YunoHost You No Simple

J’en ai bavé

Je pense que si j’avais été honnête avec moi c’est par comme cela que j’aurais dû appeler mon instance YunoHost. Car oui j’en ai bavé, oui j’y ai passé du temps et oui je suis content de l’avoir fait et que maintenant tout roule (pour le moment).

Mon dernier billet parlait du Raspberry en général et de l’installation de Rasbian sur celui-ci. Aujourd’hui je vais vous détailler le périple de l’installation de YunoHost sur mon valeureux Pi.

Tout d’abord rendons à César ce qui est à César je me suis basé sur la documentation du wiki d’AviGNU pour installer YunoHost.

Raspbian est installé, le café a eu le temps de recouler et je repars dans mon ascension vers le mont YunoHost, mon saint Graal de l’auto-hébergement. J’ouvre un onglet sur le wiki d’AviGNU, une fenêtre de terminal avec une connexion SSH à mon Pi et on y va tranquillement.

Le système est à jour je peux donc commencer par installer les logiciels recommandés :
apt-get install mariadb-server-10.0 postfix slapd

Ensuite je lance raspi-config pour étendre la partition Raspbian à toute la carte SD et pour changer mon nom d’hôte en yunohost.raspbian.me. Cette dernière action est très importante car si l’on laisse le nom d’hôte d’origine l’installation de Yunohost ne marchera pas. Il faut absolument que le nom d’hôte soit au format xxx.xxx. Enfin c’est ce que j’ai compris et c’est ce qui fonctionne chez moi.

Maintenant tout est bon pour l’installation de YunoHost :

git clone https://github.com/YunoHost/install_script /tmp/install_script
cd /tmp/install_script && ./install_yunohost

Puis ça installe les paquets nécessaires et … ça plante car le paquet nginx n’a pas été configuré avant yunohost.

je supprime donc le paquet en question avec apt-get purge nginx puis le réinstalle. Ensuite je relance l’installation de yunohost et ça se termine correctement.

Je me prépare à profiter de YunoHost en lançant la commande yunohost tools postinstall afin de configurer la bête avant la bataille mais une nouvelle fois mon entrain est freiné par une étrange erreur : > mot de passe inconnu Quoi mot de passe inconnu ? Quel mot de passe inconnu ? Je commence doucement à bouillir et j’arrête le café pour aujourd’hui car sinon ça va mal finir. En fait c’est le paquet slapd qui fait des siennes et il faudra également le désinstaller puis le réinstaller pour avancer.

On avance donc, je relance le programme de post-installation et PAF nouvelle erreur : utilisateur admin inconnu. Je rage, le chat valdingue et je finis par trouver la solution alors que lui retrouve une place bien douillette juste à côté de moi. Il faut créer un utilisateur appelé admin avec la commande useradd. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien, en tous les cas ça fonctionne et je vois enfin le bout.

Enfin il est encore un peu plus loin en fait car une fois tout configuré je peux me connecter à mon instance en local, c’est déjà bien. Je veux maintenant installer LetsEncrypt avec l’installeur fournis dans le dépôt Github de YunoHost-Apps : LetsEncrypt_ynh. Je lance l’installation et … une fois n’est pas coutume j’ai une nouvelle fois une erreure qui s’affiche sur mon écran.

Cette fois je ne peux plus garder toute cette frustration pour moi, je crée un compte sur le forum YunoHost et je poste un message de désespoir sur le forum. Un gars me répond dans la demi-heure et, tout comme LetsEncrypt, lui non plus n’arrive pas à atteindre mon instance YunoHost. Je regarde la doc officielle plus attentivement et la réponse était là sous mes yeux depuis le début, j’ai même dû parcourir la page sans m’en rendre compte. Il suffit d’ouvrir les ports qui vont bien sur la box, et de lier l’IP local du raspberry à l’adresse nohost.me fournis par le DyDNS de Yunohost. Je m’y attelle et là, comme par magie ça marche, LetsEncrypt finit même son installation comme un grand sans rien que je lui demande et me voilà maintenant avec une belle instance sécurisée.

Tout ça pour dire qu’avec des gens comme moi l’auto-hébergement c’est du taff, qu’il ne faut pas croire que tout va se passer comme sur des roulettes, surtout si comme moi on est un peu pressé, tellement même qu’on en oublie parfois de bien se documenter pour bien travailler.
En tout cas c’est enrichissant, car je découvre des aspects de l’informatique que je n’avais jamais exploré avant et c’est également sympa de se dire que dorénavant son instance Nextcloud est hébergé chez soi, que ses données resteront sous notre contrôle dans un petit engin qui ne paye pas de mine mais qui, l’air de rien, nous libère.

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Publié par Bridouz : 36