Kolab un groupware open source à (re)découvrir d’urgence

kolabLe projet Kolab fait partie des anciens en matière de groupware. Le projet né en 2002 est une suite intégrant messagerie, agendas et contacts partagés. J’ai personnellement découvert ce projet dans les années 2005. Je cherchais alors une solution capable de remplacer Microsoft Exchange. J’avais été alors séduit par l’approche tout-en-un de Kolab et son architecture basée sur des composants « mainstream » du monde du logiciel libre.

Kolab est en effet construit par assemblage d’un ensemble de composants. La partie « basse » repose sur OpenLDAP pour les services d’annuaires, Postfix pour le transfert des emails et Cyrus IMAP pour le stockage et la mise à disposition des emails. A cela s’ajoute, amavisd, ClamAV pour traquer les virus et SpamAssassin pour le filtrage anti-spam des emails. Un petit schéma vaut parfois plus que de longs discours.

KolabServer-Component-OverviewLe projet Kolab a développé autour de ces composants une interface d’administration pour simplifier la configuration. A l’époque où j’ai quitté le projet Kolab, le client web utilisé était Horde. En 2011, il est abandonné au profit du webmail Roundcube. Ce dernier se voit doté d’une extension d’agenda.

Me voici donc presque quatre années plus tard à refaire un point sur ce projet. Première constatation, la création d’une entreprise en Suisse pour soutenir le développement du projet semble avoir boosté le projet. Je suis le premier à critiquer ce modèle de l’entreprise unique portant un projet de logiciel libre, mais je suis le premier également à reconnaître que pour l’instant, aucun autre modèle n’a permis un développement rapide d’une solution libre.

J’ai rapidement consulté la documentation d’installation et notamment celle destinée à Debian, mon système d’exploitation GNU/Linux pour serveur préféré. Au vu de la procédure qui tient en quelques lignes, je n’y résiste pas et me crée une machine virtuelle Debian sur VirtualBox.

Effectivement, quelques lignes de commandes et méga-octets de paquets téléchargés plus loin, l’installation est terminée. Une simplicité extrêmement appréciable. Reste la configuration qui n’est pas dans une messagerie la partie la plus simple. Là encore un script a été prévu pour automatiser la configuration des divers éléments au travers d’une suite de questions.

Je me connecte ensuite à l’interface d’administration pour créer un premier compte utilisateur.

kolab-adminJe bascule ensuite sur le client web et me connecte. C’est je dois bien l’avouer un choc… Je m’attendais à une interface assez similaire à Roundcube or ce n’est absolument pas le cas.

L’interface est très claire, agrémentée de couleurs vives qui vous donnent envie d’utiliser le logiciel. C’est un point essentiel pour « vendre » une application. Si je compare avec l’interface d’un autre groupware comme SOGo que j’utilise actuellement pour ma messagerie professionnel, je dois dire qu’il n’y a pas photo, même si fonctionnellement il y a peu de différences. Je vous laisse juger par cette petite vidéo.


Télécharger cette vidéo au format Theora (Ogg)
Je résume les plus :
  • Installation et mises à jour simples ;
  • Des composants éprouvés même si probablement personnalisés ;
  • Une interface utilisateur attrayante ;
  • Le support de protocoles standards pour les emails (POP, IMAP) et les agendas et contacts (CALDAV et CARDAV) ouvrant l’utilisation à un très grand nombre de logiciels clients pour les postes de travail ou les smartphones et tablettes ;
  • Le support d’ActiveSync (pas forcément indispensable, mais utile pour les irréductibles utilisateurs d’Outlook ou de Windows Phone) ;

Pour les moins, les commentaires vous sont ouverts :-) ! J’aurais l’occasion de vous faire un article complémentaire prochainement sur les logiciels qui gravitent autour de Kolab.

Pour savoir

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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 12/06/2015. | Lien direct vers cet article

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