Debian rules (bis)
Dans mon billet de l’été dernier, je faisais part de mes difficultés à trouver une distribution adaptée à mon vénérable Laptop Presario 2100 (AMD XP 2500+/ATI 64Mo/RAM 1Go) de 3kg et une bonne décennie au compteur mais encore parfaitement adapté à mes besoins en tant que PC d’appoint pour visionner des vidéo/DVD, faire un peu de bureautique et surfer à l’occasion.
Depuis, j’ai eu le temps de tester pas mal de choses et de mieux affiner mon diagnostic, à savoir qu’il ne supporte pas le PAE et qu’il arrive parfois que le clavier pète un peu les plombs (un faux contact dû à l’âge probablement).
Côté bureau, je m’étais de toute façon orienté vers Xfce qui allie légèreté et relative élégance après quelques paramétrages (Xubuntu ou Mint Xfce en sont quelques exemples).
Bref, il n’y a pas pléthore de solutions mais dans un premier temps, je m’étais arrêté sur la Xubuntu LTS 12.04 qui supporte un noyau non-PAE et fonctionne avec des performances satisfaisantes.
Mais pour un Debianeux de plus en plus convaincu, ce n’était pas l’idéal absolu et j’essayais en parallèle Debian wheezy + Xfce en me disant qu’un peu de paramétrage devrait pouvoir donner la même chose. Pas de premier abord en tout cas. Non seulement l’aspect est plutôt austère, mais en plus, les performances de lecture de vidéos ne sont vraiment pas au rendez-vous (n’oublions pas que nous sommes en présence d’un ordinosaure). Bref, je me résigne dans un premier temps.
Et puis je teste HandyLinux pour voir et tout fonctionne correctement alors que c’est basé sur Debian. En fait, c’est parce que des paquets non libre sont installés par défaut. Effectivement, le vieux CPU est mieux exploité par les firmwares proprio (firmware-linux-non-free) qui sont probablement intégrés dans le noyau Ubuntu et pas dans celui de Debian. Je concède donc cet écart pour repartir sous une Debian pure mais comme au passage, j’ai été conquis par certains apports de Handylinux, j’ajoute le dépôt de la distribution afin de bénéficier des menus Whisker et Slingscold. Et puis je m’attèle à peaufiner l’interface pour avoir quelque chose de joli et correspondant à ma façon de travailler actuelle : Gnome-Shell avec un dock à gauche accessible pour retrouver les applications favorites et les fenètres ouvertes. Et voilà que je me mets à configurer ma Debian Xfce pour qu’elle ressemble à Gnome-Shell : je travaille un peu la barre de menu, j’installe Docky (c’est possible de configurer une barre Xfce mais elle est moins esthétique et pratique), je fais exécuter Slingscold avec la touche Super (j’ai même poussé le vice à mettre un bouton Activités en haut à gauche qui déclenche aussi Slingscold).
En ayant activé les dépôts backports, j’ai les dernières versions de LibreOffice et IceWeasel.
Coté esthétique, j’ai installé le thème Oxybird qui me donne de jolies fenêtres avec des boutons ronds, pour les icônes, j’aime bien Gnome Wise, j’active le compositeur, le lissage de police, … et me voilà rendu sur une interface très similaire à celle de mon desktop mais sur une machine beaucoup moins performante. Ce n’est certes pas aussi rapide, d’autant que tout mes ajouts esthétiques consomment un peu de mémoire mais ça reste très utilisable.
La conclusion ? Certains peuvent penser que Debian c’est moche et pas user-friendly. C’est sûr que comparé à Mint pour n’en cité qu’un, c’est largement moins beau et fonctionnel out of the box. Une fois installé, une Debian n’a aucune fioriture, c’est sobre et stable, mais pour autant, il y a sous la main tous les outils pour en faire quelque chose de joli et adapté à ses envies et besoins pour le peu qu’on veuille un peu y mettre les doigts dans le cambouis. La preuve !