Petit scarabée : deuxième !

Les jours s'enchainent sans vraiment se ressembler. Nous continuons de consommer notre lot quotidien de sport, culture kungfu-iste, de piments, le tout enrobé de zénitude et de plaisirs.

Peu de jours se sont écoulés depuis mon billet du nouvel an. Pourtant, tellement de choses ont été vécues. Ainsi, la fin de semaine a continué de s'écouler avec du sport avant de nous offrir une fin de samedi reposante. Mais avant toute chose, le vendredi sera marqué par un "afterwork" digne de ce nom, entre occidentaux. Nous finissons donc non loin de l'école, dans un bar, aux allures de Central Perk. Je note au passage qu'il a fallu que je vienne en Chine pour qu'on me serve par défaut une bière du Laos. D'ailleurs, la serveuse s'excusera en ramenant une bouteille ... car elle est froide (les chinois boivent leurs bières tièdes).

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Bien courbatures, nous partons samedi après-midi à l'attaque de l'équivalent des boulevards maréchaux de Chengdu, facilement et rapidement accessible en tuk-tuk depuis l'école. Là, nous déambulons dans les magasins pour y découvrir les marques à la mode, les produits, ou même les petites variantes agréables dans les grandes surfaces.

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Fatigués, nous avançons vers un petite boutique de massage qui nous a été recommandée. Une heure de massage à 5 euros, ca ne se refuse pas. On n’était loin d'imaginer le supplice que nous allions vivre. Pourtant habitué à l'aiguille du tatoueur, mon endorphine n'a bien voulu se libérer qu'après que la vieille masseuse ait fini son boulot : il faut croire qu'elle arrive sans problème à faire ses pompes sur les bouts des doigts. Bref, massage fini, plus aucune courbature, douleur ou autre ... le pied total !

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Revigorés, nos estomacs nous signale que l'heure du diner approche à grands pas. On n'avait repéré une grande place avec plein de restaurants plus bas et décidons d'y aller. A part un bar dédié aux bières étrangères, tous les restos font dans le "hot pot" : une fondue, épicée ou non, dont le contenu change d'un restaurant à l'autre. Sur le conseil de notre Maître, nous allons dans le restaurant le moins rempli. Bizarrement, ce sera le plus propre de la place et celui offrant les tables les plus garnies. Nous sortons le guide, montrons la phrase magique du "Faites nous plaisir" et là, la farandole de mets à cuire débarque à table. Un régal pour les yeux. Un régal pour le nez. Un régal pour les papilles.

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Repus, nous rentrons enfin à l'école. Alors que nous pensions pouvoir aller voir les pandas, tot le dimanche, on nous informe que nous partirons en montagne, chez un ami de notre Maître, qui vit parmi les moines. Appareil photo chargé, les vêtements chauds préparés, nous partons donc pour une excursion en voiture. Le trajet se fait long, on sent que le Maître sort peu et surtout, conduit peu. Pour autant, avec la meme dextérité que pour ses formes, il manœuvre la voiture dans les passages étroits à flan de montagne.

Nous arrivons alors, à 1300 m d'altitude, sur le versant est du Qingcheng Mount. Ce nom signifie "la cité verte" du fait de l'abondance de plantes et arbres. Cette montagne est extrêmement connue en Chine et à l'extérieur pour sa luxuriance et la presence de nombreux sites religieux Bouddhistes et Taoïstes : temples, monastères, mausolées, ...

Nous sommes donc sur un plateau à 1300 m d'altitude avec un imposant bâtiment, surmonté par deux temples. Le Maître des lieux vient d'y ouvrir une école de méditation dans le bâtiment qu'il a restauré et reverse une partie des revenus aux moines. Ainsi, ces derniers peuvent vivre mais surtout régler les impôts importants qu'exige l'état chinois.

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Nous apprenons que nous allons y rester deux jours/une nuit afin de participer légèrement à la vie du temple mais surtout apprendre différentes bases de la méditation. Nous visitons donc le site et partageons les repas avec les moines.

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Coté culture, nous échangeons avec le Maître des lieux pendant plusieurs heures, réparties sur les deux jours, autour d'une très longue cérémonie du thé. L'après-diner sera aussi l'occasion de me demander, à moi, français, expert ès-vin, de goûter un vin chinois. Celui-ci avait tout d'un Beaujolais nouveau (et comme je ne suis pas fan...). Ainsi, nous explorons les origines du site, les bases de la méditation, la présence de cette nouvelle école, et surtout, nous revenons sur le Bagua (le Yin-Yang). Ce dernier s'avère plus complexe que nous ne le pensions. Celui étudié précédemment est dit "naturel". Un autre Bagua important est celui "du peuple". Celui-ci définit ses orientations par rapport a la géographie et l'histoire de la Chine. Plus complexe, il permet cependant de mieux appréhender le naturel.

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Nous découvrons alors divers usages du Bagua. Par exemple, l'art de la divination, grace à 3 pieces de monnaie. Nous découvrons également le Kung-fu Bagua, sorte de mélange de Taichi, Kung-fu mais également méditation. Ce sera d'ailleurs l'important cours du lendemain matin.

https://www.youtube.com/watch?v=3NHEOU88TaY

Nous avons encore bien des choses à apprendre et à parfaire. Ce sera la conclusion du jour mais surtout de ce mardi où nous revoyons toutes nos bases encore et encore. "Aie" crient nos muscles.

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Publié par Francois Aichelbaum : 171