Ce matin, revue de films

Vu que je dois m’occuper au maximum l’esprit et me forcer à sortir, ma solution de facilité : profiter de ma carte UGC. Du coup, en quatre jours, quatre films : John Carter, Target, la Dame en Noir et Hunger Games. Allons-y dans l’ordre.

John Carter

On est vendredi soir, je déprime un peu beaucoup, je dois me changer FORTEMENT les idées : direction le ciné avec un film que je crois être un super nanard : John Carter. Pour ceux qui auraient la flemme de cliquer, il s’agit d’un film mélangeant action, aventure et science fiction, produit par Disney, réalisé par Andrew Stanton (un habitué de chez Pixar ayant déjà réalisé Toy Story 3, Là-Haut, Wall-E et Ratatouille) basé sur le premier volume du Cycle de Mars d’Edgar Rice Burroughs (1917). On résume ? une maison de production avec des moyens assez énorme, pour rester gentil, un réalisateur de films magnifiques, et un livre des premières heures de la SF donc avec la naïveté et les bases de l’époque (la rédaction du livre a commencé a priori en 1911 donc l’histoire est centenaire !). A la base, il y a de quoi promettre. Puis on se souvient que Disney commet souvent des impairs : où sera-t-il aujourd’hui ? Dans toute la promo …

Résultat, le film est prometteur, mais la promo a tout gâché et donc pas assez d’entrée … Qu’en est-il vraiment ? Et bien il en ressort un excellent divertissement à la qualité graphique Pixar ! Action rapide (et nette), un peu de romance légère façon macho début du XXe siècle, une épopée de gladiateur, … J’ai vu un mélange de Star Wars - la Menace Fantôme (pour les graphismes), de Flash Gordon (pour l’ambiance mélangeant les style et d’une autre époque) et tous les bons vieux péplum avec Charlton Heston ou Kirk Douglas ! Et pour ceux comme Odieux Connard, qui vont voir le film sous LSD en s’arrêtant à la promo faite (oui je sais, faut le prendre au 50.000e degré son blog) : allez voir les Chroniques de Mars et on reparle de John Carter ! Bref, faites abstraction de la partie “Disney”, de toutes les affiches sur les abri-bus et dans le métro et profitez de ce film pour ce qu’il est : un énorme spectacle pour toute la famille reposant sur les origines de la SF un chevalier sans maître, une princesse, une guerre, un dragon/sorcier) avec de faux airs de nanard. Perso, je suis fan.

Target

Samedi je me suis dit, tant qu’à faire, autant prendre le rythme d’un film quotidien. Cogitant pas mal sur les histoires de triangle amoureux, je me rabas sur celui que je ne devrais pas : Target. Réalisé par McG, j’ai confiance pour un bon spectacle. J’ai découvert McG via des séries et quelques adaptations : Chuck, Supernatural, Human Target ou encore Terminator Renaissance et les deux Charlie’s Angels.

C’est rythmé. C’est explosif. C’est sur-joué. C’est une relation amoureuse sous testostérone. Une fois qu’on a dit ca, le film est résumé. Une pointe d’humour quand même sinon ca serait fade… Mais oui, voilà tout le film. C’est le genre qu’on regarde et qu’on oublie quelques minutes après, même en ayant passé un bon moment. Je ne regrette pas, mais je n’irais pas le revoir volontairement. L’histoire tient du sitcom. Le naturel des espions est artificiel. L’action présente est télescopée. Reste Reese que j’adore et la réalisation dynamique de McG pour sauver le film. J’en suis sorti avec un avis mitigé : peu digeste du fait des à peu près, diverti quand même, mais déçu de l’histoire et de la manière de la mener. Dommage.

