Sous Linux, l’accessibilité est bonne…

(mais pourrait être meilleure)

Logo de GNOME Accessibility

Kendell Clark vient de publier un article concernant l’accessibilité sous Linux, où il revient sur les avantages du libre sur les alternatives propriétaires, listant ses points forts, tout en étant réaliste. Bien que la situation se soit améliorée, l’utilisateur continue de faire face à un certain nombre de problèmes.

Parmi les points positifs, contrairement aux systèmes propriétaires, Fedora (ou toute autre distribution proposant GNOME par défaut) fournit directement tout ce qui est nécessaire :

  • Lecteur d’écran : retranscrit par synthèse vocale et/ou sur un afficheur braille ce qui est affiché sur l’écran
  • Zoom : agit comme une loupe pour aider les utilisateurs ayant des déficiences visuelles
  • Contraste élevé : aide les utilisateurs qui ont du mal à lire un texte, à moins que le contraste ne soit corrigé, comme un texte blanc sur fond noir, ou inversement
  • Touches de la souris : permet de contrôler le curseur de la souris, à l’aide du pavé numérique
  • Touches rémanentes : aide les utilisateurs qui ont des difficultés à appuyer simultanément sur plusieurs touches, et ceux qui ne peuvent utiliser qu’une seule main
  • Touches rebond : permet d’ignorer les touches pressées rapidement, ou une touche enfoncée accidentellement
  • Clavier visuel : aide les utilisateurs qui ne peuvent pas taper au clavier, mais qui peuvent utiliser une souris
  • Alertes visuelles : remplace les alertes sonores en faisant clignoter l’écran ou la fenêtre de l’application

Il cite d’autres avantages, comme le fait que ce soit libre et gratuit, en opposition aux licences parfois onéreuses des logiciels propriétaires spécialisés. Ou le fait que l’on puisse trouver des distributions spécifiques, telles que Sonar GNU/Linux, qui propose l’environnement GNOME pré-configuré avec certaines options d’accessibilité activées, une police d’écriture adaptée (OpenDyslexic), ainsi que certains logiciels pré-installés, comme eViacam, qui permet de contrôler le curseur de la souris, en surveillant les mouvements oculaires.

Mais tout n’est pas parfait

Il enchaîne ensuite sur un certain nombre de points négatifs :

  • La communauté de l’accessibilité est bien trop petite. Trop peu de personnes semblent s’investir, ce qui signifie donc moins de rapports de bugs, et moins de développeurs pour les corriger, ou améliorer les différents logiciels.
  • Le manque d’applications spécialisées, que ce soit des jeux audio pour aveugles ou malvoyants, ou l’absence de support du format DAISY par les lecteurs de livres électroniques.
  • Le faible choix de voix naturelles pour les logiciels de synthèse vocale.
  • Le désintérêt des agences gouvernementales et autres organisations de soutien aux handicapés envers les systèmes libres.
  • Mais également le désintérêt, ou tout simplement l’ignorance, de la plupart des développeurs d’applications libres, en ce qui concerne les questions d’accessibilité.

La GNOME Foundation emploie des développeurs sur ces questions, ce qui fait de GNOME l’environnement de bureau le plus accessible, mais de par le manque de collaboration entre les différents projets, d’autres environnements sont moins, voir pas du tout accessibles.

Il invite donc les gens intéressés à ne surtout pas hésiter à s’investir. Un bon début serait de s’abonner aux listes de diffusion d’Orca (le lecteur d’écran) ou de GNOME accessibility. Et si vous avez la moindre question (en anglais), vous pouvez toujours le retrouver sur le salon IRC #fedora@irc.freenode.net ou le contacter par courrier électronique.

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