Où suis-je ?

J’ai déménagé en Allemagne, le 15 août 2012. Oh, pas bien loin : Saarbrücken est à 6 kilomètres de notre douce France, à laquelle elle a même appartenu, jadis.

Aux alentours du 20 août, j’ai été payer ma taxe d’habitation, parce que j’avais lu qu’il fallait le faire avant de partir. Ce n’est plus le cas. Pour ne pas quitter la ville sans cérémonie, j’ai pu l’arpenter de long en large grâce aux redirections vers les services compétents de la cité administrative par les services moins compétents des impôts et des finances publiques. Après une grosse demie-heure d’attente à la cité administrative de Nancy – 2 guichets ouverts pour environ 50 personnes -, j’annonce donc mon déménagement outre-rhin à un aimable fonctionnaire. Lequel me répond suavement : “Vous n’avez pas à le faire maintenant ! Donnez-moi votre nouvelle adresse, vous recevrez l’avis d’imposition à votre nouveau domicile”. Ce que je fis, donc, heureux d’avoir tout réglé en un tournemain.

Suis-je naïf !

Parce qu’aujourd’hui, jeudi 8 novembre 2012, j’apprends à ma grande stupeur que la taxe d’habitation est à payer avant le 15 novembre, alors que je n’ai reçu aucun courrier ! Heureusement, j’ai un compte sur impots.gouv.fr, j’y déclare et paie mes impôts : ça ne doit pas être compliqué de mettre une adresse à jour.

Suis-je naïf !

Déjà, ça ne se trouve pas, surtout en cherchant bien, sur impots.gouv.fr. Il faut demander à l’ami Google (ou DuckDuckGo, qui fait ça bien aussi). Qui me renvoie sur https://mdel.mon.service-public.fr/je-change-de-coordonnees.html. Qui me demande quelles sont mes anciennes coordonnées, alors qu’il les a déjà. Et qui me demande quelle est ma nouvelle adresse, alors qu’il devrait déjà l’avoir ! Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, je prends donc mon clavier à deux mains pour remplir ce fabuleux formulaire, content d’avoir triomphé dans l’adversité !

Suis-je naïf !

Sur le site du gouvernement, on a le droit de dire qu’on a changé d’adresse, mais seulement en France ! Personne ne part ! Je n’arrive pas à savoir si c’est une réelle volonté ou une simple incompétence de l’administration ou de sa partie technique.

Je crains qu’ils ne le sachent pas eux-mêmes…

Localité non reconnue

Bref, la prochaine fois, je ne prendrai pas la peine de me déplacer, ni même de vouloir payer ma taxe. J’attendrai qu’ils me retrouvent – et ça risque de durer un moment !

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Publié par Jeoffrey Bauvin : 48