La Dame en noir

Dimanche midi, il fait beau, on peut aller se cacher dans une salle obscure pour se faire peur : ca sera la Dame en noir. Bon on connait Daniel Radcliffe pour l’avoir vu grandir à travers son rôle d’Harry Potter. Peut-être trop d’ailleurs ce qui fait que toute la promo a tourné autour de lui en nous laissant parfois apercevir un lien non désiré entre tout ca …

Heureusement, aucun lien si ce n’est l’étiquette collée au visage de Daniel. Il va vraiment avoir du mal à s’en défaire. Pour autant, le film, adapation du livre éponyme est vraiment agréable a regarder. Tant qu’on n’a pas des wanabe-racaillettes en train de piailler à la moindre image … Bref … Mon premier sentiment pendant le film : le même sentiment que lorsque j’ai vu Shining pour la première fois : curieux, en attente, sursautant sur mon siège même lorsque c’est prévisible … Le jeu des acteurs est convaincant, la réalisation propre, la photo un peu trop flou sur certaines scène, mais l’ambiance est clairement là et on apprécie le film. Oui l’histoire est plus que prévisible, et on en arrive vite à se poser deux fins possibles et, comme tout impatient, attendre la fin pour savoir si l’on s’est trompé ou non. Mais on nous la fait déguster, apprécier, morceau par morceau, et on finit plus horrifié par la cause que par les conséquences. Pour ceux qui cherche une autre vision de l’épouvante, celle qui fait cogiter et non celle qui cherche à nous faire boire des litres de sang accompagnés de lambeaux de chair humaine.

Hunger Games

Alors là, j’étais le voir par curiosité avec un avis très mitigé. On est lundi soir, je suis crevé après une journée assez bizarre et j’ai lu deux/trois choses sur Hunger Games mais surtout vu l’affiche. Pour la petite histoire, Hunger Games, c’est avant tout une trilogie littéraire récente, primée, vendue à foison… On se dit tout de suite : il y a matière, surtout après avoir lu le synopsis ! Puis c’est un film. La première approche d’un film ? Son affiche et là, je remarque le détail, qui personnellement me refroidit : la position de la main de Katniss pour tenir son arc : elle va avoir sacrément mal en décochant sa flèche ; donc soit ils ont oublié les conseillers dans la partie budget de la super production, soit il y a quelque chose. Réponse ? Il y a quelque chose et ca s’appelle l’incompétence de celui qui a sélectionner la photo car le conseiller ou la formation à l’archerie est bien présent.

On se retrouve donc dans un monde post-rebellion où les Etats Unis ne sont plus (ça nous change déjà) et remplacé par un Etat divisé en secteurs. L’ambiance qui ressort de la gouvernance telle qu’elle nous ait présentée ? un mélange de Running Man, New York 1997 (rah … Snake !) et d’Alice au Pays des Merveilles (j’hésite sur la version…). On se demande où on n’est au début … puis on commence à apprécier. A voir les volumes suivants. Mais avant de pouvoir apprécier l’ambiance, on doit déjà arriver à digérer la réalisation caméra au poing qui donne plus le mal au crâne qu’autre chose : l’action générale est floue, on est perdu … Vu le réalisateur, pas étonnant dans le rendu, mais plus étonnant dans le choix. A croire qu’il s’est fait un film de guerre juste avant et qu’il s’est dit que ca serait bon pour dynamiser l’action. Monumentale erreur ! On pourra cependant apprécié Lenny Kravitz même s’il a peu de scène. Remarque, on a toujours la sensatin qu’il a eu des coupures nets dans l’histoire et l’enchaînement des scènes, à croire que certains ont oublié qu’adaptation ne signifiait pas prendre un livre et sortir la hache … Mais bon, on reste assez, on ignore le mouvement de caméra et les coupures, puis on commence à apprécier le film pour son potentiel et non pour son rendu. Dommage. Autre point que je regrette ? la bande originale “The Hunger Games : songs from District 12 and beyond” n’inclut AUCUNE chanson de Lenny … Roh !!! Bon, vous allez vous dire que le film est nul, que je regrette … franchement, non. Oui je n’ai clairement pas apprécié la réalisation et certains choix fait, pour autant, le film me donne envie de découvrir les livres mais me fait aussi attendre avec impatience les deux prochains volets. J’ai passé deux très bonnes heures et si on me demandait d’accompagner quelqu’un et de me le refaire, j’accepterais.

Vus : 81
Publié par Francois Aichelbaum : 171