État des lieux d’un Dell Precision, livré sous Ubuntu

Je ne peux pas cacher que l’achat de cette nouvelle machine a été motivé par la qualité du matériel et non plus par la puissance affichée. Ma machine est moins puissante qu’un PC de jeu au même prix, mais Asus m’a en effet appris qu’une machine puissante pour sa génération (Nvidia GTX 260M) avec un système de refroidissement sous-dimensionné donnait au final une machine peu puissante, bridée par ses dépassements de température, bruyante et à la durée de vie raccourcie.

Le SAV d’Asus est par ailleurs minable et les finitions globales du produit sont assez grand public : les plastiques craquent un peu, le clavier est un clichet peu confortable). J’ai malgré tout apprécié mon précédent ordinateur si bien que je m’y étais attaché.

Mon nouveau portable dispose d’un double circuit de refroidissement : l’un est dédié au CPU l’autre au GPU. J’ai dans mon entourage des possesseurs de Dell qui ont expérimenté le SAV à domicile ou qui ont pu se faire envoyer directement les pièces à remplacer. Les ordinateurs pro sont en général entièrement démontables et livrés avec des garanties longues (trois ans, pour ma part étendue d’un an à l’achat).

Le choix d’avoir Ubuntu 12.04 LTS pré-installé n’a pas été qu’une question financière : -65€ sur le prix final, c’est aussi l’assurance que tout le matériel soit correctement pris en charge par Linux. Il faut tout d’abord savoir que malgré la multitude de composants personnalisables chez Dell, une machine livrée avec Ubuntu OEM est certifiée compatible par Canonical.

À l’ouverture du carton cependant : le wifi se comporte très bizarrement. C’est l’un des composants que j’ai personnalisé, préférant une carte Intel plutôt que Dell. Les débits sont faibles, le signal se perd après quelques minutes. N’allant pas utiliser une si vieille distribution, j’ai pris le parti de tenter ma chance avec Ubuntu Gnome 13.10.

Le wifi est redevenu parfaitement utilisable. Le pilote Nvidia propriétaire doit être installé à la main, uniquement en version 313 et supérieure si vous voulez du son. Le réglage de la luminosité ne fonctionne pas, il faut installer le paquet xbacklight et utiliser « xbacklight -set xx » en indiquant votre valeur (vous pouvez le placer dans un crontab @reboot pour le lancer à chaque démarrage). Idem pour le touchpad, les paquets gpointing-device-settings et gsynaptics sont nécessaires, et le pinch zoom ne sera pas utilisable. Quand au lecteur de carte SD, il n’est tout simplement pas reconnu.

Si vous disposez aussi d’un lecteur de carte SD O2Micro Device 8520, j’ai extrait pour vous le pilote à l’aide d’un « dpkg -repack oem-sdcard-o2micro » sur la machine à sa livraison. Je l’ai installé et il fonctionne parfaitement, le voici.

Je suis finalement assez triste que Dell ne distribue pas ses pilotes pour Linux, soit via un dépôt, soit sous forme d’archives sur son site car cela m’a bien compliqué la tâche. Ils les ont manifestement adaptés à la machine, le pilote O2Micro est par exemple introuvable sur le web, de même que le logiciel/pilote GlidePoint offrant de nombreuses gestures, même si le pilote des dépôts réagi nettement mieux au scroll à deux doigts. Le pilote Nvidia ne souffrait quant à lui d’aucun bug.

Je suis satisfait des finitions, le plastique semble résistant, la coque extérieure est en aluminium, le clavier est doux, le rétro-éclairage intelligent (il s’éteint si inactif), seule la webcam m’a déçu car moins bonne que sur l’Asus. Les trois touches multimédia sont des touches réelles (non pas FN + Touche). Seul le touchpad me semble mal placé, centré par rapport au clavier et donc décalé par rapport à l’écran à cause du pavé numérique, ce qui est un poil agaçant quand on joue à un FPS car la paume a tendance à l’activer (heureusement FN + F5 peut le désactiver pour une session de jeu).

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Publié par Influence PC : 88