ans et qu’il faisait des arrêts ou reboot intempestifs, j’ai regardé l’offre et ne trouvait rien qui convienne au point d’éventuellement racheter un modèle supporté d’occasion. Au final, c’était un faux contact au niveau du bouton power donc il continue à fièrement me rendre service.

Je pensais le projet arrêté car depuis 2013, il n’y avait plus aucune nouvelle version (en même temps, c’est un objet non connecté et toutes les fonctions sont présentes donc ça ne me posait pas de problèmes), pourtant, comme je suis allé faire un tour pour mettre le lien dans mon dernier billet, j’ai vu qu’il y avait eu une nouvelle version il y a six semaines. Je me suis donc empressé de tester ça grâce au programme utilitaire qui fait tout comme un grand. Et maintenant, j’ai le 2048 sur mon baladeur. Ça ne changera pas ma vie quotidienne, j’avais déjà Doom (quel appareil ne fait pas tourner Doom ?) mais il faudrait vraiment que je sois totalement désœuvré pour n’avoir que ça à faire.

Une prochaine fois, on parlera de la façon de donner des podcasts à manger à son lecteur grâce à gPodder...
... un autre billet que je dois faire depuis le début de mon blog.

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